» La Petite Mort « , par Mary Gordon, Quai Voltaire, 396 pages.

Les aléas du mécénat.

Artiste peintre dont le petit renom ne suffit pas à la nourrir, Monica rencontre B., un courtier très fortuné qui lui propose de devenir son mécène. Elle accepte.  » Si je décidais de renoncer à lui, cela reviendrait à renoncer non seulement à un amant mais à un bienfaiteur/…/ A certains égards, c’était là un piège diabolique « . Une exposition sacrilège vaut à Monica la renommée et la richesse alors que B. subit des revers de fortune. La fin de leur relation ? Un roman qui ironise joliment sur l’art, l’argent, les hommes, le sexe et le désir des femmes.

Deux âmes perdues.

Sunderland, 1831. La ville touchée par une épidémie de choléra est mise en quarantaine. Gustine, 15 ans, se glisse chaque nuit parmi les ombres pour gagner de quoi nourrir et protéger son seul bien: un bébé affligé d’une malformation rare. La rencontre du Dr Chiver est comme une lueur d’espoir, même si l’homme, hanté par un passé sombre et mystérieux, devrait accorder toute son attention à sa riche fiancée Audrey plutôt qu’à une gamine dont il n’arrive pas à oublier  » la sensation de ses frêles côtes de chat « . Une histoire de ceux qu’on a sacrifiés au nom du progrès de la médecine.

 » La Mort bleue « , par Sheri Holman, Seuil, 380 pages.

Les cerveaux lents.

L’auteur – dont voici le deuxième roman – y flagelle l’actuel prêt-à-penser, par le truchement d’une fable dont le héros et narrateur parle d’une république dont le président inaugure un musée de la culpabilité, dont les cerveaux se ferment et dont, le plus grave, les écrivains sont parqués dans un institut d’aliénation. Comment en sortir ? Le narrateur possède son propre plan d’évasion, son antidote à la transformation des Français en caniches. On le découvrira utilement.

 » Introduction à la mort française « , par Yannick Haenel, Gallimard, 198 pages.

Puissance de l’amour.

La découverte en 1974, par un jeune Anglais de 18 ans, d’un Iran dont le climat d’agitation et de violence n’est pas sans annoncer l’actuelle situation d’une partie du continent asiatique. Le héros s’appelle John; il triche afin de se faire engager dans une école pour jeunes filles et s’éprend d’une étudiante. L’occasion de découvrir les contrastes d’un monde capable de passer des meilleurs élans poétiques aux pires menées fanatiques.

 » Un si bel endroit pour mourir « , par James Buchan, Fallois, 334 pages.

M.E.B.

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