Il est l’une des valeurs montantes made in France. Le designer et architecte d’intérieur Stéphane Parmentier nous invite dans son loft parisien qu’il a mis en scène au millimètre près tout en déployant son art du télescopage.

Quand il a découvert ce superbe loft, dans le XIIIe arrondissement de la capitale française, non loin de la Grande Bibliothèque, Stéphane Parmentier a été conquis d’emblée par ses dimensions XXL et la lumière généreusement offerte. À l’arrière de l’immeuble où il a installé son agence éponyme, le bâtiment ensoleillé, au toit en pente, dégageait au c£ur de la grande ville une agréable impression de campagne. Visitant les lieux, il n’a entendu qu’un seul bruit : celui des chants d’oiseaux qui rythment désormais sa vie.

Niçois d’origine, parisien d’adoption, ancien styliste de mode (Karl Lagerfeld, Givenchy, Montana), Stéphane Parmentier déploie depuis 2000 ses talents comme designer et architecte d’intérieur sillonnant le globe pour mener à bien ses chantiers d’aménagement de villas. Dans le domaine du mobilier, il s’est notamment fait connaître grâce à Lava, une série de tabourets en pierre de Volvic (chez Ormond Editions). Pour sa première participation au dernier salon Maison & Objet, à Paris, il a fait mouche avec ses tables basses Toast, disponibles en bois laqué, ardoise, marbre, que l’on superpose, juxtapose, pour se créer un modèle unique (chez Ormond Editions également). Aujourd’hui, il travaille, entre autres, à l’élaboration de collections pour Christofle et à l’agencement du siège social d’Orange, à Paris.

Son loft ?  » Il est assez magique « , se réjouit Stéphane Parmentier qui aime évoquer sa hauteur sous plafond de près de 5 mètres, ses volumes fluides, la facilité de circulation entre les différents espaces et le plaisir quotidien que lui procure, depuis près de douze ans, cet appartement coup de c£ur. Mais le propriétaire embraie aussitôt sur la sérénité apaisante qui y règne :  » Il est aussi agréable l’hiver, quand il est cosy, chaleureux, protecteur, lorsque le feu flambe dans la cheminée, que l’été, quand les portes s’ouvrent, qu’on peut passer d’une pièce à l’autre en traversant les patios, et qu’il est merveilleusement rafraîchi par une petite brise… « 

Le charme de cet espace tout en longueur réside dans une succession de volumes fermés et d’espaces en plein air. La vaste salle de séjour se prolonge ainsi par un patio, de plain-pied avec la chambre principale, qui donne elle-même sur un autre patio, où se niche un studio pour les amis. Cette alternance de pièces saturées de lumière et de jardins intérieurs procure un sentiment d’unité, tout en préservant identité et intimité à chacune des parties.

Stéphane Parmentier a encore accentué la clarté des lieux en les habillant intégralement de blanc. Il n’a pas touché au superbe parquet de mutaignier (une espèce de bois tropical, désormais interdite) qui couvrait tous les sols, et procurait à l’ensemble une touche claire, élégante et chaleureuse. Pour la déco, en prenant bien soin de concevoir des sphères nettement différenciées, il a laissé parler ses goûts.  » Velours, marbre, cuir, lin, bois, lave, acier, j’ai eu beaucoup de plaisir à juxtaposer les matières sensuelles, confie-t-il. J’aime les télescopages, les contrastes. Pas les ambiances « monomatières ». « 

Ce souci d’éclectisme, de métissage, se retrouve également dans le choix du mobilier. Chez Stéphane Parmentier, voisinent ses propres opus, pièces éditées ou prototypes, des meubles des maîtres de la discipline (Charles Eames, Angelo Mangiarotti, Gino Sarfatti, Tom Dixon…) ou des créations, souvent sur mesure, de designers amis (c’est le cas de la table du coin repas, spécialement dessinée par Laurent Pisoni).

Pour compléter la mise en scène, un échantillon des productions des meilleurs artistes contemporains : photos d’Alex Prager ou Josef Schulz, dessins de Petra Mrzyk et Jean- François Moriceau, peintures de Peter Zimmermann, sculptures de Jérôme Tristant. Et puis il y a aussi ces éléments fonctionnels qui sont également de véritables £uvres d’art comme, par exemple, une table de Warren Platner ou le spectaculaire – et toujours futuriste – escalier hélicoïdal M400 de Roger Tallon imaginé en 1966.

PAR LUXPRODUCTIONS.COM

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