Anne-Françoise Moyson

En la matière – la lingerie, comme seconde peau -, tout est toujours histoire de formes et de sensations. Triumph sait y faire. Explications en deux mouvements.

Shape.  » 125 ans d’expérience dans la sublimation des courbes féminines.  » Voilà pour le pedigree de Triumph qui met plus que jamais l’accent sur les formes, celles que l’on désire valoriser ou gommer, c’est selon. Avec une ligne Shape Sensation qui gaine là où c’est nécessaire, galbe et fait pigeonner les atours. Décolleté, taille, ventre ou hanches, rien n’est laissé au hasard. La recette magique ? Une technologie qui mélange le polyamide/Lycra® à l’élasthanne Textronic avec découpes au laser, une exclusivité élastique qui joue de l’opaque et de la transparence et fait office de chirurgie esthétique, sans les désagréments ni les dangers. Cet automne-hiver est prometteur, le printemps-été prochain, révolutionnaire dans un esprit rétro, sans coutures et avec zones légèrement modelantes, le grand coup de bluff.

Sensation. Que l’on devrait écrire au pluriel et décliner, dans l’ordre avec a) body, b) top model et c) créateur.

Petit a donc, un body miraculeusement arachnéen qui porte le nom de Morphology. C’est la création du Bulgare Nikolay Bojilov, grand gagnant de la finale internationale Triumph Inspiration Award 2010, troisième édition de ce concours qui s’est offert Londres et le début de la Fashion Week en septembre dernier. En amont, une sélection nationale, avec 2 300 étudiants des 72 meilleures écoles de mode des 27 pays participants. En aval, un premier prix alléchant, 15 000 euros et une invitation à travailler sur ce body morphologique au sein de la cellule création de Triumph de Hongkong puis à le transformer en une pièce commerciale qui sera vendue en édition limitée au printemps 2011.

Petit b, une Helena Christensen, membre du jury, et mannequin de service, shootée 27 fois, dans 27 parures très  » imagination au pouvoir  » avec une thématique de circonstances (Shape Sensation). Pour l’occasion, le top model, photographe à ses heures, a donc repris du service pour Triumph, puisqu’il y a presque vingt ans déjà, elle fut le visage et le corps de la marque.

Petit c, un Matthew Williamson, membre du jury lui aussi, et créateur de mode so british, qui, à l’avant-veille de son propre défilé, déambulait dans les coulisses en pensant à ses premiers pas à lui dans la mode, c’était en 1997.  » À y regarder de près, j’aime la créativité de ces étudiants. Et le sens aigu du  » portable  » dont a fait preuve le gagnant. Son body pourrait presque être commercialisé tel quelà Simple et sexy.  » Anne-Françoise Moyson

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