» Je connais gens de toutes sortes « , par Philippe Labro, Gallimard, 343 pages.

Et j’en suis fier.

Labro a eu le bon goût d’interrompre, avant son fléchissement ou pire, son tarissement, une veine américaine qui lui valait les faveurs des étudiants en mal de romantisme appliqué, pour en revenir à  » du journalisme, en tout état de cause « . Certes, les Etats-Unis sont bien représentés dans cette galerie de portraits, mais pour se fondre dans un processus de fascination qui ne craint pas d’assimiler tout ensemble les Kennedy et le rugby, Woody Allen et Michel Platini, Jack Nicholson et Jean-Jacques Goldman. Les portraits ont paru dans les années 1970-1990. L’envie de compilation apparaît ici  » avec l’âge, avec l’amour narcissique de l’exercice de sa fonction « .

La mélodie de Sachs.

A 32 ans, Constantin a parcouru le monde et accumulé une expérience appréciable. Il s’éprend de la jeune, jolie et naïve Pauline, 18 ans, l’épouse, lui donne à lire les ouvrages libertaires de George Sand et prêche la liberté de moeurs, au nom des idées nouvelles. Point trop n’en faut: Constantin découvre un jour que Pauline le trompe avec un jeune prince de ses amis. Beau joueur, Constantin s’incline, non sans avoir obtenu de son rival une promesse dont l’enjeu va peser lourd dans la vie du nouveau couple. Pauline réalise un jour qu’elle n’a jamais cessé d’aimer Constantin…

 » Pauline Sachs « , par Alexandre Droujinine, Phébus, 187 pages.

Roulez jeunesse!

L’Italienne Silvia Ballestra (née en 1969) est doublement présente, avec un recueil de nouvelles et une pétillante histoire d’amour. Le premier ( » Les Ours « ) affiche une ironie débouchant sur la prise de conscience des problèmes existentiels et sociaux des trentenaires. Le second est une autre approche des enjeux de cet âge charnière où l’on donne parfois le sentiment de trahir les rêves et les idéaux de l’adolescence. Prometteuse.

 » La Jeunesse de Mademoiselle X « , Seuil, 187 pages;  » Les Ours « , Seuil, 260 pages, par Silvia Ballestra.

Aussi têtu que rusé.

On dit de Sisyphe qu’il fut le plus rusé de tous les hommes, ce qui ne l’empêcha pas d’être condamné à faire éternellement gravir une colline à un rocher qui n’arriverait jamais au sommet. Mais encore ?

Pour son premier roman réussi, un économiste a choisi de nous emmener trente-cinq siècles en arrière, à la rencontre de l’homme qui ne renonce jamais, ni en amitié, ni en violence, ni en amour.

 » Sisyphe « , par François Rachline, Albin Michel, 441 pages.

M.E.B.

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