3 QUESTIONS À CHRISTIAN COURTIN-CLARINS, PRÉSIDENT DU GROUPE CLARINS

© SDP / ISTOCK

Depuis plus de trente ans, Clarins est engagé dans le développement durable. Que dites-vous à vos concurrents qui se positionnent aujourd’hui sur le même terrain ?

Bienvenue ! J’accueille à bras ouverts tous ceux qui se décident à faire bouger les choses. Je suis très fier d’appartenir à une corporation à ce point consciente de la nécessité de protéger l’environnement. A moi ensuite d’être encore plus créatif pour rester à l’avant-garde dans ce domaine.

Sur les parfums Mugler, notamment, vous avez installé des  » sources  » pour reremplir les flacons dans les points de vente il y a plus de vingt ans déjà. N’était-ce pas un peu tôt ?

C’était un gros risque à prendre mais il a été payant car Angel est toujours dans le top 10 des jus les plus vendus au monde ! Cela nous permet d’économiser chaque année plus de 2,2 millions de bouteilles mais aussi l’équivalent de boîtes, de cales et de cellophane. Une belle preuve que même dans l’univers du luxe, le consommateur est prêt à faire un geste écologique.

Vous arrive-t-il parfois de devoir renoncer à un projet parce qu’il n’est pas assez  » vert  » ?

Chez Clarins, nous n’avons pas de vernis à ongles car nous n’avons pas encore trouvé de formule que nous serions fiers de vendre. Cela reste un produit extrêmement polluant. Mais ce qui pourrait être vu comme une contrainte – travailler sur l’éco-conception – est très souvent source de créativité. Et s’il y a un arbitrage à faire, la décision finale ira toujours dans le sens de ce qui est le plus profitable à la nature.

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