Le style Mafia en 5 dates
C’est sous ce nom que Denise Fayolle et Maïmé Arnodin ont révolutionné la mode et le design dans les années 1960. Un livre rend hommage à ces deux prêtresses du style.
1953
Denise Fayolle bouscule Prisunic.Elle aurait pu devenir patineuse ou prof de philo, mais c’est chez Prisunic que Denise (ci-dessus, à dr.) commence sa carrière, au rayon mode. D’emblée, elle milite pour des tenues confortables comme le jean. Idem pour les objets, qu’elle veut pratiques mais beaux !
1954
Maïmé Arnodin défend le prêt-à-porter. Cette diplômée de Centrale (photo en haut, à g.) rejoint en 1951 le magazine Jardin des modes. Alors que la haute couture triomphe, le prêt-à-porter devient son cheval de bataille. Elle prodigue ses conseils aux industriels et, en mai 1954, signe une couverture avec, pour la première fois, deux « élégantes » vêtues de simples robes de confection!
1961
Le premier carnet de tendances est né. Avec son « Alphabet des couleurs », Maïmé Arnodin invente le nuancier avant l’heure. Les couleurs standardisées de Pantone n’existent pas encore. Elle y décline les prochaines teintes et harmonies de la saison avec un langage poétique inédit.
1965
Le style Prisu s’impose. Pour Denise Fayolle, Prisunic est plus qu’un simple commerce, il doit être un « formateur de goût ». Avec son studio de création, elle s’associe à des signatures du design, comme Terence Conran ou Gae Aulenti, pour des collections exclusives de mobilier.
1968
Les artistes à l’honneur. Les deux femmes s’associent officiellement. Directrices artistiques et publicitaires à la fois, elles s’échinent à imposer des artistes. Guy Bourdin (photo), Jean-Michel Folon et bien d’autres s’enrôlent dans la Mafia.
Marion Vignal, Lexpress Styles
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