Un projet gourmand. Cela faisait longtemps qu’Alberto Alessi rêvait d’ouvrir l’univers de sa marque éponyme au monde de la pâtisserie. Lorsque la designer Matali Crasset lui a proposé de créer un plateau piédestal en collaboration avec le pâtissier parisien Pierre Hermé, l’association de ces deux talents lui a parue idéale. Mais avant de lancer une collection – comme il le fait toujours avant d’aborder un domaine technique qu’il ne connaît pas -, le design manager s’est frotté de près au secteur. Sa conscience professionnelle doublée d’un solide fond de gourmandise l’a incité à mettre très concrètement la main à la pâte en suivant les cours de pâtisserie dirigés par Pierre Hermé, à l’École supérieure de cuisine française Ferrandi. Autour de lui, rien que des superpros auprès desquels il a découvert que la pâtisserie n’est pas un jeu d’enfant !

L’étude des mouvements. L’amitié qui lie la designer et le pâtissier ne date pas d’hier. C’est sans hésiter que Pierre Hermé a ouvert son atelier à Matali Crasset pour qu’elle observe minutieusement le travail de ses équipes afin de mieux comprendre les usages des principaux ustensiles de cuisine qu’elle s’apprêtait à dessiner. Ici, tout est précis et rigoureux : les gestes, les proportions, les temps à respecter.  » Pour chaque outil, j’ai mis à plat un scénario d’usage pour rester dans la simplicité, explique la designer. Je voulais créer des objets à la fois professionnels et généreux. Accessibles aussi à des non-spécialistes.  » À ce jour, la collection compte déjà quatre produits.

Le dessert mis en scène. Composé de trois éléments concentriques en mélanine, le plateau extensible met le gâteau à l’honneur.  » Comme pour mieux célébrer la pâtisserie de qualité et inviter à devenir gourmet « , ajoute Matali Crasset.

Trois ustensiles élégants. Modulable, le cul-de-poule l’est aussi puisque l’on peut démarrer la préparation dans l’excroissance arrondie amovible, avant d’utiliser le volume dans sa totalité lorsque l’on ajoute le reste des ingrédients.  » J’aime l’image du pâtissier qui prend cet outil à bras-le-corps, en se servant de l’excroissance de silicone orange comme d’une poignée antidérapante « , confie Matali Crasset. Le fouet classique en Inox souple peut aussi se doter d’une corolle de fils rigides gainés de silicone, idéale pour mélanger des crèmes ou des pâtes plus denses. Quant à la spatule, elle est le résultat de la fusion d’une cuillère en plastique et d’une lame de silicone. Sa partie rigide sert à remuer la préparation, le côté souple, lui, à bien racler les surfaces pour vider le contenant. Et se lécher les doigts ensuite.

Isabelle Willot

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