Fini le gaspi ! L’Amérique prend un tournant résolument écologiste. Exemple avec le roadster Tesla, 100 % électrique et n’émettant pas le moindre gramme de CO2 dans l’atmosphère. Le Vif Weekend a testé pour vous ce projet visionnaire.

Ah, ces petits génies de l’informatique ! Non contents d’avoir Google, eBay et Paypal à leur actif, les visionnaires californiens se sont lancés dans le développement de voitures de sport électriques. Alors que les constructeurs traditionnels s’attellent encore à mettre au point leur première voiture  » propre  » de série, le roadster Tesla sillonne déjà les routes américaines. Avec à son volant, grâce à son image écolo-branchée, toutes les plus grandes stars hollywoodiennesà

Bonne nouvelle pour les clients européens à la recherche d’un véhicule original : la marque Tesla s’implante sur le Vieux Continent. Les concessions commencent à s’ouvrir doucement à Londres, Munich et bientôt Monaco. Vu l’engouement des clients belges, qui représentent pour le moment 10 % des commandes européennes, un point de vente devrait également ouvrir ses portes à Bruxelles d’ici à la fin de l’année.

Ordinateur portable

Partant du constat que le frein majeur à la commercialisation de véhicules électriques était simplement l’impossibilité de trouver sur le marché une batterie performante à un prix abordable, les visionnaires de l’industrie Tesla Motors ont  » simplement  » décidé de la fabriquer eux-mêmes ! Ils ont assemblé dans une sorte de  » giga-pack  » des milliers de petites cellules lithium-ion identiques à celles que l’on trouve dans les batteries d’ordinateurs portables. Au total, le roadster Tesla dispose ainsi d’une batterie composée de 6 831 cellules et, surtout, d’un contrôle de température inédit destiné à conserver chaque cellule dans sa plage d’utilisation optimale. Officiellement, ce système permet à la batterie d’atteindre le meilleur rendement possible. En réalité, ce contrôle est indispensable pour éviter que le roadster ne s’envole en fuméeà En effet, bien qu’étant actuellement les plus performantes sur le marché, les batteries de type lithium-ion posent encore parfois de nombreux problèmes sur le plan de la sécurité. Elles supportent très mal la surchauffe et peuvent brûler de manière impressionnante. Raison pour laquelle de nombreux constructeurs hésitent à utiliser ce type de batteries pour leurs futures voitures électriques. Chez Tesla, on assure avoir résolu le problèmeà

Si l’assemblage des près de 7 000 cellules permet à la batterie d’offrir une autonomie largement suffisante (environ 400 km), en revanche, l’ensemble affiche près de 450 kg. Histoire de conserver un poids total raisonnable, Tesla a décidé de n’offrir que la crème des matériaux à son roadster. Le châssis collé en aluminium est ainsi signé Lotus et la carrosserie en fibres de carbone est fabriquée par un artisan français. Résultat : l’engin affiche 1 238 kg sur la balance. Un poids, certes, conséquent par rapport aux petits roadsters traditionnels. Mais la Tesla peut compter sur un moteur électrique de 250 chevaux qui se révèle particulièrement intéressant.

Essai sur piste

S’installer derrière le volant de la Tesla Roadster requiert une certaine souplesse. On y est assis très bas et les jambes sont quasiment à l’horizontale. La position de conduite est néanmoins plutôt bonne, même si le volant n’est pas réglable. Petit coup d’£il au tableau de bord : pour une voiture construite aux Etats-Unis, la finition de l’habitacle est soignée. Après un tour de clé, l’engin se réveilleà dans un calme absolu. Une tonalité musicale et l’allumage de quelques témoins lumineux permettent de se rendre compte que la voiture est prête à rouler. Les premiers mètres sont déroutants. A peine un léger sifflement. La voiture semble glisser avec aisance sur l’asphalte. En revanche, à basse vitesse, les man£uvres réclament des bras musclés. Histoire d’économiser au maximum l’électricité, la voiture se passe de direction assistéeà

Même si l’on ne retrouve que deux pédales au plancher, la Tesla n’en est pas pour autant une voiture automatique au sens traditionnel. En fait, elle ne dispose que d’un seul rapport. Autrement dit : plus le moteur tourne vite, plus la voiture avance vite (jusqu’à 200 km/h au maximum). Cet unique rapport assure des accélérations continues, sans le moindre à-coup. Lorsque les routes se dégagent et que l’on enfonce la pédale d’accélérateur au maximum, la Tesla semble catapultée, comme propulsée par un élastique géant. Le tout sans réel bruit mécanique.

Et pour faire le plein ? Il suffit de brancher sa voiture sur une prise électrique classique pendant une douzaine d’heures. Si l’on opte pour la station  » High Power  » de Tesla, la recharge ne nécessite plus que 3 h 30. Dernier avantage par rapport aux concurrentes traditionnels : l’approvisionnement ne coûte, ici, qu’une poignée d’eurosà à suivre.

Jean-François Christiaens

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