Elle nous rappelle la cuisine de nos grands-mères, les plats longuement mijotés, les effluves qui mettent en appétit : c’est l’inusable cocotte Le Creuset. Cette icône française, née de l’imagination de deux Belges, se prête à de savoureuses recettes classiques… ou originales. En version maxi et mini.

L’aventure Le Creuset débute en 1925 quand deux industriels belges, Armand Desaegher, spécialiste en fonte, et Octave Aubecq, expert en émail, décident de fonder une usine de fabrication de produits en fonte émaillée. Pour des raisons stratégiques, ils choisissent d’établir leur entreprise à Fresnoy-le-Grand, dans le nord de la France, car la ville est un carrefour idéal pour le transport des matières premières nécessaires, telles que le charbon, le fer et le sable. Près de nonante ans plus tard, la production de toutes les pièces en fonte a lieu en Picardie. Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, des cuisinières, poêles à charbon, plaques de cuisson électriques et… ustensiles de cuisine y sont fabriqués. Après 1945, Le Creuset s’oriente exclusivement vers un assortiment de batterie de cuisine en fonte émaillée.

La cocotte orange d’origine est, aujourd’hui encore, l’icône de la marque, qui a toutefois investi dans l’innovation. Sont apparus de nouvelles teintes d’émail, des modèles révolutionnaires, comme la Coquelle de 1958 signée par le célèbre designer Raymond Loewy, le premier set de fondue de 1962, la collection Mama par Enzo Mari, etc. La maison a connu une grande diversification et l’expansion à l’international avant de devoir faire face à la concurrence. En 1988, l’entreprise a été reprise par l’industriel britannique d’origine sud-africaine, Paul Van Zuydam. Depuis le début des années 90, Le Creuset renoue avec le succès, grâce à une politique d’exportation ciblée (aujourd’hui, plus de 90 % de la production), ses filiales aux Etats-Unis, au Japon et en Allemagne, un marketing amélioré, la modernisation des installations et une diversification réfléchie. Des ustensiles adaptés à des méthodes de cuisson locales sont mis sur le marché, comme le wok, le tagine, la poêle japonaise sukiyaki, le moule à tatin français… Et depuis le début de ce siècle, certains modèles existent en céramique (parmi lesquels les mini-cocottes), en Inox et même en aluminium anodisé.

Jusqu’à présent, Le Creuset a toujours été associé à la qualité et à la  » vraie  » cuisine. D’où, peut-être, le fait que ces casseroles qui nous sont familières correspondent à nouveau à la représentation d’une époque. Encore aujourd’hui, toutes les étapes de production sont contrôlées à la main et les produits en fonte émaillée bénéficient d’une garantie à vie. Ils conviennent également à tous les types de feux, y compris à induction. A noter aussi qu’ils sont intemporels et durables (100 % recyclables). Ils permettent par ailleurs de cuisiner sainement et économiquement grâce à une répartition égale et une diffusion lente de la chaleur.

PAR SABINE LAMIROY

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