Futuriste, exubérante, colorée et vaste, Sydney éblouit et séduit tant les fans de sport que les amateurs de culture.

Ville phare de l’hémisphère Sud, Sydney éblouit toujours ses visiteurs, et pour cause… Étincelante forêt de granit et de verre aussi avant-gardiste que dans le film  » Matrix  » qui lui servit de toile de fond, Sydney semble sortir d’un rêve. Coulée autour de la baie de Port Jackson sertie de criques et de plages idylliques, Sydney est une ville d’eau avec fenêtres sur le Pacifique Sud, lovée aux pieds d’un vaste site montagneux, les Blue Mountains. Abritant plus de trois millions et demi d’habitants, elle étale, comme la plupart des grandes villes australiennes, ses banlieues sur un vaste territoire.

Pourtant le c£ur de Sydney, baptisé Centre Business District, est accessible à pied avec ici, le petit coup de pouce du monorail, là d’un bus (le Sydney Explorer), ou bien encore d’un water-taxi ou du ferry-boat. Les eaux émeraude du port exercent sur tous le même magnétisme. Première vision inoubliable : les voiles blanches insolites de l’Opéra dessiné à fleur de rade par l’architecte danois Jørn Utzon. Sa construction, débutée en 1959, s’avère très vite des plus onéreuses. Après moult péripéties, dont le licenciement de son architecte, l’Opéra est enfin achevé et inauguré par la reine Elisabeth II le 23 octobre 1973. Sa construction a englouti pas moins de 102 millions de dollars australiens (59 millions d’euros) mais cette £uvre extraordinaire reste probablement l’une des plus grandes réussites architecturale de toute l’Australie. A deux pas de ce chef-d’£uvre, le Harbour Bridge dessine sur l’horizon sa gracieuse silhouette de fer. Sa structure permet toutes les escalades… en étant bien arrimé par un système de baudrier, de mousquetons et de filins. De son sommet, on y admire alors une vue époustouflante et le ballet incessant de milliers de bateaux, cargos, bateaux de pêche, ferries de toutes tailles dont les célèbres Love Boat qui conduisent les étudiants à l’école. Des garçons et des filles tirés à quatre épingles dans de beaux uniformes aux couleurs de leur collège et qui rappellent aux visiteurs l’attachement de cet Etat-continent à la couronne britannique.

Soleil et séduction

Bâtie il y a un peu plus de deux cents ans par une poignée de bagnards et de soldats, Sydney est aujourd’hui la plus cosmopolite, la plus sophistiquée et la plus dynamique des cités australiennes. A la terrasse d’un café dans le vieux quartier du Rocks, dans les restaurants huppés de Darling Harbour, les ruelles de Chinatown, les boutiques branchées d’Oxford Street, sur un ferry en partance pour Taronga Zoo ou sur le sable fin de Bondi Beach, partout vous croiserez des regards fiers et souriants qui en disent long sur leur attachement à cette ville. Les Aborigènes, plus vieux habitants de notre planète et de l’Australie, sont virtuellement invisibles à Sydney, les dernières communautés de la région ayant été relogées en 1999 loin de la banlieue. En revanche, on croise une foule de visages de toutes les couleurs et de toutes nations. Beaucoup de Blancs dont une bonne part venue d’Italie, de Grèce, de Croatie et de l’ex-Yougoslavie se mêlent aujourd’hui aux têtes rousses d’origine britannique. Il y a aussi de nombreux Asiatiques, des Chinois, Vietnamiens et Philippins, mais aussi des Indiens et lndonésiens, autant de communautés distinctes dont la langue véhiculaire est l’anglais. Heureux d’être citoyen australien, chacun reste attaché à sa culture d’origine et possède ses associations et lieux de rencontre.

Sydney, la chérie des  » Aussies  » ne se visite pas, mais s’explore et se savoure… Pour en pénétrer l’essence, il faut d’abord s’immerger dans son passé colonial et explorer les ruelles du quartier historique, The Rocks où les bâtiments en briques rouges abritent terrasses et petits commerces. Ensuite, il faut flâner sur les quais de Darling Harbour, vitrine moderniste et colorée se mirant dans les eaux bleues de Cockle Bay. Étourdi par un tourbillon de couleurs, on visite les vieux navires du Musée maritime, fait du lèche-vitrine dans le Harbourside Shopping Center, rêve dans le Jardin chinois de l’Amitié… On revient siroter un jus de fruit sur le quai puis, on explore le merveilleux Aquarium. Que l’on soit ici ou ailleurs, vers midi, hommes et femmes d’affaires en costume et tailleurs inondent les rues. Très cool, ils vont s’étendre sur les pelouses des espaces verts ou se dirigent vers les plus  » trendy  » des  » food court  » û resto-snack. On y sert du milk-shake à la carotte et du sandwich coupé en triangle avec un morceau de corned-beef. Depuis le nouveau millénaire, tables et chaises ont fleuri sur de nombreuses places publiques et à l’heure du lunch, elles sont littéralement envahies par les employés. Mais à Sydney, on mange à toute heure. Repu, on grimpera alors au sommet de l’AMP Tower Centrepoint, la plus haute tour de la ville avec son panorama à 360°. A ses pieds, les gratte-ciel en verre, dont le Queen Victoria, dans leur décor tropical, là juste au centre-ville. On découvre ensuite la cathédrale Sainte-Marie, le Parlement, le Barracks Museum, les allées vertes du Hyde Park, les essences rares du Jardin Botanique Royal et la superbe Art Gallery of New South Wales…

Culture du surf

Les Aussies travaillent du lundi après-midi au vendredi matin ! Loisir favori, le surf. Matin et soir, avant ou après le bureau, ils sont nombreux à s’offrir quelques rouleaux tant sur la plage de Bondi, connue dans le monde entier, que sur celle de Manly, au nord de la baie. Mais Sydney peut offrir pas moins de 30 plages pour les amateurs de surf et de farniente qui toutes rivalisent de beauté, nichées entre deux promontoires rocheux, entourées de forêts d’eucalyptus et de pins aux aiguilles frisées. Chacune d’entre elle est d’abord occupée par l’une ou l’autre communauté et offre un parc d’amusements, un club et un groupe de sauveteurs volontaires. Car il s’agit de respecter scrupuleusement les espaces de baignade. Les requins guettent et les imprudents risquent gros.

Le ferry et le cable-car permettent de gagner le Taronga Zoo à Mosman. Les plus sportifs privilégieront les escapades en VTT et randonnées en pleine nature û mais jamais loin de l’eau û autour de Cremone Point. Les plus curieux se risqueront dans la balade en RiverCat, un bateau luxueux ultraplat, qui sillonne les plus anciennes voies d’eau de la cité, et qui longe ensuite le parc olympique de Homebush Bay construit pour les J.O. de l’an 2000.

Enfin, on ne manquera pas de faire une croisière sur le célèbre  » Bounty « , la goélette du cruel capitaine Bligh jusqu’à Cambells Cove en dînant aux chandelles. De retour à Circular Quay, on dégustera des huîtres au Cove Oyster Bar en admirant l’opéra illuminé, un extraordinaire temple de la culture à l’acoustique légendaire.

Texte & photos : Sophie Dauwe / Pepite Photography

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content