Pour promouvoir son nouveau modèle, la griffe Jaguar a fait appel à la créatrice Stella McCartney.  » Une chouette collaboration entre deux marques « , estime-t-elle.

« Je me souviens qu’enfant, je voulais une Jaguar « , sourit Stella McCartney quelques heures après son défilé parisien, fin septembre dernier.  » Avec mes parents, mes frères et soeurs, quatre chiens et de très nombreux bagages, nous nous rendions régulièrement dans notre ferme écossaise à bord d’une Land Rover. Les chiens haletaient dans mon cou et, sur l’autoroute, nous nous faisions constamment dépasser par des Jaguar. Je me demandais toujours, à haute voix, pourquoi on ne pouvait pas avoir  » une Jag’ « . Voilà le résumé de ma jeunesse !  »

Depuis, la créatrice de mode a roulé dans des voitures de toutes marques. Mais selon elle,  » les Jaguar sont intéressantes car elles suscitent toujours des réactions et, au volant, on se sent cool « . Rien d’étonnant, donc, au fait qu’elle ait accepté de collaborer avec la célèbre marque britannique. Même si le discours est promotionnel, il semble sincèrement enthousiaste et a créé un fameux buzz autour du nouveau modèle de la prestigieuse marque britannique, la XE. Le constructeur (qui, comme Land Rover, appartient désormais au groupe indien Tata) souhaitait atteindre un public plus jeune et a très vite été convaincu que Stella McCartney était une ambassadrice idéale.

La campagne a été baptisée Feel XE. Contrairement à d’autres partenariats, notamment avec Adidas, la créatrice n’a dans ce cas-ci conçu aucun produit pour la marque. Elle était présente lors de la présentation de la XE à Londres, début septembre, et c’est au volant de ce modèle qu’elle s’est rendue au Green Carpet Show, un projet par lequel elle entendait promouvoir la mode durable et écologique. Un formidable atout pour la marque automobile qui, comme beaucoup de ses consoeurs, aime désormais se profiler sous l’angle écolo – la XE soigne d’ailleurs particulièrement ses émissions de CO2. Mais aussi une belle occasion de décupler sa visibilité : pendant la Fashion Week de Paris, une flotte de XE décorées d’un motif signé McCartney sillonnait les rues de la capitale française. Quelques jours plus tard, la voiture était montrée au public lors du Mondial de l’Automobile…

 » C’est une chouette relation entre nos deux marques, estime Stella McCartney. Je ne sais pas encore s’il y aura une suite, mais en ce qui me concerne, l’expérience a été plutôt agréable jusqu’à présent. C’est la première fois que je participe à un tel projet. Je me suis sentie concernée. D’abord parce que j’ai du respect pour Jaguar et en particulier pour le patrimoine britannique de la marque. Ensuite parce que j’aime la tradition qu’elle véhicule sur le plan du design et de la technologie. Et puis, tout simplement, c’est un très beau produit. En tant que fan de mode, cela force mon admiration.  » Autre argument de poids : Jaguar a créé beaucoup d’emplois en Grande-Bretagne :  » Dans ce secteur, c’est plutôt rare. En tant que compatriote, je suis fière que nous ayons une industrie automobile locale qui offre du travail aux gens tout en repoussant les frontières du progrès et en restant très moderne. En fait, je trouve tout cela très inspirant…  »

On l’imagine : pour une pointure comme elle, les propositions de collaboration ne manquent pas. Mais impossible de tout accepter :  » Je m’estime toujours heureuse quand on m’appelle, mais je ne m’engage que dans des projets pour lesquels je ressens une connexion authentique, et qui sont porteurs d’une signification. Quand je dis « oui », je le fais de tout mon coeur. La raison est simple : si je n’y crois pas moi-même, les autres n’y croiront pas non plus, et le partenariat ne mènerait à rien de bon.  »

La découverte est une autre motivation. Car Stella McCartney adore quitter son univers dès que son emploi du temps le permet.  » Par exemple, créer des vêtements de sport, ou avoir la chance de concevoir les uniformes de l’équipe nationale pour les Jeux olympiques. Chez Jaguar, c’est l’aspect technologique qui m’a fascinée. Même si je ne me suis pas impliquée dans la conception de la voiture, la mécanique m’interpelle car c’est un monde étranger au mien. Et puis, on ne sait jamais vers quoi un projet peut mener plus tard.  » L’idée d’imaginer un jour les lignes d’une voiture la titillerait-elle ?  » Je suis designer, donc ça mérite réflexion… En fait, non, c’est tout réfléchi : j’accepterais sans hésiter ! « , se réjouit-elle.

PAR JESSE BROUNS

 » La technologie me fascine. « 

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