Les beaux jours approchent… Envie de plaisir, de vins frais et légers ? Voici nos 15 choix en Val de Loire.

12,41 euros. Godaert et Van Beneden, tél. : 02 410 12 93.

13,23 euros. Yves Catulle, tél. : 02 426 61 00.

4,89 euros. Velu, tél. : 02 520 60 68.

7,30 euros. Pirard, tél. : 067 77 31 01.

8,60 euros. De Coninck, tél. : 02 353 07 65.

9 euros. Euro Wines, tél. : 02 772 77 06.

7,10 euros. Cave des Oblats, tél. : 04 342 68 92.

7,48 euros. Velu, tél. : 02 520 60 68.

6,29 euros. Tricot, tél. : 071 35 88 00.

5,87 euros. Colruyt.

15 euros. Vin Passion, tél. : 02 469 02 10.

8,34 euros. Cinoco, tél. : 02 410 47 47.

15,25 euros. Tricot, tél. : 071 35 88 00.

8,20 euros. VPS, tél. : 02 242 02 69.

5,73 euros. Gelin, tél. : 02 332 18 37.

Précoce, généreux, avec des acidités basses, 2003 est un millésime inégal avec d’heureuses surprises. Ainsi dans la Loire où la canicule arrondit les formes et octroie une maturité fruitée aux vins rouges. Un déficit de fraîcheur pénalise, par contre, beaucoup de blancs. Résultats de nos sélections à l’aveugle : 15 vins triés sur les papilles.

1. Pouilly-Fumé 2003, Cuvée Vieilles Vignes, Les Loges, Marc Deschamps.

La confirmation d’un vigneron, Marc Deschamps, qui mène avec régularité cette propriété depuis 1992. Fleurs et agrumes légers, avec notamment du citron mûr, marquent avec discrétion le nez. On les retrouve tapissant une matière ronde, mais sans lourdeur ni mollesse. Une petite touche végétale apparaît dans une finale qui s’étire. A boire dans les 2-3 ans. Servir avec salade de volaille, crustacés et poissons en sauce légère, boudin blanc, cabillaud poché, porc froid.

2. Pouilly Fumé 2003, Domaine de Riaux, Bertrand Jeannot & Fils.

Ample et d’une agréable vivacité, en dépit de l’année généreuse, le vin de Bertrand Jeannot et de son fils Alexis interpelle. Il provient de vignes de plus de trente ans cultivées dans un vignoble de 11,5 ha sur des sols majoritairement constitués d’argile et de silex. Sa palette d’agrumes, avec un soupçon de menthe et une légère amertume d’écorce d’orange, est très séduisante. Pour accompagner carpaccio de langoustine, rouget grillé, ris de veau poêlés, pavé de thon rouge grillé.

3. Anjou 2003  » Les Marillais « , Vignerons des Terroirs de la Noëlle.

Charnue et souple dès l’attaque, oblitérée par une agréable fraîcheur légèrement épicée, la bouche est équilibrée et persiste sur des tanins fondus. Elle délie des effluves de poivron rouge associés à des baies rouges avec une pointe de cassis. Une belle mise signée par un groupe de producteurs implantés dans la Loire-Atlantique, dans la patrie du muscadet, contiguë à l’Anjou. Bien d’aplomb sur des tanins souples, il est parfait avec les plats ensoleillés : petits farcis, caneton aux olives…

4. Bourgueil 2003, Terroir des Gravois, Christophe Chasle.

Guilleret, tout en fruits d’une savoureuse maturité, mais avec de la fraîcheur, ce vin de plaisir escorte aussi bien l’apéritif qu’une cuisine estivale et légère. Natif d’un terroir de 8 ha de cabernet franc planté sur les communes de Saint-Patrice et de Restigné, il est vinifié depuis 1979 par Christophe Chasle. Cet excellent vigneron s’est associé à Hervé Ménard pour mettre leurs moyens en commun et ainsi réduire les coûts. Chacun restant chez soi pour s’occuper de ses cuves.

5. Chinon 2003, Domaine du Raifault, Cuvée Tradition.

Friand et marqué par des fruits rouges légers et frais, cette cuvée entretient une belle typicité de raisin cabernet franc. Un charmant manoir des xve et xvie siècles commande ce domaine de 27 ha. Les terrains sableux et graveleux de la Vienne donnent des vins à découvrir dans leur jeunesse. Avec la complicité d’une  » acidité mûre  » et des tanins sages, ils s’imposent avec volaille rôtie, cochon de lait, côte d’agneau, b£uf ficelle.

6. Chinon 2003, Les Barnabés, Olga Raffault.

Rouges et petites, les baies détectées au nez et aux papilles impressionnent une matière qui joue à cache-cache avec de légères notes animales. Frais et souple, il tient au palais. Idéal avec pigeonneau, cochonnailles, pot-au-feu. Une sélection bien dans la lignée d’Olga Raffault, une maîtresse femme qui fit fructifier cette propriété de 25 ha, avant de passer le relais à son fils Jean et maintenant à sa petite-fille Sylvie et à Eric, son gendre.

