C’est la nouvelle tendance touristique made in USA : des voyages en amoureux dans le seul et unique but de faire (enfin) un bébé.

Partez et fécondez en paix ! Sous le soleil et dans la volupté. Mais aussi avec un programme joliment adapté à vos envies pressantes de faire un bébé. Aux Etats-Unis, une nouvelle tendance touristique s’installe dans les m£urs voyageuses des jeunes couples en mal d’enfant : les  » procreation vacations  » ou, dans la langue de Molière, les  » vacances de procréation « . On connaissait déjà les traditionnelles lunes de miel et – phénomène récent – les séjours exotiques pour opérations de chirurgie esthétique (beaucoup moins chères dans certains pays lointains) ; voici donc venue l’ère des voyages de fécondation idéale qui mixent audacieusement romantisme et encadrement médical.

Ainsi, à la station balnéaire de Our Lucaya, sur l’île de Grand Bahama, dans les Caraïbes, l’hôtel Westin propose désormais ce type de voyage pour futurs parents impatients ( www.ourlucaya.com). Au programme de ces  » procreation vacations  » affichées à un peu moins de 1 500 euros par couple (sans les billets d’avion) : trois jours de rêve sur une plage de sable fin avec conseils personnalisés, massages pour deux et  » potions magiques  » à base d’algues, de lait condensé et d’épices locales censées booster la fertilité des amoureux relaxés. Vous préférez plutôt Porto Rico ? Pas de problème. Au Martineau Bay Resort & Spa situé sur la petite île de Vieques, le même programme à base de  » Viagra des Caraïbes  » (sic) est également proposé aux couples désireux de se reproduire sous les cocotiers (www.martineaubayresort.com).

Encore faut-il ne pas avoir la phobie des voyages en avion. Que les Américains favorables à cette nouvelle tendance se rassurent : ils pourront aller tranquillement en voiture jusqu’au Five Gables Inn & Spa de Saint Michaels, dans le Maryland, pour y savourer le package  » Birds & Bees « , à savoir deux nuits pour procréer gaiement dans une suite très privée, avec massages, feu ouvert et chansons de Barry White ( re-sic) au menu ( www.fivegables.com) ! Quant aux amateurs de sports d’hiver en quête de descendance, ils n’ont pas été oubliés puisque le Teton Mountain Lodge de Jackson Hole, dans le Wyoming, affiche, lui aussi, un forfait  » Procreation Ski Vacation  » à des fins reproductives : quatre jours de ski et de romance dans un décor hyperromantique avec – c’est une habitude – massages spécifiques, feu ouvert, champagne et dîner aux chandelles ( www.tetonlodge.com). Le tout pour 740 euros par personne. Sans Barry White certes, mais, sait-on jamais ?, peut-être y a-t-il une peau d’ours blanc devant la cheminée…

Fraîchement inaugurées sur le marché nord-américain, ces nouvelles  » vacances de procréation  » ne devraient pas tarder à faire leur entrée dans les catalogues des voyagistes européens. Avec des villes aussi romantiques que Venise, Paris ou Vérone, le Vieux Continent dispose en effet d’un joli terreau fertile pour amoureux transis en mal de marmaille. D’autant plus que ce type de séjours à l’eau de rose tranche idéalement avec le rythme de vie effréné de nos sociétés occidentales. En optant pour ces escapades reproductives, les stressés que nous sommes joignent donc l’utile à l’agréable, le repos mérité au désir d’enfanter. Bien vu.

Et après, me direz-vous ? Eh bien, on exploite le filon sous l’angle du ventre rond en proposant, dans la foulée, un séjour de balnéothérapie  » spécial future maman  » ou – autre tendance émergente – une formule  » babymoon  » comme au Château Bonne Entente à Québec (Canada), histoire de s’offrir un (dernier ?) voyage romantique à deux juste avant la venue en fanfare de bébé ( www.chateaubonneentente.com).  » Babymoon  » en guise de clin d’£il à  » honeymoon  » ( » lune de miel « ), bien évidemment. C’est phonétiquement proche de  » baby boom  » et puis, c’est plus joli que lune de bébé, vous ne trouvez pas ?

Retrouvez Frédéric Brébant,

chaque lundi matin, vers 9 h 45, dans l’émission  » Bonjour quand même  » de Jean-Pierre Hautier sur La Première (RTBF radio) et également sur le site www.lapremiere.be dans la rubrique Podcast.

Frédéric Brébant

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