Il fut pendant vingt ans le sweet home de Wallis et Edward, duchesse et duc de Windsor. Le Moulin de la Tuilerie, niché dans un village de la douce Ile-de-France, est une résidence de charme… aujourd’hui rénovée avec maestria.

Blotti dans une vallée de Gif-sur-Yvette, village pittoresque des environs de Versailles, le Moulin de la Tuilerie – construit début du xviiie siècle, résidence secondaire dès le xxe siècle – fut, pendant plus de vingt ans, le sweet home préféré de l’illustre couple formé par Wallis Simpson (1895-1986) et le duc de Windsor (1894-1972). Pour rappel, à la mort de George V, son père, en 1936, ce dernier accéda au trône sous le nom d’Edward roi de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. La même année pourtant, il renonça à la couronne afin d’épouser l’Américaine Wallis Simpson, deux fois divorcée, et reçut alors le titre de duc de Windsor.

En 1937, le couple, dont l’histoire d’amour défraya longtemps la chronique, quitta l’Angleterre pour la France. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le duc fut nommé gouverneur des Bahamas. Ensuite, Wallis et Edward s’installèrent définitivement dans l’Hexagone, où ils acquirent plusieurs résidences.  » Les Windsor ont habité le Moulin de la Tuilerie entre 1950 à 1970, précise Patrick Deedes-Vincke, qui a superbement restauré le domaine. A leur arrivée, ils avaient aménagé la maison selon leur goût. La décoration, hautement romantique, a été assurée par l’illustre Maison Jansen, à Paris, qui, à la même époque, agençait un salon de la Maison-Blanche à Washington. Le jardin, lui, a été conçu par le célèbre architecte paysagiste britannique Montague Russell Page. « 

Les Windsor accueillirent de nombreuses célébrités au Moulin de la Tuilerie : la chanteuse d’opéra Maria Callas, l’actrice Marlene Dietrich, le photographe Cecil Beaton ou encore le constructeur automobile Henry Ford. A la fin du xxe siècle, le domaine changea de propriétaires à plusieurs reprises. Mais, aujourd’hui, il a retrouvé tout son charme d’autrefois.

Après une carrière dans la photographie, Patrick Deedes-Vincke se consacre désormais à la restauration et la décoration de bâtiments particuliers. Il cherche des solutions créatives et encadre les travaux. Du Moulin de la Tuilerie, il a préservé l’architecture originelle tout en remettant à neuf ou reconstruisant certains éléments. Il a utilisé les pierres et les poutres qu’il a trouvées sur place. Puis il a complété avec du matériel de récupération, des matériaux artisanaux et des tuiles faites main.

Le jardin de Russell Page, lui, a été restructuré avec soin. De style typiquement anglais, il s’étend vers le bois à l’arrière de la résidence, vers les collines qui l’entourent. Çà et là, des vestiges décoratifs, eux aussi rénovés, de l’époque de Wallis et Edward s’intègrent harmonieusement à l’ensemble. Pour la déco intérieure, Patrick Deedes-Vincke a privilégié un chaleureux mélange de mobilier ancien et vintage des années 1940 et 1950. Des touches de couleurs apportent, elles, les notes contemporaines à cette partition parfaitement maîtrisée.

Piet Swimberghe Photos : Jan Verlinde

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