Dans les murs d’Elvis Pompilio

Fanny Bouvry
Fanny Bouvry Journaliste

Quand on a grandi dans un bar, rendez-vous des mineurs alcooliques de Montegnée, province de Liège, au début des années 60, peut-on imaginer un jour que l’on occupera un duplex au douzième étage d’un vieil et bel immeuble bourgeois bruxellois qui date d’un peu avant votre naissance et que l’on sera un modiste heureux, ayant coiffé Madonna, Harrison Ford, Axelle Red, Sharon Stone, Victoria Abril, Amélie Nothomb, monsieur et madame Tout le Monde ?

Dans cet appartement du bout de l’avenue Louise avec vue sur le ciel bruxellois et le vert de l’Abbaye de la Cambre, où que le regard se pose, une trouvaille, une kitscherie qui n’en est pas une, une oeuvre d’art, chaque chose à sa place et chaque place à sa chose. Car Elvis Pompilio et Jean-Paul Masse de Rouch sont collectionneurs touche-à-tout. A une différence près : ils n’ont aucun attachement aux objets, ni aux endroits d’ailleurs. Ils pourraient s’en débarrasser et s’en aller le nez au vent sans regrets.

Dans le hall d’entrée, le carrelage d’époque, en noir et blanc, fait écho au mur ébène et mat. La tête jaune, oeuvre du tagueur Bruno Brunet, entre le masque africain et le masque futuriste, surveille de haut le lit de camp Napoléon Ier façon Hermès et Ina Delcourt. Sur le perroquet, une nature morte de chapeaux, un fez (pour une soirée déguisée), une casquette (pour le mari), un bonnet en laine (pour le quotidien), un sombrero mexicain (pour le fun), un Delvaux orange, le Pin (pour la sacoche). Tout Elvis en résumé…

Par Anne-Françoise Moyson

Retrouvez le reportage complet sur l’incroyable duplex d’Elvis Pompilio dans Le Vif Weekend du 20 septembre 2013.

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