L’Uruguay côté plages
Après une halte à Colonia il était temps de mettre cap au Nord pour aller voir ces fameuses plages dont on entend tellement parler dans les beaux quartiers porteños.
Avant d’aller fouler le sable de la chic et chère station de Jose Ignacio, « the place to be », surtout entre le 31 décembre et le 15 janvier de chaque année, j’ai décidé de remonter tout au nord du pays soit 180 kms plus haut ! Oui l’Uruguay reste un petit pays ! On s’amuse d’ailleurs sous ma latitude à la rebaptiser « la Suisse d’Amérique du Sud » : au delà de certains avantages fiscaux qu’elle propose, l’Uruguay véhicule cette tranquillité et cette sérénité qui caractérise surement (je ne connais pas) sa cousine d’Europe !
Tout au Nord, quelques kilomètres avant d’arriver au Brésil, il existe un village tout simplement dépaysant et authentique du nom de Punta del Diablo. L’océan Atlantique, des surfeurs, des dunes et des pêcheurs, c’est à peu près tout ce que propose le site mais on en redemanderait, tant elles sont rares aujourd’hui ces plages restées sauvages tout en étant accueillantes. Cette atmosphère où la campagne rejoint la plage, à moins que ce ne soit l’inverse, m’a littéralement séduite. Habituée aux stations balnéaires proprement dites avec leurs codes et leurs couleurs (parasols, glaciers, embouteillages routiers), la côte uruguayenne sera la bonne surprise de cet été 2010 ! Un petit remake latino à la sauce Maite au pays des Merveilles… tout y est : les arbres géants (les fameux ombus, arbustes endémiques de cette partie du pays et de la pampa Argentine), les vaches qui côtoient presque les surfeurs qui eux-même sont probablement aussi gauchos, un vrai mixe visuel et culturel qui vous laisse la banane pendant quelques doux instants!
Coté hébergement, blague à part, attention car les infrastructures ici sont plus que modestes, vous n’aurez pour seul gîte que des « cabañas » (sorte de petits studios en bois). Le village très bohême Cabo Polonio ne possède même pas l’électricité et s’en félicite. Pour ma part j’ai opté à Punta del Diablo pour la pratique et très sympatique Terrazas de la viuda, belle vue sur l’océan, accueil plus que charmant et piscine (grand luxe !).
En poursuivant sur la Ruta 16, j’ai aimé la plage familiale de la Perdrera à mi chemin entre le Nord et le Sud. Mais les rumeurs écoutées en ville n’étaient finalement pas infondées. La très glamour station de Jose Ignacio n’usurpe pas sa réputation. A à peine 30 kms de la plus célèbre et agitée Punta del Este (qui se fait appeler par les européens, toujours en mal de repère géoculturels apparemment, la Saint -Tropez d’Amérique du Sud), Jose Ignacio est un ton au dessus en terme de préservation environnementale (puisque ce thème est à la mode et tant mieux !), d’offre gastronomique et d’urbanisme. Même les fans de shopping pourront y trouver leur compte, le must : Sentido, une maison de plage transformée en boutique de décoration, en un mot et pour rester dans le thématique : une vraie Caverne d’Ali Baba (en plus raffiné) !
Tout ici parait avoir été crée sur mesure et par des artistes-architectes ! Justement le propriétaire de la fameuse Casa Suaya qui a vu passer rien moins que Naomi Watts ou Shakira a su créer en bordure d’une plage déserte, son petit coin de paradis : une maison divine au style local, colorée et chaleureuse à laquelle il a rajouté de nombreuses suites autour de la piscine pour pouvoir y recevoir ses amis justement ! Ici on se sent comme privilégié d’avoir été invité à partager son bonheur et on s’en sentirait presque redevable ! Tout a été pensé pour le plaisir des yeux et le repos du corps, une combinaison comme je les aime… définitivement !
Maité Celayeta
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