Des projets de piscines, pour rêver avant de plonger (en images)

© JAN VERLINDE
Fanny Bouvry
Fanny Bouvry Journaliste

Dans la perspective de passer cet été au plat pays, beaucoup se lancent cette année dans un projet de piscine. Voici quelques petits paradis aquatiques charmants, où pêcher des idées avant de se jeter à l’eau.

Le projet. Un long bassin pour un bain de nature, à Chaumont-Gistoux.

Le profil. Pour une famille en quête de quiétude et de dépaysement.

La taille. 15 X 4 mètres.

Le budget. Non communiqué.

L’idée était de retrouver, avec cette piscine qui s’étire le long d’une villa, une ambiance de vacances à la maison. La céramique de la cuve est gris anthracite pour donner une eau bleu marine. Et des plages en granit brut, à profondeur variable, ont été aménagées pour que les enfants se sentent à l’aise. Les parents disposent, eux, de 15 mètres de fond plat, à 1,60 mètre de profondeur, pour nager tranquillement. Le végétal se glisse dans les intervalles entre ce coin d’éden, l’habitation et sa nouvelle aile de garage pour apporter de la fraîcheur. L’ensemble, imaginé par le paysagiste Vincent Gillier, joue avec la forte déclivité du terrain. Sur toute la longueur, la piscine déborde vers le jardin, créant une chute de 1 mètre de hauteur. Le niveau de l’eau a été choisi pour qu’il reflète, tel un miroir, son environnement et les pins des alentours. En réalité proche du logis, le bassin ne s’impose pas et semble fusionner avec la nature. Les plantations sont d’ailleurs valorisées par l’éclairage. La poolhouse en bois termine la composition, le miroitement de l’eau se dessinant sur son plafond blanc. Un espace zen de déconnexion totale pour une famille très active.

Un étang de baignade chauffé, à Gand.
Un étang de baignade chauffé, à Gand.© JAN VERLINDE

Le projet. Un étang de baignade chauffé, à Gand.

Le profil. Pour amateurs de nage et de nature.

La taille. 2,5 X 10,5 mètres.

Le budget. Environ 30.000 euros.

La propriétaire avait l’habitude de se rendre au domaine récréatif de Blaarmeersen pour se baigner, même au début du printemps, avec une combinaison thermique. Mais lorsqu’elle et son mari ont décidé d’installer chez eux un étang de baignade, ils ont néanmoins opté pour un modèle chauffé. « Une température agréable n’est plus réservée aux piscines aujourd’hui », souligne Thomas Vander Auwermeulen qui, avec son frère Ian, dirige le cabinet d’architecture paysagère Exteria. Le plan d’eau occupe presque tout l’espace latéral de la maison et n’est séparé de celle-ci que par quelques marches minérales, faisant office de bords. De l’autre côté, la bordure étroite est richement plantée de sorte que la composition reste très naturelle. La façade arrière des voisins finira même par disparaître sous les plantes grimpantes. Ainsi, la cour deviendra une oasis de verdure, dans laquelle la zone aquatique semblera subtilement intégrée, comme si l’on était loin de la ville.

Un container aquatique avec baie, à Torhout.
Un container aquatique avec baie, à Torhout.© JAN VERLINDE

Le projet. Un container aquatique avec baie, à Torhout.

Le profil. Pour ceux qui cherchent l’originalité.

La taille. 6 X 2,50 mètres.

Le budget. Environ 25.000 euros.

« Une structure comme celle-ci est plus complexe qu’elle en a l’air. Il ne s’agit pas seulement d’enlever le toit du container et de le remplir d’eau. » Il y a trois ans, Vincent Meers a déniché cette idée sur le Web. Il a expérimenté son propre design et a trouvé un premier client qui voulait investir dans ce projet pilote. Cet été, il va livrer cinq nouveaux Cocupools dans notre pays, son concept étant également populaire aux Pays-Bas. La cuve est constituée d’un bac en acier sur lequel est appliqué un revêtement en polyuréthane, comme dans les piscines classiques en béton. Le volume est également équipé d’un escalier, des filtres et pompes nécessaires, d’un éclairage et, dans ce cas, d’une fenêtre. Si les versions blanches ou grises ont la cote, toutes les couleurs RAL sont possibles, également pour la face intérieure. L’installation se prête à tous les sites, tant que la surface est stabilisée et plane. Il est évidemment plus compliqué de la placer dans le jardin d’une maison mitoyenne ou sur un immeuble haut. Mais le levage d’un tel parallélépipède de 2,5 tonnes à l’aide d’une grue rend le chantier impressionnant. Un modèle devrait d’ailleurs être bientôt posé sur un toit-terrasse, à Anvers.

