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DIY au féminin: 3 influenceuses qui bricolent, et pourquoi on les suit

Sans se laisser décontenancer par le mansplaining, ces femmes douées de leurs mains incitent, post après post, à oser empoigner soi-même la perceuse à percussion, la scie sauteuse ou la ponceuse.

Bethany Brill Californie, Etats-Unis, pour (enfin) oser se lancer

Versez dans un shaker un peu de fun scandinave, un esprit loft et des couleurs pastel pop façon Malibu Beach, et vous obtenez la maison de Bethany Brill. L’Américaine a rassemblé tout ce qu’elle a appris de ses expériences avec le multiplex dans un ebook pratique. 

Le point de départ

 «Lorsque le confinement a commencé, nous venions de déménager de New York à Portland. Nous étions coincés à la maison, avec les trois enfants surstimulés. Je me suis dit que si on transformait le garage, on pourrait y faire une chambre en plus et un studio photo pour notre société de production. J’ai tout conçu avec mon père, par téléphone. Ça faisait quinze ans que je travaillais comme maquilleuse et coiffeuse dans la mode.

Bethany Brill

Avec le lockdown, j’avais l’impression qu’on avait mis ma vie sur pause et que je devais faire quelque chose de créatif. Tout s’est enchaîné. J’ai trouvé sur Internet les fenêtres pour à peine 100 euros. Comment on allait les installer, on verrait plus tard. Quand je me suis rendu compte que carreler coûterait 8.000 dollars, je me suis retroussé les manches. Ça m’a pris des semaines, j’allaitais en même temps, mes ongles étaient cassés, mais j’étais déterminée. Le résultat était si beau et j’étais tellement contente de l’avoir fait moi-même que je l’ai su tout de suite: ‘Oh my god, je suis accro à cette liberté!’» 

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A l’encontre des stéréotypes

 «Dans notre famille, mon père a éduqué garçons et filles exactement de la même manière: porter des choses lourdes, poncer, vernir… Il voulait qu’on puisse tous accomplir ces tâches. Lorsque j’ai commencé à partager mon travail en ligne, ça a énervé pas mal d’hommes. Je ne comprends pas pourquoi ils tenaient tant à me dire tout ce que j’avais fait de travers. Le but, ce n’est pas que le projet soit bloqué des dizaines d’années et si je dois recommencer quelque chose, je recommence. Avec l’expérience, je me suis rendu compte que le concept de «bon» et «mauvais» n’est pas important: ne pas savoir à quoi ça ressemblera à la fin, c’est ça la définition de la créativité.» 

Les difficultés rencontrées

 «Derrière les photos, c’est une autre réalité qui se cache: entretenir la maison, s’occuper des enfants, attendre que l’argent arrive, gérer les gens qui vous déçoivent, et qui pensent encore qu’ils savent mieux que vous comment installer ceci ou cela…»

Ses conseils aux débutants

  • «Tout est réalisable, il faut juste s’y mettre: aller sur Google, commencer, se planter, remplacer. Tout vaut mieux que d’espérer qu’un jour viendra où on aura assez d’argent et que les enfants seront hors de la maison pour pouvoir enfin commencer. Ce jour n’arrivera pas.»
  • «Au départ, j’utilisais du multiplex de bouleau mais il y en a d’autres. Comme celui de sapin de Douglas, avec des dessins dans le bois pareils à ceux d’une lampe à lave: chaleureux et minimalistes à la fois. Et dans la construction de bateaux, on utilise du multiplex ‘marine grade’ qu’on peut mettre partout, y compris dans la salle de bains. Tous les essais et erreurs liés à ce matériau sont dans mon ebook.» 
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On la suit notamment pour:

  • Ses conseils pour de petites interventions – couleurs et lampes par exemple – avec effet bœuf
  • Un aperçu d’utilisations très étonnantes et colorées du multiplex

Manon Thonnard, Liège, pour upcycler ses meubles comme un pro

Chaque semaine, la Liégeoise Manon Thonnard poste sur son compte Instagram des reels, stories et photos de ce qu’elle a fabriqué: d’une banquette aux formes organiques à des éléments de déco en pâte à modeler. Son dernier coup d’éclat? L’upcycling de meubles avec la contribution de sa fanbase. 

Le point de départ

«Après mon master en marketing digital, je me suis retrouvée dans le monde de la finance et je détestais ça. Quand la pandémie a éclaté, je suis restée six mois sans travailler. La rénovation de ma terrasse m’avait plu et l’idée est née de lancer un magasin de design en ligne. J’ai commencé à partager des photos inspirantes et mes projets DIY sur @homeinspiration_bymt dans l’espoir d’avoir assez de followers pour lancer l’eshop un an plus tard. La boutique n’a pas vu le jour, parce que l’aspect bricolage a explosé. Après deux mois, j’avais 2.000 followers, après un an, plus de 10.000. Le timing était parfait: tout le monde s’ennuyait, seuls les magasins de bricolage étaient ouverts et alors que la vie coûtait de plus en plus cher, les gens se sont rendu compte de tout ce qu’ils pouvaient faire eux-mêmes.» 

