6 conseils déco | Une cuisine comme chez Nightshop, resto-épicerie cool (Bruxelles)

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© photos: SAM A HARRIS

Sur Instagram et Cie, nous sommes chaque jour abreuvés d’images d’hôtels, restaurants et autres adresses qui nous inspirent dans l’aménagement de notre maison. Ainsi de Nightshop, hotspot bruxellois dont la maîtresse des lieux nous livre ses secrets et tuyaux déco.

L’espace partagé où Jocasta Allwood avait ouvert un bar à vins naturels et restaurant au fond duquel son compagnon torréfiait (Jens Crabbé, le propriétaire de MOK) n’a pas tardé à devenir trop exigu. Pour les interventions structurelles, la fondatrice a demandé l’aide de l’architecte Gijs Van Vaerenbergh, mais c’est la graphic designer convertie en sommelière qui s’est occupée de l’aspect fonctionnel.

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1. Plan de travail en béton

«Chaque voyage que j’ai fait dans ma vie était en fait sous le signe des restaurants, bars et cafés. Je n’en avais pas conscience jusqu’il y a peu. Cette combinaison plan de travail et table est inspirée de P Franco à Londres: une longue table centrale et, à chaque extrémité, une taque de cuisson à induction où les meilleurs chefs viennent cuisiner de manière rudimentaire. Tout le monde peut s’y attabler, et lorsque la place manque, on se retrouve debout entre les étagères de bouteilles de vin. C’est tout l’opposé d’un restaurant, mais cela donne une bonne ‘vibe’. Notre plan de travail est en béton armé. La sensation au toucher est magnifique, et on sait qu’il se patinera joliment. Un ami a réalisé le coffrage, et une entreprise de béton s’est occupée du remplissage. Nous voulions que la table soit la plus longue possible. Sous la partie avant, nous entreposons les boîtes de bouteilles de vin, et derrière le plan de travail, il y a de l’espace pour des frigos, ce qui peut être pratique chez soi aussi.»

2. Espace optimisé

«Lorsqu’on crée une cuisine fonctionnelle, il est important de tenir compte des dimensions de l’espace. Y a-t-il suffisamment de place pour que deux personnes se croisent? Est-il possible d’ouvrir complètement la porte du lave-vaisselle ainsi que celle du frigo? Le genre de questions que les gens ne se posent pas forcément. Ici, le plan de travail est à une hauteur de 94 centimètres, idéale pour la plupart des cuisiniers.»

3. Plastique de récup

«Sur la table en béton, il y a deux énormes planches à découper. L’une provient d’une boucherie. Je l’avais déjà lorsque je partageais les lieux avec l’atelier de torréfaction de mon compagnon, l’autre est en pots de yaourt recyclés, une création de l’entreprise britannique Smile Plastics. La société belge Plastic Factory peut fabriquer de tels matériaux avec nos déchets. Ça aussi, c’est sur ma ‘to do list’. Les planches sont très pratiques en cuisine et elles sont faciles à entretenir.»

4. La fonction avant tout

« Chaque choix que nous avons posé lors de la création de Nightshop était avant tout pratique, mais sans rogner sur l’esthétique pour autant. Le revêtement acoustique gris-vert des murs se compose de papier journal recyclé. Nous avons peint les murs en chaux achetée dans un magasin bio à Louvain. De la même manière qu’il était évident pour moi de travailler exclusivement avec des ingrédients bio et des vins naturels, j’ai opté pour des produits non toxiques. Pour des raisons pratiques, tous les ustensiles de cuisine sont exposés ; c’est beaucoup plus commode que de devoir toujours farfouiller dans un tiroir. Comme nous les utilisons au moins deux fois par jour, ils ne risquent pas de prendre la poussière. »

5. Belles bougies

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© photos: SAM A HARRIS

«Récemment, j’ai eu la surprise de recevoir un e-mail d’une personne qui me demandait comment on fabriquait nos bougies. En fait, elles vivent juste leur vie (rires). Tout comme les assiettes et les seaux à glace, les bougeoirs proviennent de magasins de seconde main. J’ai abandonné l’idée de chercher exclusivement des modèles en argent, parce qu’après deux mois, ils sont de toute façon recouverts d’une épaisse couche de cire. Lorsque j’ai vu cela au restaurant parisien Vivant, je me suis dit qu’il n’y avait absolument aucun processus spécial derrière. Ce sont seulement des bougies blanches de chez AVA qui fondent très vite parce qu’il fait très chaud ici le soir. Même si acheter septante bougies par semaine est chronophage, cela crée une atmosphère très sympa.»

6. Objets vintage

«Nightshop a ouvert ses portes à la fin de la période Covid, en 2022, ce qui m’a permis d’écumer toutes les ressourceries pour dénicher des assiettes blanc cassé. Une assiette neuve coûte facilement 35 euros. Certes, elles sont magnifiques, et leurs créateurs talentueux doivent être rémunérés pour leur travail, mais pour moi, c’était un investissement inconcevable à l’époque: 35 euros ou 10 centimes, ça fait une grande différence quand une assiette se casse. S’il y a toutefois une chose qui à mes yeux mérite l’investissement, ce sont les chaises. En plus de tabourets et de chaises vintage, j’ai opté pour les tabourets Udsalg de Traevarer, un peu la version danoise d’Ikea. Ils existent en trois finitions de bois, et leur prix est très modeste.»

Nightshop, 167, rue de Flandre, à 1000 Bruxelles, @nightshop.brussels

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