Un ancien moulin à huile reconverti en résidence de vacances… avec vue panoramique sur une des plus belles campagnes d’Italie. Le mariage du bois et de la pierre, de la tradition ombrienne et du contemporain façon scandinave, de la lumière et du dépouillement engendre ici un art de vivre d’une douceur extrême.

Le nouveau propriétaire de cet ancien moulin à huile, niché au c£ur de l’Ombrie agricole, souhaitait le transformer en résidence secondaire. Mais le bâtiment avait beaucoup souffert lors des tremblements de terre de 1997 ; ceux-là mêmes qui avaient aussi provoqué de sérieux dégâts à la basilique d’Assise, toute proche. D’importants travaux structurels préalables à la rénovation ont donc dû être réalisés. Ce qui a, du même coup, permis de reconsidérer la disposition des pièces et d’aménager un nombre suffisant de chambres pour les enfants et les amis…

Pour mener à bien ce vaste projet, il a été fait appel à l’architecte milanais Giancarlo Alhadeff et, pour la déco, à Jean-Pierre Tortil, scénographe et architecte d’intérieur français, installé à São Paulo. Les deux hommes se connaissaient de longue date et avaient déjà orchestré plusieurs chantiers en commun. Trois défis les attendaient ici… Le moulin, construit en pierres apparentes, affichait un caractère d’exception qu’il importait de conforter. L’édifice comportait trois niveaux, mais chacun de plain-pied avec la campagne environnante, compte tenu de la déclivité du terrain. L’organisation générale de la future résidence de vacances se devait donc d’intégrer cette réalité topographique. Tout comme il s’agissait aussi de préserver la vue extraordinaire sur la vallée et les champs d’oliviers.

A l’intérieur, le propriétaire désirait une ambiance contemporaine. Mais plusieurs éléments d’origine ont toutefois été conservés : les ouvertures – la réglementation en vigueur ne permettait pas de les modifier – et les plafonds, constitués de belles poutres anciennes et de dalles en terracotta. Les traditions architecturales régionales ont été respectées, notamment par l’emploi du châtaignier, principale essence utilisée dans les constructions ombriennes.

Une très grande terrasse a été aménagée, à l’avant de la résidence. Elle abrite, en partie enterrées, les pièces destinées aux invités. Le rez-de-jardin accueille, notamment, un grand salon et un bureau, qui ouvrent sur la terrasse, une cuisine et la salle à manger. A l’étage, qui correspond au rez-de-chaussée, il y a un autre salon, qui sert de salle de télévision, la chambre principale – qui donne elle aussi sur une terrasse et jouit d’un admirable panorama – et les chambres d’enfants. Le sol du rez-de-jardin, comme celui de la terrasse, est couvert de pierres d’Ombrie, de tailles et de formes différentes, ajustées selon un principe qui évoque les compositions de Mondrian. Le sol de l’étage supérieur, lui, est en plancher de châtaignier.

Pour relier le rez-de-jardin et l’étage, Jean-Pierre Tortil a conçu un superbe escalier. Il a la force d’une sculpture contemporaine et vient s’accrocher sur un mur en bois, où sont dissimulées les portes d’accès aux chambres, à la cuisine et aux pièces de service. Le Français a également imaginé une grande bibliothèque, également en châtaignier. Véritable £uvre d’art elle aussi, elle rythme l’espace, autant qu’elle permet de ranger livres ou objets.

Pour meubler ces grands volumes, le choix s’est porté sur du mobilier scandinave des années 1950 et 1960, ainsi que sur des créations de designers contemporains, comme un bel ensemble de canapés Flexform dessinés par Antonio Citterio. L’esprit de la tradition ombrienne – qui se retrouve dans les murs blancs et dans l’emploi privilégié du bois naturel – s’accorde à la perfection à la sobriété des lignes contemporaines scandinaves. Et ce mariage de la clarté et du dépouillement crée un cadre de vie profondément harmonieux et reposant.

Reportage : Luxproductions.com

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content