Barbara Witkowska Journaliste

En 1997, Chanel installe son écrin de joaillerie au N° 18 de la célèbre place Vendôme, à Paris. Une décennie plus tard, la maison fête l’anniversaire avec éclat : une somptueuse collection de 18 parures haute joaillerie aux noms évocateurs et un nouveau décor superbement mis en scène par l’architecte américain Peter Marino.

Pleins feux sur les diamants. Les parures sont un hommage à la pierre préférée de Gabrielle Chanel et un clin d’£il à la toute première collection de joaillerie de la couturière, présentée en 1932 et placée sous le double signe de la Comète et du Diamant. Quatre thèmes se disputent la vedette. Un magnifique collier est au centre de chaque thème. Il est décliné en bague et en motifs d’oreilles, parfois, aussi, en broche et en bracelet. Le collier  » Pluie de Diamants  » s’inspire de la rigueur parfaite d’un col de veste haute couture. Dans  » Voie Lactée « , un éblouissant panaché de diamants de toutes tailles compose une précieuse galaxie d’astres et d’étoiles. Le collier  » Fil de Camélia  » est conçu sur le même principe que celui intitulé  » Comète  » de 1932 (modèle flexible sans fermoir). Il interprète la fleur fétiche de Mademoiselle.  » Camélia Imaginaire  » est, lui, une autre interprétation de l’icône de l’univers Chanel, en version plus sensuelle et voluptueuse.

Le nouvel écrin. Peter Marino a repensé le volume de la boutique pour l’inscrire davantage dans l’esprit de l’appartement de Coco Chanel, rue Cambon. L’espace, désormais plus cloisonné et plus intime, réunit un vestibule, une entrée et une succession de petits salons. Comme chez Mademoiselle, les paravents de Coromandel habillent une partie des murs. Ailleurs, ils sont tendus d’une soie, tantôt ivoire tantôt chocolat, mais toujours riche et texturée, évoquant le célèbre tweed. Autour d’une cheminée Louis xv, des canapés moelleux, des lumières tamisées et une table basse aux dimensions généreuses accueillent les clients de manière informelle. Le regard s’attarde sur les nombreuses £uvres d’art qui rythment l’espace : un joli meuble couleur or et chocolat de Garouste et Bonetti, des chandeliers en bronze patiné signés du même tandem, un wapiti également de bronze créé par François-Xavier Lalanne et, surtout, ce spectaculaire lustre de 6,75 mètres, imaginé par l’artiste François Pascal et dont la réalisation a nécessité pas moins de 1 000 pièces de cristal de roche de Madagascar !

Barbara Witkowska

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content