Un espace aquatique en toiture, avec vue sur Tournai.
Un espace aquatique en toiture, avec vue sur Tournai.© LAURENT BRANDAJS

Le projet. Un espace aquatique en toiture, avec vue sur Tournai.

Le profil. Pour ouvrir l’horizon d’un citadin.

La taille. 9,05 X 2,20 mètres.

Le budget. Inclus dans le gros-oeuvre du bâtiment.

Le client rêvait de voir la pluie tomber sur sa piscine, lorsqu’il serait dans son salon. C’est pourquoi le bassin arrive au pied du châssis. La partie le long de la baie n’est pas une plage mais une pataugeoire pour les enfants, avec seulement 10 centimètres de profondeur. Le blanc a été choisi pour refléter « la vraie couleur de l’eau » et faire le raccord avec l’architecture intérieur. Vient ensuite l’espace de nage, au fond à 1,20 mètre et pouvant être arrosé par les fontaines métalliques. Cette piscine à débordement est située au dernier étage d’un projet de transformation d’une ancienne usine en une centaine d’unités de logement allant du studio à l’appartement de 600 m2, signé par l’Atelier d’architecture Meunier-Westrade. Le bâtiment est situé en périphérie de Tournai, mais assez près pour qu’on aperçoive, de ce promontoire, la cathédrale et le beffroi. Cette installation aquatique n’était pas prévue initialement. Le propriétaire, qui bénéficie par ailleurs de deux autres terrasses, a donc dû acheter l’habitation du dessous pour aménager, sur une partie, la cuve en béton, solidaire de la structure de l’immeuble. Un travail délicat d’ingénierie pour un résultat pur et minimal.

Un bain à remous entouré de briques d'argile, à Ganshoren.
Un bain à remous entouré de briques d’argile, à Ganshoren.© JAN VERLINDE

Le projet. Un bain à remous entouré de briques d’argile, à Ganshoren.

Le profil. Pour des urbains en quête de rafraîchissement.

La taille. 3,40 X 0,90 mètres.

Le budget. Moins de 8000 euros.

Les propriétaires de cet appartement situé au rez-de-chaussée d’une ancienne cité-jardin, en Région bruxelloise, désiraient rendre leur jardin plus vivant. La maîtresse de maison, qui est photographe nature, voulait aussi qu’il y ait davantage d’interactions avec les oiseaux, les papillons, les libellules et les autres espèces peuplant ce petit coin d’éden. Un étang de baignade pouvait offrir cela. Le but n’était pas de créer un endroit où nager, mais un point de fraîcheur pour l’été. Comme les habitants n’avaient pas besoin d’une large terrasse, l’architecte paysagiste Pieter Van Hauwermeiren a eu l’idée de concevoir un bassin à remous entouré d’un large bord pour s’asseoir, et ce avec des briques semblables à celles utilisées pour un petit sentier bucolique. Il reste juste assez de place, à côté, pour une table de bistrot et deux chaises. Le bassin a en réalité été construit autour d’une cuve préfabriquée en polyester. Les clinkers d’argile étant cuits davantage que les briques de parement, ils absorbent moins d’eau et réduisent la mousse. Un cachet authentique pour métamorphoser un petit espace vert citadin.

Bon à savoir

Un risque. Outre le prix, l’impact sur le jardin est souvent sous-estimé. Pour creuser un trou profond, il faut déplacer des terres et, dans certains cas, enlever des plantes. Un pavage souterrain est également créé afin que l’eau de pluie ne puisse plus s’infiltrer dans le sol, ce qui entraîne de la sécheresse.

La loi. En Wallonie, les piscines sont soumises à un « petit permis », sauf pour les bassins invisibles de la rue, de moins de 75 m2 et à plus de 3 mètres des limites de propriété (1 mètre, pour les cuves hors-sol). En Région bruxelloise, il faut un permis pour les surfaces de plus de 20 m2 ou à moins de 2 mètres du voisin.

Piscine ou étang. La première fonctionne avec des produits chimiques pour garder l’eau propre, le second avec de la pierre de lave, des plantes ou des organismes vivants. En d’autres termes, un étang possède une eau biologiquement pure qui attire les oiseaux et les insectes et n’endommage pas les plantes qui l’entourent.

Mise en lumière. « L’ambiance lumineuse est primordiale, insiste l’architecte de jardin Vincent Gillier (lire par ailleurs). Dans l’eau, les hublots se sont miniaturisés; un bon compromis est un modèle de 10 cm de diamètre avec un éclairage LED blanc chaud. A l’extérieur, on optera pour des éléments invisibles qui magnifient l’architecture ou la végétation, ou des appareils plus sculpturaux. La mise en lumière doit pouvoir varier en fonction de l’utilisation. Le système Niko Home Control ou d’autres permettent de commander tout cela au départ de son smartphone, qu’on soit dans la maison ou en bord de piscine. »

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