Fêtes Benediction, grand cabaret queer qui (re)donne vie aux nuits bruxelloises

© Photographe/ Guillaume Kayacan Direction Artistique et styling / Juriji Der Klee

Vendredi 20 décembre, rendez-vous au C12 pour une soirée Benediction – Rituels Exceptionnels très jingle bells. A la direction de ce grand cabaret queer, Juriji Der Klee. Deux ou trois choses à savoir sur cet artiste performer inspiré que Paris nous envie et sur ces fêtes qui (re)donnent vie aux nuits bruxelloises. Merry X.

Les débuts des fêtes Benediction.  » Cela a commencé en 2017 au Benelux. Le concept ? C’est de la performance au sens large. Je suis la mère supérieure du couvent et je donne la bénédiction tout en guidant de jeunes performeurs sur un thème imposé, chaque mois, je fais en sorte qu’ils arrivent à bon port, on y trouve du burlesques, du drag, du strip, du chant et même des acrobates. L’idée à chaque édition est de lier tous ces passages, d’avoir une direction artistique et raconter une histoire. J’ai toujours été intéressé par des projets hybrides. Grâce à cet acte performatif, on réussit à donner une visibilité queer à un public vraiment mélangé, un public pas du tout averti à la base qui côtoie celui qui vient de la scène LGBTQ, j’aime ce côté inclusif. Le temps d’un soir, on passe un moment fun ensemble, bon enfant et cependant très strass et paillettes – j’y tenais, je voulais ce côté clubbbing et performance. D’autant que quand nous avons lancé les Benediction – Rituels Exceptionnels, c’était l’hécatombe à Bruxelles, on trouvait de moins en moins de propositions queer, les soirées étaient devenues impersonnelles, très techno dark… Avec nos Rituels exceptionnels, il y a une sorte de communion, les gens ont la banane. « 

Fêtes Benediction, grand cabaret queer qui (re)donne vie aux nuits bruxelloises
© Photographe Jean Ranobrac Styling Gabriel Figueiredo

Le chemin de Juriji Der Klee.  » J’ai fait un bref passage au Conservatoire Royal de Bruxelles, en formation chant, en 2011, on m’a dit qu’il était mal venu qu’un garçon chante Carmen de Bizet, je suis pourtant contre-ténor, j’ai la même tessiture qu’une mezzo-soprano et ma couleur est très mezzo. J’ai trouvé cela affligeant, surtout que je me suis toujours senti  » gender fluid « . J’ai alors suivi une formation en musique électronique pour devenir ingénieur du son, en fait, j’ai toujours grandi avec la pop eighties et la musique classique parce que mes parents sont mélomanes, j’ai eu la chance d’être baigné là-dedans. Et la question du genre n’a jamais été un sujet pour moi. Je n’ai pas besoin de me positionner, mais simplement être moi-même, musicalement aussi, je pense que le futur est hybride, pas juste noir ou blanc. « 

Le menu du 20 décembre  » On a la chance d’accueillir Honey Dijon, djette trans et new yorkaise, elle est incroyable, un vraie de vraie qui, avec ses quatre platines, crée la musique en direct. Ce sera hyper festif, très disco et house, surtout pas impersonnel et elle incarne bien cela. On sera 20 DJ et performers sur scène, avec pas mal de consoeurs parisiennes qui viennent jouer pour nous. La DJ Azo sera présente aussi, qui incarne ce côté festif musical eighties très dance, elle est l’un des piliers du projet Benediction. La thématique de ce soir-là, c’est  » Les esprits de Noël « . On va explorer le côté grinçant de Noël, ce sera très esthétisant mais on veut le rendre aussi un peu rock ‘n’ roll et décalé. Je serai déguisé en sapin de Noël et je m’effeuillerai littéralement sur L’air du froid de Purcell, j’aime l’idée de partager une musicalité baroque à un public qui n’est pas connecté à cela à la base. Au-delà du genre, quand tu sors des cases, si c’est fait avec sincérité, le message passe. « 

Benediction – Rituels Exceptionnels, le 20 décembre 2019, à partir de minuit, au C12, à Bruxelles.www.facebook.com/BNDCTNwww.instagram.com/benediction.party/

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