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A l’encontre des stéréotype

«On a d’une part les remarques sur Internet d’hommes, souvent plus vieux, qui savent mieux que vous. Mais mon but est de montrer tout ce qu’on peut faire sans être un pro. Donc évidemment ce n’est pas comparable avec les réalisations d’un vrai menuisier par exemple: chez soi tout ne doit pas être nickel. Un autre type de réactions vient des femmes, qui disent ‘Je vais envoyer ça à mon mari pour qu’il le fasse!’ La société a tellement enfermé les gens dans des cases que certaines ne réalisent pas qu’elles peuvent aussi utiliser une foreuse.»

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Les difficultés rencontrées

«On fait beaucoup d’essais et erreurs quand on cherche les bons produits: de quelle peinture, quels matériaux a-t-on exactement besoin? On a aussi besoin de place: je fais tout dans mon petit appartement, je suis donc tout le temps en train d’aspirer.» 

Ses conseils aux débutants

  • «Ne commencez pas avec quelque chose de difficile. On peut faire beaucoup avec une scie sauteuse. Mais ne vous lancez pas tout de suite dans des formes complexes.» 
  • «Les échantillons de peinture ne servent pas qu’à faire des tests. Avec un échantillon à 2 euros, on peut facilement peindre un mètre carré. Idéal pour un meuble.» 
  • «Pensez à l’upcycling. Faites abstraction de la couleur et concentrez-vous sur la forme de l’objet: avec un peu d’huile de coude, il est possible de lui donner une nouvelle vie. Souvent l’upcycling coûte moins cher et les matériaux vintage sont de meilleure qualité.» 

On la suit notamment pour: 

  • Trouver de l’inspiration pour des petits projets de déco DIY
  • Mieux capter le potentiel de meubles moches et abîmé

Lena Carola Werner, Kiel, Allemagne, pour créer vos propres meubles

Lena Carola Werner a d’abord utilisé son bagage de l’académie de mode pour sauver des objets des déchets encombrants. Aujourd’hui c’est une pro de l’upcycling de meubles vintage et elle conçoit aussi ses propres pièces. 

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Le point de départ

«J’ai commencé à expérimenter pendant le confinement. Au départ, c’était des petites choses, avec du carton, ou du textile pour recouvrir une banquette par exemple. Quand il a été possible de faire des reels sur Instagram, j’ai pu montrer le processus de fabrication dans des vidéos plus longues. On me disait que ce n’était pas très audacieux et cela m’a poussée à voir plus grand. Avec des projets de déco, on peut réaliser la maison de ses rêves sans devoir dévaliser une banque. J’ai commencé avec des moyens limités, des choses trouvées en rue par exemple. Quand je revois ces premiers projets, ils sont rudimentaires mais il faut bien commencer quelque part.» 

DIY féminin
Lena Carolina Werner

A l’encontre des stéréotypes

«Le magazine Architectural Digest Germany m’avait demandé un DIY pour Noël. J’étais fière mais la tornade de réactions sur le Net qu’a déclenchée le tuto, surtout venant d’hommes, m’a anéantie: ils disaient que je ne méritais pas cette mise en avant, que je ne n’étais pas assez douée… Je suis restée quatre mois sans aller sur Instagram. A part ça, ça fait un moment que j’ai commencé à souder. Quand je vais chercher 10 kg de métal dans une quincaillerie, il y a parfois des moments bizarres, mais quand le personnel comprend que je ne viens pas pour le compte de quelqu’un d’autre, la réaction est positive. En ligne, de plus en plus de femmes explorent des domaines longtemps typiquement masculins… Certaines se profilent comme de vraies badass girls with powertools, elles ouvrent la voie aux autres.»

Les difficultés rencontrées

«Il arrive souvent qu’une idée qui a l’air super quand on l’imagine se révèle stupide une fois concrétisée. Peut-être devrais-je faire une vidéo avec tous ces essais ratés.» 

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Ses conseils aux débutants

  • «Cherchez son propre style. Sinon on se lance dans des projets qu’on pense chouettes parce qu’on les a vus sur de nombreuses photos, alors qu’en fait ce n’est pas vraiment pour nous.» 
  • «Il ne faut pas forcément des dizaines de machines chez soi. Pour la plupart des projets, on s’en sort bien avec une scie sauteuse, une foreuse et une ponceuse.» 
  • «Longtemps, mon matériau préféré a été le plâtre. Pour 10 euros, on peut en acheter 10 kg et le façonner, le laisser se répandre, habiller des miroirs et des meubles… Il y a un côté thérapeutique et très fun.»  

On la suit notamment pour:

  • Apprendre comment s’y prendre avec le bois vintage
  • En savoir plus sur des utilisations originales de l’alu et du Plexiglas

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