Design Miami joue la carte de l’expérimental

La 5ème édition de la foire s’est ouverte ce mardi 1er décembre avec pour invité Marteen Baas, choisi comme Designer de l’année.

En choisissant le Néerlandais Marteen Baas comme Designer de l’année, Ambra Medda la directrice et co-fondatrice de la petite foire de Design Miami donne le ton d’un évènement ouvert aux expériences. Allier culture et commerce, tel est plus que jamais le slogan de ce rendez-vous du design et des collectionneurs.

Marteen Baas est un designer « de studio » qui a longtemps tracé son propre sillon loin des galeries. Malgré son succès retentissant depuis quelques années, il continue de travailler dans une ferme au Pays-Bas avec une petite équipe très soudée. Il s’est fait connaître au début des années 2000 par ses meubles brûlés (Smoked furniture) et n’a jamais cessé depuis de se renouveler.

Ambiance pop rock

« C’est un formidable sculpteur pour moi, estime Murray Moss qui l’a soutenu depuis ses débuts. Il sculpte le bois, l’argile, maintenant les images. Il change de support sans arrêt ». Le marchand new-yorkais est venu présenter cette année le travail de plusieurs figures émergentes de la scène contemporaine autour d’une question: comment les designers actuels traitent-ils de la question de la réplique et de la duplication? Le résultat: un étonnant rassemblement de pièces « technocrafts », entre technologie et artisanat, avec entre autres des pièces en stéréolithographie de Patrick Jouin pour MGX Materialize.

Fendi, à nouveau partenaire de la foire, a vu juste en soutenant le travail d’un jeune artiste Moritz Waldemeyer et son groupe de musique OK Go. Ensemble, ils jouent de la guitare et chantent de façon à produire de images sonores projetées sur un écran noir. Une ambiance pop rock se dégage alors du lieu. Une réussite.

En faisant émerger de nouvelles signatures, en produisant des pièces pointues qui font appel à la recherche, les participants de cette 5ème foire prouvent que le meilleur moyen de résister à la crise reste l’activité. « De plus en plus de personnes se disent, allons-y, il n’y a rien à perdre, et prennent finalement plus de risques », souligne Murray Moss. Reste maintenant à voir si les collectionneurs se montreront aussi audacieux…

Marion Vignal, Lexpress Styles

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