Gobo, le mariage du design et de la géométrie

Nicolas Brevers alias Gobo © JULIE CALBERT

Derrière ce nom, on retrouve la personne de Nicolas Brevers, designer accidentel féru de mathématiques, qui a trouvé dans la géométrie une source inépuisable d’inspiration.

1. IL A DÉBUTÉ AVEC DES ORIGAMIS

Gobo, le mariage du design et de la géométrie
© SDP

« J’ai commencé par concevoir des origamis modulaires en combinant des triangles et des hexagones pour obtenir des formes nouvelles. Ensuite, j’ai utilisé des baguettes plutôt que du papier pour en faire des structures tridimensionnelles. »

Nicolas suspend alors ces réalisations mais regrette qu’elles « ne servent à rien » malgré leur potentiel esthétique.

« Un jour, j’en ai posé une sur un bulbe et c’est devenu une lampe. Un ami m’a poussé à la proposer à un marché de créateurs et tout a commencé. J’avais toujours allié un boulot « alimentaire » avec une activité artistique, mais si je n’avais pas participé à cette foire, j’en serais peut-être resté là. »

2. IL CÉLÈBRE LE NOMBRE D’OR

Gobo, le mariage du design et de la géométrie
© CAMILLE COOKEN/SDP

La clé du travail de Nicolas Brevers, c’est ce fameux nombre d’or, qui lui permet un jeu infini sur les proportions, et met les mathématiques au service de sa créativité. « Ce qui me fascine vraiment, ce sont les correspondances que l’on retrouve dans la nature, les « mathématiques organiques ».

L’homme les utilise depuis la nuit des temps, en art, en architecture, ou encore pour les représentations religieuses. Et ce dans le monde entier, comme en Asie, avec les mandalas. Ça relie tout. De plus, certaines figures ont des propriétés harmonisantes, énergisantes, dont j’essaye de tirer parti pour aller toujours plus loin, pour faire encore plus complexe que les principaux polyèdres comme les icosaèdres, tétraèdres et pyramides, que j’ai déjà beaucoup utilisé dans mon travail. »

3. SA PRODUCTION EST EN CONSTANTE ÉVOLUTION

Gobo, le mariage du design et de la géométrie
© CAMILLE COOKEN/SDP

Gobo a déjà parcouru pas mal de chemin en à peine trois ans. Les défauts des premiers modèles ont été gommés. Certaines faces sont aussi habillées de panneaux de bois ou de Plexiglas pour permettre de régler l’intensité de la luminosité comme un abat-jour modulaire.

La petite plante logée dans le contrepoids des dernières versions leur confère, elle, un côté organique et ludique bienvenu.

L’ultime projet en cours se base sur une association de LED de couleurs primaires, dont les premiers tests s’annoncent déjà très prometteurs.

4. SA RENTRÉE S’ANNONCE CHARGÉE

Gobo, le mariage du design et de la géométrie
© CAMILLE COOKEN/SDP

« Les events et salons sont très importants pour moi, ça me permet d’entrer en contact avec les gens, et leur regard change quand ils comprennent la réflexion et la démarche qui accompagnent mes luminaires. »

Nicolas ne va donc pas chômer cet été, car il participera bientôt à Design September, à Bruxelles – et pour l’occasion, ouvrira son atelier dont la vitrine ne manque pas de susciter la curiosité des passants -, puis au Mois du design de Ljubljana.

Entre les deux, peut-être encore l’une ou l’autre annonce en dernière minute ; on espère d’ailleurs le voir à la Biennale Interieur de Courtrai, en octobre prochain.

5. IL A FAIT LA PASSE DE DEUX AUX A’DESIGN AWARDS

Gobo, le mariage du design et de la géométrie
© CAMILLE COOKEN/SDP

Pour sa première participation « un peu improvisée » aux A’Design Awards 2014-2015, Nicolas Brevers décroche le bronze dans la catégorie Luminaire.

Participant à nouveau à la compétition en 2016, cette fois avec un solide dossier pour défendre sa suspension Vector Equilibrium, il franchit une étape supplémentaire en se voyant couronner d’argent. Rendez-vous pour l’or l’an prochain ?

www.gobo.bigcartel.com

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content