Un défilé de 12 talents, un concours international, un prix de 10 000 euros et une méga belle fête. Le Fashion Weekend, sixième édition, fut tout cela à la fois. Et bien plus encore.

La gare maritime de Tour et Taxis, à Bruxelles, avait un air très fashion ce jeudi 19 mars. Un nom sur la guest list et le tour était joué – 2 000 invités VIP comme une joyeuse marée humaine passe le portail grandiose, traverse une forêt magique où les arbres sont en pailles, clin d’£il à l’univers de Charlie et la chocolaterie. Arrêt sur le plateau de bulles et pralines puis installation sur les gradins qui bordent le catwalk – 35 mètres de longueur, du béton et au bout, un mur de miroirs vertigineux. Julie Dekegeleer, jeune créatrice belge, ouvre le bal avec sa collection baptisée Cult( e) urisme. Les autres candidats suivent sur des bandes-son perso qui font vibrer le public. En tout, ils sont 12 à faire défiler leurs silhouettes, 12 jeunes créateurs venus des quatre coins de l’horizon – de Taïwan, des Etats-Unis, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, de Belgique ou de France. 12 talents fraîchement diplômés ou encore aux études, repérés et choisis lors du défilé de fin d’année de La Cambre mode(s) à Bruxelles, de l’Académie royale des beaux-arts à Anvers, du Central Saint Martins College of Art and Design à Londres, de la Parsons Schools for Design à New York, au Festival international des Arts de la mode et de la Photographie à Hyères et au Festival ITS#7 à Trieste.

Ils tremblent un peu, car à la clé de ce Fashion Weekend 6e édition, ils savent qu’il y a un prix de 10 000 euros et l’adoubement d’un jury de pros. Lequel ne boude pas son plaisir – il y a là les créateurs Natalia Brilli, Christophe Coppens, Jean-Paul Lespagnard et Tim Van Steenbergen, plus le consultant Vincent Vantomme, notamment. Final, applaudissements et couronnement de Chen Shao-Yen. Il a 27 ans, vient de Taïwan, a un diplôme de joaillerie et est étudiant en Fashion Knitwear au Central Saint Martins College of Art and Design, Londres. Sa collection femme, Body as Clothes, parle de la nature, du corps humain et du mouvement. Il dit :  » Quand je regarde les sculptures de Rodin, la subtilité de la surface brute m’inspire à brouiller les pistes et transcender les frontières entre le tissu et le corps « . C’est exactement cela que le jury a aimé – son évidente subtilité, l’intelligence de son travail de recherche et la cohérence du résultat final. Sous la verrière, les beats de Cosy Mozzy et de Wirspielen, la bande du Dirty Dancing, rythment déjà les premiers déhanchements de la fête. L’aube peut bien poindre, la mode se porte bien.

Anne-Françoise Moyson

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