Incroyable rassemblement de têtes couronnées pour l’hommage au prince Philip (en images)

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Les funérailles du duc d’Edimbourg, décédé à 99 ans, avaient été organisées en petit comité en raison des restrictions liées à la pandémie de coronavirus, la reine se retrouvant assise seule dans la chapelle de Windsor. Ce mardi les rois et reines d’Europe avaient presque tous fait le déplacement.

La souveraine, qui fête en avril ses 96 ans, a considérablement allégé son agenda depuis une nuit d’hospitalisation en octobre pour des examens dont la nature n’a jamais été révélée. Elle s’est repliée depuis le début de la pandémie au château de Windsor, à une quarantaine de kilomètres de Londres, et peine désormais à se déplacer. Alors que le doute régnait encore mardi matin sur sa présence, la reine a tenu à être présente pour cette cérémonie qui se tient près d’un an après la mort de celui qui fut son époux et son « roc » pendant 73 ans. Elle est arrivée à l’abbaye de Westminster au bras de son fils Andrew, dont c’était aussi la première apparition publique après l’accord à l’amiable conclu avec l’Américaine Virginia Giuffre qui l’accusait d’agression sexuelle. Elle n’est pas entrée par la porte principale mais par une autre entrée, à l’abri des objectifs, pour raccourcir son trajet. Une fois dans l’abbaye, elle a marché lentement mais sûrement, rejoignant son siège aux côtés de son fils aîné le prince Charles, héritier du trône. A leurs côtés se tenaient l’épouse du prince Charles, Camilla, et la princesse Anne, vêtues comme la reine de vert sombre, ce qui a été interprété comme un clin d’oeil aux couleurs du duc d’Edimbourg.

La reine s’est levée plusieurs fois pendant le service et a fait quelques pas à la fin pour saluer des participants à la cérémonie, avant de partir. Mi-mars, la doyenne de la famille royale britannique avait annulé à la dernière minute sa participation à un service religieux organisé dans le cadre de la Journée annuelle du Commonwealth. La souveraine, qui a récemment franchi le cap des 70 ans de règne, a récemment confié avoir des difficultés pour se déplacer et a été vue s’appuyant sur une canne, comme c’était le cas mardi. Selon la presse, elle utilise un fauteuil roulant en privé, et une voiturette de golf dans les jardins de Windsor, tandis qu’un monte-escalier aurait été installé dans sa résidence écossaise de Balmoral. La reine avait par ailleurs été atteinte du Covid-19 en février, présentant des symptômes légers.

Rassemblement de têtes couronnées

La cérémonie pour Philip rend hommage à celui qui a épaulé Elizabeth II pendant plus de sept décennies. Elizabeth avait rencontré à 13 ans Philip, qui en avait 18 ans. Ils s’étaient mariés en novembre 1947. L’hiver dernier, lors de sa traditionnelle allocution de Noël, elle avait confié à quel point son regard « espiègle » et son rire lui manquaient.

Pour lui rendre hommage se sont réunis des membres de la famille royale britannique et de nombreuses têtes couronnées étrangères dont le roi des Belges, le roi d’Espagne et le roi de Suède ainsi que des responsables politiques comme le Premier ministre Boris Johnson. Parmi les absents figurait le prince Harry qui, avec son épouse Meghan, a annoncé en 2020 renoncer à son rôle de premier plan au sein de de la famille royale britannique. Le couple et leurs deux enfants vivent désormais en Californie.

En revanche, la reine est arrivée avec son fils Andrew, qui a été privé en janvier de tout rôle officiel et ne peut plus utiliser son titre d’Altesse royale après avoir été accusé par l’Américaine Virginia Giuffre de l’avoir agressée sexuellement en 2001. Menacé d’un procès aux Etats-Unis, le prince de 61 ans est finalement parvenu en février à un accord confidentiel avec son accusatrice. Malgré les scandales qui secouent régulièrement sa famille, Elizabeth II reste au zénith de sa popularité. Quatre jours de festivités sont prévus en juin au Royaume-Uni pour célébrer ses 70 ans de règne, son « jubilé de platine ».

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