Retrouvez Frédéric Brébant chaque lundi matin, de 9 à 10 heures, dans l’émission de Jean-Pierre Hautier sur la Première (RTBF radio).

Nicolas a 28 ans. Il est infographiste, franchement sympathique et il appartient à ce qu’on appelle communément  » la norme « . Mais le pauvre garçon a un petit problème. Il collectionne les robots en général et l’univers de Goldorak en particulier. Un mal sournois qui ravage davantage les trentenaires et que l’on pourrait qualifier d’excès de nostalgie. Vous pensez être épargné? Détrompez-vous. Je parie d’ailleurs que vous vous régalez devant  » Les Enfants de la télé « , surtout au moment où le roi cathodique Arthur exhume de ses archives croustillantes un extrait musclé de  » Thierry la Fronde « , un play-back déjanté de Sheila à  » Midi Première  » (aaah, Danielle Gilbert!) ou, mieux encore, le générique bondissant de la célébrissime  » Ile aux enfants « . Vous souriez béatement? Je le savais. Vous êtes aussi atteint de ce mal indicible qui consiste à s’attendrir, plus que de raison, sur les bonnes vieilles séries des années 1980 et les chansons qui vous emmenaient jadis au large du Port d’Alexandrie (wow, wow, wow). Ne rougissez pas. Si on voulait jouer au clo(w)ne du Docteur Freud, on pourrait affirmer que vous avez simplement envie de quitter ce monde de brutes adultes pour vous réfugier un moment dans la bulle rassurante de votre tendre enfance où tout n’était que rire, candeur et insouciance. Depuis, vous payez le loyer et les factures d’électricité. Et, en plus, il faut bosser. Alors pourquoi se refuser, l’espace d’un carambar, un bon bain moussant d’Ulysse 31 à la sauce pétards de Rémy Brika? C’est grave, docteur? Je vous dis que non. C’est juste l’envie légitime d’un petit voyage dans le temps. D’ailleurs, tout le monde épouse la tendance. France 3 programme sporadiquement, à 23 heures, des dessins animés de 20 ans d’âge dans  » Génération Albator  » et les studios hollywoodiens s’empressent de transformer en films (souvent foireux) des séries mythiques telles que  » Le Saint « ,  » Drôles de dames  » et consorts. Même Internet s’y est mis avec des sites incroyables qui offrent, gratuitement, génériques musicaux et extraits originaux (au fait, je vous conseille la mine d’or de www.emissions.qc.ca) et qui vous donnent même des nouvelles attendrissantes de nos chers disparus toujours vivants (merci www.stars-oubliees.com). Bref, la nostalgie gagne du terrain et je collerai un fulguro-poing au premier qui s’en plaint. Caaaaa-pi-taine Flam, tu n’es paaaaaas de no-tre ga-la-xiiiiiiiiie…

Frédéric Brébant

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