7. Fiefs Vendéens VDQS 2003  » Gammes d’été « , Domaine Saint-Nicolas, Thierry Michon.

Simple et facile, sous des accents de macération carbonique, ce vin estival au rubis traversé de violet joue la rusticité. Plaisante, l’attaque libère des arômes de fruits rouges gentiment acides (groseille, fraise). Un peu secs, les tanins s’estompent à table sur steak haché, boudin noir chaud, côte de porc à la poêle… Classés depuis 1984 en appellation d’origine vin délimité de qualité supérieure (AOVDQS), Les Fiefs Vendéens campent sur 19 communes le long du littoral atlantique dans le département de la Vendée. Ce domaine, une référence dans l’appellation, pratique le bio-dynamisme dans un vignoble face à l’océan.

8. Gamay de Touraine 2003, Vieilles Vignes du Domaine de la Charmoise, Henry Marionnet.

Vif, gai sous des fragrances de fraise, framboise et groseille, ce vin de gamay (le cépage du beaujolais) provient de 35 ha de vignes plantées entre 1967 et 1978. Méticuleux jusqu’à supprimer les grains de raisins flétris, Henry Marionnet reste un ardent défenseur de vins frais, sur le fruit et peu, si ce n’est pas du tout, chaptalisés. Léger et guilleret, ce 2003 coule avec facilité pour peu qu’on le serve frais (11-12°C en hiver, 8-9°C en été). C’est le vin de tout un repas, de l’apéritif aux cochonnailles en passant par la volaille, l’andouillette ou le porc.

9. Haut-Poitou 2003, Château La Fuye.

Souple, franc, équilibré sous un beau grenat auréolé de séquences de fruits rouges compotés, cet AOVDQS est à boire sans tarder, tant qu’il est encore sur le fruit, sur une cuisine simple. Erigé sur le site d’un donjon du xive siècle, le castel de Fuye (colombier monté sur piliers en Anjou) règne sur un vignoble de 30 ha, dont 80 % en cabernet, exploité par la Cave du Haut-Poitou, une bonne coopérative dans un secteur du Val de la Loire souvent oublié.

10. Saint-Nicolas de Bourgueil 2003, Domaine du Clos Pichard.

Cerise, un peu de noyau, framboise s’évadent d’une robe pourpre encore bordée de traces violacées. Le palais retrouve les fruits avec une lichette de kirsch. Sobre et classique dans ses expressions, ce Clos Pichard est agréablement typé. Frais, gouleyant, fruité, il conclut sur une fine note minérale. Jouant de son charme immédiat, il ne sera jamais meilleur que dans sa jeunesse fruitée. Il s’épanouit sur des viandes blanches et rouges pas trop corsées

11. Saint-Nicolas de Bourgueil 2003, Les Malgagnes, Yannick Amirault.

Atypique, ample, concentré, gorgé de fruits mûrs, avec des traces d’origan et de poivre, ce 2003, aux allures sudistes, jette le trouble avec son élevage en barrique. L’élégance du chêne, la maturité des raisins, la richesse du millésime et la densité de cette excellente cuvée sont heureusement contrastées par une joyeuse acidité. Il se livrera mieux dans un ou deux ans. Encore que cinq années de cave ne lui font pas peur. En attendant, servez-le vers 15°C avec une viande d’agneau ou de b£uf, un pintadeau ou du canard.

12. Saint-Nicolas de Bourgueil 2003,  » Les Sablons « , Langlois-Château.

Violette, torréfaction, café froid, baies de sureau, framboises et cassis nourrissent le bouquet de ces Sablons. Classique, la bouche prolonge les caractères perçus dans une agréable souplesse fruitée. Très à l’aise sur des tanins civilisés et goûteux, il est prêt à recommander avec rillons, jarret de veau, viandes blanches. De quoi confirmer l’éventail des rouges ligériens de Langlois-Château, importante maison connue pour ses mousseux et propriété du champagne Bollinger.

13. Sancerre rouge 2003, La Croix du Roy, Lucien Crochet.

Charmeur sous des notes de fruits noirs à belle maturité, de kirsch avec un soupçon de torréfaction, cet excellent sancerre, rubis brillant, profite mieux que les blancs de la générosité du millésime. Aucune lourdeur, mais une présence aromatique soulignée par de très fines bulles de gaz carbonique qui accentue la fraîcheur. A déguster légèrement rafraîchi (11-13°C), pour le plaisir ou pour accompagner rillettes, viande blanche rôtie (lapin, volaille, veau), viande froide (porc, rosbif)…

14. Saumur Champigny 2003,  » Les Beaumiers « , Yves Drouineau.

Délicat au nez (fleurs, fruits frais), ces Beaumiers se rattrapent dans une bouche riche et bien structurée par une confortable assise tanique. Une bonne acidité vivifie une savoureuse longueur pour escorter côte de veau en casserole, rognons de veau grillés, navarin d’agneau. Une nouvelle prouesse d’Yves Drouineau, un habitué de la qualité dont les 21 ha de vignes ont, pour les trois-quarts, une cinquantaine de millésimes.

15. Saumur 2003 Les Médaillés, Cave des Vignerons de Saumur.

Concentré et riche sans excès, il évoque les fruits noirs bien mûrs, compotés même, avec des nuances de grillé étalonnés par un tanin lisse. La finale s’estompe sur une touche de pruneau et de chocolat. A sacrifier dans les 2 ou 3 ans. Fondée en 1957, cette cave réunit aujourd’hui 300 viticulteurs et quelque 1 400 ha de vignes. Une dizaine de kilomètres de galeries creusées dans le tufeau permet de stocker les vins dans des conditions idéales. La coopérative possède une station autonome de traitement des eaux et adopte la culture raisonnée.

Serge Tonneau

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