Bien sûr, il y a les people qui nous montrent tous les jours comme c’est beau d’être bio. Récemment, Brad Pitt laissait entendre qu’il était intéressé par la production d’un film sur la marée noire dans le golfe du Mexique. Gisele Bündchen, la mannequin la mieux payée au monde, vient de tourner Gigi and the Green Team, un feuilleton destiné à sensibiliser les enfants aux dangers menaçant notre planète. Depuis plusieurs années, Leonardo DiCaprio, son ex, prend fait et cause pour mère nature et a même créé une fondation pour la défendre. Et sans aller jusque-là, Natalie Portman, oscarisée mais aussi nominée star  » eco-friendly 2010 « , végétarienne convaincue, militante anti-fourrure, a créé sa ligne de chaussures sans cuir, dont les recettes des ventes sont versées à une £uvre. Des états de services qui ont sans aucun doute également influé dans le choix du groupe LVMH lorsqu’il s’est agi de trouver une nouvelle égérie à son parfum Miss Dior Chérie. Car les marques de luxe exploitent elles aussi le filon vert, tout bénef en termes d’image, et sur un CV un engagement écolo pèse désormais presque aussi lourd qu’une bonne filmographie. L’Oréal, autre géant de la cosméto, a d’ailleurs choisi l’eco-warrior Angela Lindvall pour incarner son premier sérum naturel… à base de brocolis.

Mais ni l’exemple des VIP ni l’accessibilité accrue aux produits bio – désormais consommés régulièrement par près d’un ménage belge sur cinq, et achetés pour 60 % en grandes surfaces – ne justifient à eux seuls cette vague verte qui enfle. Un courant récent de la psychologie y apporte une explication plus profonde. Selon Glenn Albrecht, professeur de développement durable de l’université de Perth (Australie), il existe un inconscient écologique liant l’humain à la nature. L’ex-activiste a en effet constaté parmi les communautés soumises à une dégradation brutale de leur environnement, comme les Inuits, une souffrance plus grande encore que celle subie par les personnes déplacées. Un sentiment mêlant impuissance, tristesse, anxiété et léthargie pour lequel il a inventé le néologisme  » solastalgia  » (du latin solacium, le confort, et du grec algia, la douleur). À l’inverse, un cadre de vie sain et naturel susciterait bien-être et apaisement. À méditer tout au long des 124 pages de ce Vif Weekend Black, 100 % nature dans son contenu comme dans sa forme puisqu’il est imprimé sur papier écologique. Belle et bonne lecture !

DELPHINE KINDERMANS, RÉDACTRICE EN CHEF

Le bio désormais consommé régulièrement par près d’un ménage belge sur cinq.

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