Her Street View, pour faire l’expérience du harcèlement de rue au fil des déambulations dans la Bruxelles

A l’occasion du 8 mars, Google Street View, JWT et Touche pas à ma pote lancent une campagne ludique et interactive destinée à sensibilité au harcèlement de rue dont les femmes sont victimes. Explication avec Béa Ercolini, fondatrice de l’ASBL.

Cette campagne digitale a pour héroïne une version féminine de la figurine de Google Street View, déambulant dans les rues de Bruxelles. Quelle en est l’idée ?

Faire faire l’expérience, à toute personne qui va jouer avec notre petite Pegwoman sur Her Street View, de ce que représente le harcèlement de rue pour une femme, avec sifflets et insultes, soit sonores soit dans les bulles. Et l’idée est de toucher une cible de 15 à 35 ans, des filles et des garçons. Cette campagne a été développée avec Google Street View et l’agence de pub JWT, chez qui nous avons créé une plate-forme, avec toute une série de posts animés prévus pour les différents réseaux sociaux, Instagram, Pinterest, Facebook, Twitter. Elle démarre le 3 mars, durera trois semaines, mais ce qui est en ligne reste en ligne, et on voudrait qu’elle soit bien en place pour la Journée internationale des droits des femmes.

Her Street View, pour faire l'expérience du harcèlement de rue au fil des déambulations dans la Bruxelles
© #TPAMP et #herstreetview

Quel changement espérez-vous opérer ?

C’est vraiment une campagne ciblée sur les jeunes gens et les jeunes filles, leur faire prendre conscience de ce qu’est le harcèlement de rue –  » Oui, ce qui m’arrive, ou ce que je fais et dis, c’est du harcèlement « .  » Salope  » est l’insulte la plus fréquemment entendue par les femmes dans la rue, juste devant  » pute  » ; une étude française montre que 64 % des femmes reconnaissent que c’est une insulte sexiste, mais 36 % trouvent que c’est normal. Les femmes ont intégré que c’est l’usage… Il faut dire stop, ce n’est pas un modèle de ville agréable à vivre si l’on y développe des comportements d’évitement, si l’on s’interdit de sortir à certaines heures ou de s’habiller comme on voudrait.

Ne trouvez-vous pas que votre Pegwoman est vraiment genrée et même cliché, avec cheveux longs, rouge à lèvres et sac à main…

C’est vrai et cela marcherait aussi avec des filles aux cheveux courts et en pantalon, mais il fallait montrer de quoi on parle. Cette petite bonne femme illustre le féminin que l’on trouve chez les hommes et les femmes à différents degrés. Si l’on veut communiquer de manière percutante, il faut être reconnaissable et clair, le temps du Web est restreint, je ne crois pas heurter les gens parce qu’on lui a mis du rouge à lèvres.

#TPAMP et #herstreetview

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