Plein le dos

Une action de protestation de PETA à l'occasion de la Fashion Week à Berlin, en 2014, dénonçant l'utilisation de peaux d'animaux dans la mode. © BELGA IMAGE

Si, pour beaucoup, les vêtements en fourrure sont associés aux caricaturaux manteaux de Cruella d’Enfer ou à la traditionnelle toque de trappeur de Davy Crockett, ils restent aussi un must pour nombre de grandes marques. Une réalité qui dérange déjà depuis plusieurs années les militants de la cause animale et qui s’enracine davantage chaque jour au coeur des débats. C’est San Francisco qui est actuellement au centre de tous les regards. La ville californienne, connue pour son caractère progressiste et déjà impliquée dans la réflexion sur l’utilisation de ces luxueux matériaux, vient en effet de se positionner officiellement contre la vente d’étoles animales en interdisant leur commercialisation et leur importation sur son territoire, par une loi votée le 20 mars dernier et qui sera d’application dès le 1er janvier 2019. Une décision qui émane de l’acharnement de Katy Tang, membre du Conseil de surveillance de la ville qui, par son initiative, ne veut  » plus de profits sur le dos, littéralement, des animaux « . Cette décision s’inscrit dans les pas de celles prises par West Hollywood et Berkeley, tous deux précurseurs du mouvement.

En mars dernier, San Francisco votait une loi interdisant la commercialisation et l'importation de fourrure, sous l'impulsion de la politicienne Katy Tang.
En mars dernier, San Francisco votait une loi interdisant la commercialisation et l’importation de fourrure, sous l’impulsion de la politicienne Katy Tang.© KATY TANG / @SUPERVISORTANG

Parallèlement, l’un des grands noms de la couture, John Galliano, vient également d’annoncer qu’il n’utiliserait plus de fourrure à l’avenir. La maison Versace avait déjà adopté la même mesure, se ralliant à la liste de ses prédécesseurs : Giorgio Armani, Calvin Klein, Hugo Boss, Ralph Lauren, Michael Kors ou encore Gucci.

De l’autre côté de l’Atlantique, les protestations sont aussi nombreuses. La Suisse, l’Autriche, les Pays-Bas, la République tchèque et le Royaume-Uni interdisent même les fermes d’élevage exclusivement prévues à cet effet. Une opposition qui se propage et qui dispose de deux ambassadeurs en ligne de mire. Berlin et Tel-Aviv se disputent en effet le titre de  » capitale végétalienne mondiale  » en offrant toutes deux une diversité culinaire végane impressionnante. La ville européenne avance comme argument qu’elle compte huit millions de végétariens, soit 9 % de la population, tandis que celle du Moyen-Orient se targue de recenser 400 restaurants engagés dans le combat contre la viande. Difficile de trancher pour décerner le titre entre ces deux grandes villes, au coude-à-coude dans leur combat contre le commerce animal.

A Tel-Aviv, en 2014, des activistes montrent des images chocs pour appeler à ne plus manger, chasser ou maltraiter les animaux.
A Tel-Aviv, en 2014, des activistes montrent des images chocs pour appeler à ne plus manger, chasser ou maltraiter les animaux.© GETTY IMAGES
A Berkeley, des militants ont apposé des stickers sur les panneaux de signalisation pour marquer leur opposition à la consommation de produits animaux.
A Berkeley, des militants ont apposé des stickers sur les panneaux de signalisation pour marquer leur opposition à la consommation de produits animaux.© GETTY IMAGES

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