Barbara Witkowska Journaliste

Issus de la haute technologie ou de la gourmandise, voici les nouveaux alliés pour effacer les traces du temps qui passe, retrouver l’éclat, l’allure et une peau de pêche.

Lisser, tonifier, donner un grand coup de frais… Les produits de beauté anti-âge ne pensent qu’à ça. Leur but est de stimuler l’activité des cellules pour redonner un aspect souple et rose en surface. Les plus classiques contiennent des actifs hydratants qui regonflent la couche cornée, selon un principe très simple : quand on apporte de l’eau à une peau flétrie, elle gonfle, le lissage se fait mécaniquement. Cela dit, les avancées des labos nous proposent des formules de plus en plus musclées et efficaces pour combattre les effets de l’âge et les agressions. La recherche Guerlain, par exemple, annonce, pour 2002, une petite révolution : le premier « laser cosmétique » de la peau. Il s’agit de l’Injectine, un concentré de molécules bioactives qui regonfle la ride de l’intérieur. Ce nouvel actif antirides a pu être formulé grâce à la mise en évidence d’un nouveau mécanisme de formation des rides.

 » Nous avons observé que les fibroblastes d’une peau âgée perdent leur capacité à absorber et à utiliser la vitamine C, explique Frédéric Bonté, responsable scientifique du groupe LVMH. Or cette vitamine joue un rôle très important dans la synthèse du collagène. Et quand une cellule âgée est incapable à produire du collagène, le tissu de soutien s’effondre et les rides se forment. L’Injectine, le nouvel actif mis au point par nos laboratoires, s’attaque précisément à ce problème de la mauvaise absorption de vitamine C par les fibroblastes. Elle relance son transport et son absorption du milieu extracellulaire vers l’intérieur des fibroblastes.  » Résultat ? En  » boostant  » la synthèse de collagène, on densifie la trame dermique et les rides sont regonflées par en dessous. L’Injectine, tout en étant parfaitement ajustée et dosée, est une molécule active et puissante. Par conséquent, après ce traitement de choc antirides (tout comme après une séance de peeling ou de laser), il faut chouchouter la peau et la mettre au repos pendant plusieurs semaines. Tel est donc l’objectif du second soin, formulé à base d’acide hyaluronique (hydratant puissant), de céramides et d’extrait de riz.

Les technologies high-tech sont également au centre des recherches chez Christian Dior. Cela dit, on s’intéresse beaucoup à d’autres pôles, tels l’ethnobotanique et la sensorialité.  » Nous pensons que le monde végétal a un grand avenir et les femmes ont envie de cela, explique Leila Rochet Podvin, directeur marketing international chez Parfums Christian Dior à Paris. Notre philosophie consiste à screener les plantes à travers le monde. On les analyse et on prend la substance la plus pure. La facette sensorialité devient extrêmement importante. La perception sensorielle qui provient de la texture, de sa couleur ou de son parfum, va contribuer à la perception de l’efficacité du produit. On effectue beaucoup d’études sur le sensoriel et le mental, sur les relations entre le cerveau et la peau. La peau est un organe hypersensible, toutes les émotions s’y reflètent. Bref, la sensorialité est plus qu’une simple composante plaisir. « 

Forts de ces constats, les laboratoires Christian Dior ont mis au point une nouvelle cure de trois semaines, un vrai programme beauté pour les peaux matures, réunissant le  » best-of des actifs Dior « . Il s’agit de trois sérums sensuels qui agissent en synergie et en paliers et s’attaquent, successivement, à la stimulation, à la fermeté et à la correction. Dans la formule, on retrouve le nectar de Kniphophia, cette plante de Madagascar, récoltée à la main, à six heures du matin, un extrait de Kinkeliba, un arbuste originaire d’Afrique occidentale, dont on a prouvé des activités détoxifiantes ainsi qu’un extrait d’Herbe de Rosée, plante originaire de Chine, au pouvoir très hydratant. Sans oublier la Bio-Sculptine, un complexe exclusif d’actifs issus de la biotechnologie végétale qui agit en profondeur sur la fermeté, ainsi que des phyto-actifs obtenus à partir de la racine de réglisse dont le rôle est d’unifier et d’éclaircir le teint.

A côté d’une cosmétique hypertechnologique qui suit au plus près les progrès de la science et d’une cosmétique puisant dans les bienfaits de l’univers végétal, une nouvelle tendance se dessine, inspirée de … la gourmandise. Le nouvel actif choc de la cosmétologie n’est autre que le chocolat ! Après les maquillages aux nuances 100 % cacao, après les parfums appétissants au goût d’enfance, voici des soins anti-âge, savoureux et énergisants. « C’est en lisant un ouvrage sur le chocolat que je me suis intéressée aux vertus du cacao, explique Aliza Jabès, directrice des Laboratoires Nuxe. Certes, du cacao dans un produit cosmétique, ce n’est pas nouveau. Son beurre apporte déjà de l’onctuosité dans certaines crèmes. Cela dit, nous nous sommes intéressés à la fève de cacao dans son intégralité, ce qui constitue une véritable innovation. Nous avons identifié et réunies, pour la première fois, trois matières actives, à savoir les polyphénols de cacao, les protéines de cacao et les insaponifiables de cacao. « 

Selon les études menées depuis le milieu des années 1990, il ressort que les polyphénols de cacao offrent une protection antiradicalaire bien supérieure à ceux du raisin ou du thé. Les protéines de cacao ont un effet tenseur immédiat visible à l’oeil nu tandis que les inasaponifiables stimulent les fibroblastes. La synthèse de collagène peut s’effectuer dans des conditions optimales.  » L’efficacité, c’est bien. Se faire plaisir, c’est encore mieux, conclut Aliza Jabès. Le nouveau soin est donc enrichi d’une composition aromatique réunissant onze huiles essentielles. L’odeur naturelle et gourmande du cacao y joue la vedette. La fragrance est distillée avec beaucoup de nuance, sans jamais heurter les sens. « 

Barbara Witkowska

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