Trente-trois ans, cinq nominations aux Oscars, un film mythique. La déferlante Titanic aurait pu emporter Kate Winslet. D’autant que, l’actrice britannique nous l’a confié, elle est tout simplement  » incapable de redevenir elle-même d’un claquement de doigts après un tournage « . Pas de naufrage cependant : son parcours, risqué mais sans faute, lui a évité de passer sans transition du haut au creux de la vague. Cette année, elle est à l’affiche du Liseur, de Stephen Daldry, qui lui a valu le Golden Globe du meilleur second rôle féminin. Mais surtout, douze ans après Titanic, elle retrouve Leonardo DiCaprio dans Les Noces rebelles, réalisé par son mari Sam Mendes. Et se voit décerner un deuxième Golden Globe, celui de la meilleure actrice. Le rôle d’April Wheeler, mère de famille étouffant dans l’Amérique des fifties, lui permet déjà d’espérer un Oscar le 22 février prochain.  » Je croise les doigts « , nous dit Kate.

Cinq jours de prise de vues, une barque, un Vélib’ et un doberman. Il n’en fallait pas moins à Cédric Klapisch – L’Auberge espagnole, Les Poupées russes et surtout Paris – pour raconter la Parisienne et sa ville. Du canal Saint-Martin aux Champs-Elysées, de la rue Mouffetard à Passy, de Ménilmontant au Pont-Neuf, le cinéaste signe pour Weekend un shooting de mode exceptionnel, teinté de poésie urbaine. Huit images cultes révélant en filigrane son amour pour la capitale française.  » Ici, c’est chez moi « , nous dit Klapisch.

Quarante camélias strassés, quatre-vingts invités triés sur le volet, cent dix heures de travail pour une robe. Avec Paris-Moscou, le septième opus de Chanel dédié aux métiers d’art, Karl Lagerfeld rend un brillant hommage à cette Russie qui a subjugué Gabrielle Chanel et nourri ses créations. Mêlant fastes de l’empire et influences constructivistes, le directeur artistique édite une collection unique mettant en vedette le talent des petites mains anonymes des maisons Lesage, Michel, Lemarié ou Massaro. Gardiens du temple d’un savoir-faire d’exception, brodeurs, chapeliers, plumassiers ou bottiers nous convient, sur fond de balalaïkas, à un ballet somptueux. S’y croisent des manchons brodés de matriochkas, des redingotes gansées de fourrure, des diadèmes de vison et des tuniques ornées de coupoles de palais moscovites.  » Mélanger tout cela m’a amusé « , nous dit Karl.

Delphine Kindermans – Rédactrice en chef

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