Diplômée de l’ULB d’un master en arts du spectacle, elle présente son mémoire en 2015 sur le thème  » Le mot gros, un gros mot ? « . Cette militante et féministe prépare une thèse de doctorat sur le même sujet, en association avec le FNRS.

Qu’est-ce que le body activism ?

Il s’agit d’un mouvement né de revendications personnelles, mais définitivement politiques. Il prône la célébration et l’acceptation de tous les corps. Il est ancré dans le féminisme et dénonce les discriminations corporelles dans leur ensemble.

Pourquoi en parle-t-on de plus en plus ?

Aujourd’hui, il y a une réelle volonté de briser l’image hégémonique des corps. Mais ça a surtout été repris par la société capitaliste patriarcale, celle-là même qui met en marge ces silhouettes  » hors normes « . Le capitalisme récupère ces luttes pour les commercialiser. Certaines grandes marques sortent des vêtements plus size et c’est évidemment bien, parce que l’important c’est qu’on en parle. Mais ça reste de la réappropriation par un système que l’on dénonce à la base.

Et qu’en est-il du body positivism dans la mode ?

Je pense que c’est un premier pas. Le problème, c’est que ce n’est une représentation ni réaliste, ni subversive, mais à nouveau extrêmement normative. Si on fait du 42, qu’on est épilée, qu’on n’a pas de cellulite, qu’on est très féminine, alors oui, ça passe. Mais le reste est toujours considéré comme trop divergent. Le système continue à marginaliser les corps différents de ceux qu’on nous montre dans les médias.

E.S.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content