Ossie Clark, Halston, Emmanuelle Khanh, Emilio Puccià Des personnalités marquantes, synonymes du lifestyle insouciant des décennies 1960-1970, en pleine explosion du prêt-à-porter. Entre pop et hippie chic.

Les heures de gloire

Ossie Clark, le King of King’s Road, était le chéri des icônes du Swinging London, Talitha Getty et Marianne Faithfull, fans de ses matières fluides aux imprimés hors normes. Plus glitter, dans les années 1970, à New York, Halston habille de robes très sexy les plus belles femmes du Studio 54. Quant à Emmanuelle Khanh, la Parisienne à lunettes sur-dimensionnées, elle marque les années 1970 de son empreinte : robes-chasubles, micromotifs et lainages à même la peau, jusqu’à la fin des années 1980.

Les recettes qui marchent

A priori, l’écueil à éviter est celui du pastiche. Chez Ossie Clark, Avsh Alom Gur, passé par Donna Karan et Chloé, a joué pour sa première collection, à l’automne 2008, la carte du motif végétal et de la mousseline sans tomber dans un vintage pur jus. Une obligation néanmoins : avoir de sérieux moyens. Il n’aura fallu rien de moins qu’une joint-venture Tamara Mellon (Jimmy Choo) et Harvey Weinstein (Miramax) pour essayer de relancer Halston, sous l’égide de la styliste des stars, Rachel Zoe. Mais ce n’est pas toujours suffisant : Biba, la marque culte du Swinging London repartie en fanfare il y a moins de deux ans, a abandonné la bataille. Du côté d’Emmanuelle Khanh, pas de révolution ; on reprend le fil par les lunettes, réalisées dans le même atelier du Jura qu’à l’époque, avant de songer à la mode éventuellement dans un second temps.

Le modÈle À suivre

Pucci, la maison florentine fondée en 1947, aux robes aux kaléidoscopes de couleurs chères à Jackie O et Sophia Loren, a été acquise par LVMH en 2000. L’esprit est le même, mais adapté avec brio par Matthew Williamson puis Peter Dundas (également chez Revillon) dont le premier défilé a eu lieu en février dernier,

à Milan.

Les heures de gloire

Rodier, Weill, Revillon… Trois histoires de famille, commencées entre le milieu et la fin du xixe siècle. Rodier devient le roi de la maille et du jersey dans les années 1950, fournisseur de M. Dior, de Coco Chanel et de Paul Poiret. L’histoire de Revillon est celle de la fourrure, travaillée comme une étoffe pour la première fois. Quant à Weill, la marque à la calèche attelée, elle est synonyme d’une silhouette très  » jolie madame des villes « .

Les recettes qui marchent

Faire appel à un designer audacieux pour tout repenser : image, création et boutiques. Solution radicalechoisie par Rodier, dont le sauveur qui livrera sapremière collection cet au-tomne s’appelle Gaspard Yurkievich. Chez Revillon, le processus,plus soft, est en cours depuis 2006 avec successivement Rick Owens, créateur d’une fourrure déstructurée et portable même de jour, remplacé début 2008 par le Norvégien Peter Dundas (ex-Ungaro et nouveau directeur artistique de Pucci), bien parti pour respecter l’héritage de la marque tout en lui ajoutant une touche lapone sexy. Chez Weill, on se contente de faire appel à une ambassadrice à la fois synonymede mode et d’attitude gentiment rock, Mlle Agnès, et on ressort en série limitée un trench violet pop des années 1960.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content