Conduite sous influences

© frédéric raevens
Catherine Pleeck

Sur leur blog, Snapchat, Instagram, YouTube et Facebook, les influenceuses et leurs pendants masculins (ici, le féminin l’emporte très souvent) règnent désormais en maître. On y découvre la mise en scène de leurs looks du moment et coups de coeur. Des publications variées, qui servent d’inspiration à leurs followers, fans de leur univers et de leur esthétique. Soit une proximité immédiate avec le consommateur, une visibilité et un pouvoir de promotion  » l’air de rien  » qui en ont fait des cibles privilégiées des marques, celles-ci les rémunérant pour vanter les mérites de leurs nouveautés.

Notre pays n’échappe pas à la règle, comme en témoigne notre dossier paru dans ces pages. Elles se nomment Tiany Kiriloff, Polienne ou encore Milkywaysblueyes. Cette dernière, étudiante en droit par ailleurs, rappelait récemment sur son blog qu’en dépit des critiques faciles, il s’agit d’un métier, certes de rêve, mais qui nécessite de longues heures de travail. Et de préciser qu’elles seraient une dizaine à pouvoir réellement en vivre en Belgique, les autres exerçant cette activité par passion ou dans l’espoir de faire un jour partie des heureuses élues.

Quand on sait qu’une collaboration se monnaie généralement entre 200 et 1 000 euros – qui peuvent vite grimper selon la notoriété de la célébrité online -, nombreuses sont les prétendantes au titre. Pour ce faire, elles n’hésitent pas à se transformer en panneau publicitaire ou à accroître leur visibilité par tous les moyens, qu’il s’agisse d’acheter des abonnés factices, des likes, commentaires et vues.

Des excès et débordements qui ont motivé certaines à rédiger un code belge de  » déontologie  » sur le sujet, publié depuis la fin juillet sur le site www.belgianinfluencers.be.  » On y définit ce qu’est un influenceur, quelle est sa responsabilité, les règles éthiques qui devraient être en vigueur, la façon d’envisager le contenu de ses différents canaux de communication et les partenariats qui peuvent en découler, décrit Myriam Baya, l’une des quatre blogueuses à l’origine de l’initiative. L’objectif est d’expliquer à ceux qui commencent aujourd’hui qu’il faut rester intègre vis-à-vis de ceux qui les suivent. C’est évidemment tentant de se faire inviter partout et de recevoir des tas de produits, mais il est important de ne pas s’éloigner de sa ligne éditoriale. Les internautes ne sont pas dupes, ils recherchent un vrai contenu.  » Car dans cette jungle virtuelle, seuls les profils plus authentiques perdureront, sur le long terme…

Catherine Pleeck

Une collaboration se monnaie généralement entre 200 et 1 000 euros.

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