Vingt-cinq ans seulement et, déjà, un parcours de scène ébouriffant. Avec son petit air de garçonne, son sourire déterminé et sa voix envoûtante, Stéphanie Blanchoud mêle subtilement ses passions : l’écriture, la chanson et le théâtre. En ce moment et jusqu’au 19 mai prochain, la jeune Bruxelloise est à l’affiche d’un classique au théâtre du Parc où elle joue Cunégonde, la fiancée de Candide, aux côtés de Jean-Claude Frison, Benoît Verhaert ou encore Alexandre Von Sivers. L’occasion de porter un coup de projecteur sur cette artiste multiple.

Fraîchement sortie du Conservatoire de Bruxelles en 2003, Stéphanie se lance dans la création d’un spectacle alliant musique et théâtre avec  » J’aurais voulu vous le dire « , monté à La Soupape.  » Ce spectacle m’a donné le coup de pouce pour me lancer « , se souvient-elle. Après cet échauffement sur les planches, Stéphanie Blanchoud entreprend d’écrire plusieurs chansons. Des textes simples mais percutants, anecdotiques et profonds à la fois, qui composeront son premier album  » A c£ur ouvert « , sorti en 2005 et écoulé à 3 000 exemplaires.  » Vacances entre amis « ,  » Sortie des artistes « ,  » Pour colorer la pièce « ,  » Valentin  » : l’air de ne pas y toucher, Stéphanie Blanchoud aborde la vie et ses petits bonheurs, la vie et ses frustrations, la vie et ses mystères.

Si cette année sera particulièrement marquée par le théâtre avec son rôle dans  » Candide « , son projet de spectacle en partenariat avec le théâtre Jean Vilar pour le festival de Spa (une adaptation du roman  » La Folle Allure  » de Christian Bobin, dont je trouve l’écriture magnifique « , souligne-t-elle) et la reprise de la pièce  » T’appartenir  » au théâtre du Public pour la saison prochaine, Stéphanie Blanchoud entretient, en dehors des planches, sa passion pour la musique.  » Je travaille sur de nouveaux morceaux et je songe à un album pour 2008. Je veux proposer quelque chose de différent dans le style musical ainsi qu’une énergie plus dense, tout en conservant mon univers « , explique la chanteuse, pour qui  » la couleur des textes évolue « .

 » J’aime mélanger les disciplines !  » sourit-elle.  » Passer de la musique au théâtre, du contemporain au classique, sortir de ses propres créations pour jouer sous la houlette d’un autre metteur en scène permet de prendre du recul, d’éviter la complaisance « , estime celle qui s’inspire avant tout des gens, des comportements, des non-dits. Et des films qu’elle savoure au cinéma. Avant d’écrire ses propres scénarios.

Jusqu’au 19 mai prochain, Théâtre du Parc à 1000 Bruxelles. Tél. : 02 505 30 30. Internet : www.theatreduparc.be

Marie Liégeois

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