Jean-Louis et Bernard La Haye, Tradix: l’expérience combinée à la jeunesse »

Jean-Louis La Haye s’est offert un léger retard à notre rendez-vous. A 75 ans, il profitait du soleil printanier pour retrouver les courts de tennis en plein air ! C’est un businessman en pleine forme qui dirige toujours Tradix, la société d’importation de meubles design et d’articles de table qu’il a cofondée dans les années 70.

Peu connue du grand public, elle distribue les créations des plus grands fabricants italiens, mais aussi français, scandinaves… C’est elle qui a, par exemple, créé le flagship store Kartell à Bruxelles, en 2002, dans le quartier Dansaert. Son nouveau challenge, c’est le lancement de ses propres magasins multimarques sous l’enseigne Home Page. Un premier est né en 2011, un second ouvre ces jours-ci près de la place du Châtelain, dans notre capitale.

 » Sans Bernard, je n’aurais pas pu assumer ce tournant stratégique « , affirme Jean-Louis La Haye. Son fiston l’a rejoint après avoir travaillé huit ans dans un grand groupe informatique américain, comme cadre commercial.  » C’était l’époque du boom de la micro-informatique, j’ai connu les belles années puis j’en ai eu assez. L’idée nous est venue de travailler ensemble, je l’ai tournée dans tous les sens avant de décider d’essayer. On s’est donné deux ou trois ans. Et comme on ne s’est jamais disputés, je suis toujours là vingt ans plus tard.  »

Bernard a commencé comme vendeur avant de développer le marketing, tandis que d’importateur, la PME devenait progressivement agent exclusif de plusieurs grandes marques. Ses connaissances en informatique ont permis à Tradix de se moderniser, y compris sur le plan de l’administration et de la gestion. En un mot : il a rajeuni Tradix… et sa clientèle.  » Il a apporté une énergie essentielle à notre développement « , salue son aîné. Tout cela sans conflit de générations.

 » Nos caractères et nos responsabilités respectives nous ont permis d’exploiter nos complémentarités, constate le plus jeune du tandem. Moi, je bénéficie de l’expérience et du savoir de mon père.  »  » Et moi de la fougue et des nouvelles idées de mon fils, complète Jean-Louis. C’est fabuleux de pouvoir continuer à travailler au-delà de l’âge de la pension avec la satisfaction de voir ma société perdurer et la fierté de voir Bernard voler de ses propres ailes.  » Bernard ne le cache pas : il espère pouvoir reproduire le modèle avec l’un de ses enfants, âgés de 14 et 16 ans aujourd’hui.  » Mais ce n’est pas une voie toute tracée. Pas question qu’ils me rejoignent avant d’avoir acquis plusieurs années d’expérience ailleurs.  »

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