Le prodigieux Parkour de David Belle

A l’occasion de la sortie du film « Banlieue 13 – Ultimatum », David Belle fait le point dans son livre « PARKOUR » sur la naissance d’une discipline extrême de la rue.

A l’occasion de la sortie de Banlieue 13 – Ultimatum, produit par Europacorp, ce 18 février, David Belle fait le point dans son livre « PARKOUR » (sortie ce mois) sur la naissance de cette discipline qui connaît un véritable succès auprès des adolescents. Il en explique la philosophie très proche des arts martiaux. Un art qu’il ne peut dissocier de sa propre jeunesse ainsi que de celle de ses ancêtres.

David Belle est considéré comme l’inventeur du Parkour, ce nouveau sport extrême qui se pratique en milieu urbain, fait de sauts, d’escalade et de course et popularisé par ses premiers disciples, les Yamakasi.

Pourtant David Belle refuse cette appellation « d’inventeur ». Sa discipline il l’a développée à travers son histoire, suivant les traces et les valeurs de son père et de son grand-père. Pour lui, le Parkour n’a pas vraiment de créateur mais des adeptes. Tout est une histoire de famille en priorité.

Sous forme d’entretien, David évoque le sport en lui-même, son esprit, son côté presque spirituel au-delà du physique ainsi que ses différentes rencontres qui le mèneront là où il en est aujourd’hui.

L’oeuvre en elle-même débute par une belle préface écrite par Luc Besson, le propos emprunt de beaucoup d’émotion est à l’image du reste de l’ouvrage. Le contexte est posé.

Et au fil des pages, on apprend rapidement que cette discipline n’a rien de bien nouveau. Le Parkour existe en fait depuis bien des années déjà et ne se résume pas à deux exemples de films d’action.

Ce qui frappe en premier à la lecture de ce livre, c’est l’humilité qui en émane ainsi qu’une certaine force bienveillante. Derrière une apparence de dureté se cache une forte sensibilité, autant de la part du personnage interrogé que de l’historique du sport en lui-même. « Parkour », c’est un peu l’épopée d’un héros moderne.

David Belle, au travers de ses diverses expériences, arrive à trouver les mots justes alliant ainsi parfaitement corps et esprit. Il sait ce que le mot vivre veut dire, il l’expérimente chaque jour un peu plus, profitant de chacune des secondes. Pour lui, tomber c’est mourir !


Nathalie Vandevelde