Avec les beaux jours, on ne résiste pas au plaisir de décapoter. Car la vie est décidément bien trop courte pour rouler triste… Notre sélection de l’été.

Mini Cooper Cabrio

 Les aficionados de la Mini vont adorer. Après la berline lancée il y a trois ans par le groupe BMW, voici un petit cabriolet (3,60 m de longueur) dont les ventes devraient constituer 20 % de l’ensemble du parc Mini.

 Sans trahir la silhouette ronde et bon enfant de la Mini, le cabrio présente de sérieux approfondissements liés notamment aux renforts de la carrosserie et ses 100 kg supplémentaires (pour un poids total de 1 175 kg), indispensables pour la rendre rigide. La forme de la capote épouse parfaitement celle du toit d’origine. Bien vu : elle s’ouvre en deux temps. Un temps en position  » toit ouvrant  » sur 40 cm et un deuxième temps complètement sur le coffre arrière. Le tout grâce à une pression de 15 secondes sur un bouton. Parfaitement étanche, bien insonorisé, le cabrio souffre toutefois d’un manque évident de visibilité, ce qui rend le détecteur d’obstacles Park Distance Control (PDC) indispensable (heureusement de série). Tout aussi indispensable, le filet anti-remous (en option) condamnant les deux places arrière destinées de toute évidence à de petits formats. Au niveau de la finition, on notera aussi une gamme de coloris hors norme dont un  » hot orange  » craquant et un  » cool blue  » jouant subtilement avec la lumière ambiante. Du raffinement à l’état pur.

 Par rapport à la berline, l’intérieur évolue surtout vers une personnalisation avec des coloris uniques et la possibilité de choisir entre différentes selleries. On retrouve cependant la signature Mini avec les gros compteurs ronds dont le central surmontant la console et qui reprend l’instrumentation de bord. L’ensemble respirant toujours le haut de gamme grâce à une finition minutieuse et raffinée.

 Le décapotage décuple le plaisir de conduite. Difficile de ne pas appuyer sur le champignon de ce gros engin ludique, aux suspensions toutefois assez sèches. Doté du moteur 1.6 l éprouvé par la Mini Cooper, et fort de ses 115 chevaux, il peut afficher une vitesse de pointe de 190 km/h. A éviter cependant, même si, rayon sécurité, il est fort bien doté (ABS, 4 airbags, contrôle dynamique de la courbe,…).

 En conclusion, la marque allemande fera encore carton plein. Pour l’avenir, on nous promet une Mini 4X4, un break ou encore un monospace. On est pour !

On aime : la capote modulable, le design unique, son comportement de conduite sain.

On aime moins : une visibilité arrière nulle, le confort de suspension.

A partir de 21 500 euros.

Peugeot 307 CC

 Habitabilité accrue pour cette 307 CC affichant le principe coupé-cabriolet en un qui avait déjà connu un certain succès chez Peugeot avec le modèle 206 CC.

 Avec son pare-brise plus incliné que sur la berline et un nouvel arrière plus massif afin d’intégrer le toit, la 307 CC offre une silhouette inédite. Son toit ouvrant et en dur qui se replie en 25 secondes dans le coffre va représenter un argument de vente décisif. Seul désavantage : une occupation importante dans le coffre qui n’offre plus alors qu’un petit 204 dm3 pour les bagages. Trop limité pour un cabriolet à quatre véritables places.

 L’habitacle, à la finition très soignée, se veut à la fois sportif et luxueux. On y trouve notamment un pédalier et un pommeau de changement de vitesses en aluminium, des sièges robustes et bien enveloppants et de gros compteurs à fond blanc cerclés joliment et finement de chrome. L’équipement de série est aussi attractif avec, entre autres, une climatisation automatique, une boîte à gants réfrigérée, un essuie-vitre automatique à capteur de pluie, et, au niveau de la sécurité de l’ESP, une aide au freinage d’urgence, des arceaux de sécurité qui se déploient ou encore des airbags latéraux tête/thorax. Seul bémol : le filet antiremous, bien pratique pour protéger les occupants des places avant des turbulences liées à certaines conditions de roulage, est proposé en option…

 Sur la route, la 307 CC accuse 240 kg de plus que la berline. Son moteur 2l de 138 chevaux réussit pourtant à lui procurer une certaine nervosité sur les routes des loisirs. A grande vitesse et sur autoroute, la 307 CC filtre de façon impeccable les bruits de roulement. Son châssis, relativement rigide, et ses suspensions, plutôt fermes, procurent un sentiment de sécurité non négligeable. A noter cependant: un niveau de consommation assez élevé et un réservoir de 50 litres limitant sensiblement son rayon d’action.

 En résumé : ce cabrio-coupé Peugeot, à l’habitabilité passagers généreuse et à l’habitacle soigné et bien conçu, se conduit avec facilité. Sa bonne insonorité est un atout majeur sur la route.

On aime : sa finition soignée, son comportement routier sécurisant, sa ligne élégante.

On aime moins : sa consommation un peu élevée, sa faible capacité de chargement.

A partir de 23 530 euros.

Mercedes SLK

 Deuxième génération pour ce pur roadster, best-seller de la marque allemande, mais également leader mondial dans ce segment haut de gamme.

 Capot allongé et subtilement nervuré, pare-brise fortement incliné, portes larges et poupe ramassée, le tout planté sur des roues extralarges : la carrosserie de ce roadster dégage un sentiment de puissance. La marque allemande fournit ici l’une des plus belles vitrines (accessibles) de son savoir-faire stylistique et technologique.

 Le caractère ultrasportif de l’extérieur est tempéré par un habitacle bicolore et cosy, moins austère que son prédécesseur, extrêmement bien fini avec une excellente position de conduite. Quelques rangements en plus n’auraient pas été superflus. Son plus : un toit escamotable en dur qui prend 22 secondes pour transformer ce coupé élégant en un roadster à l’extraordinaire ligne fuselée. On notera aussi une innovation bienvenue et astucieuse : un chauffage intégré dans les appuie-tête procurant une douce chaleur lorsque l’on roule décapoté par temps frais. A noter également un coffre de 300 litres, réduit à 208 litres quand on escamote le toit. Bien vu également : un cache rigide qui isole le toit et le chargement du coffre.

 Son look  » macho  » affichant 1467 kg ne doit pas faire reculer les conductrices. Ce beau roadster dynamique est facile à vivre et à conduire. Extrêmement maniable, son diamètre de braquage est encore réduit par rapport à la première génération. Reste juste à caser ses belles dimensions qui affichent une longueur honnête de 4,09 m. Au contact, on appréciera aussi le son, à la fois rauque et métallique, de son moteur de 163 chevaux. Notre modèle testé, version automatique, ne s’est jamais révélé en manque de puissance. Ses accélérations se sont révélées très honnêtes, vu le poids assez important de ce bijou de technologie.

 En résumé, on est encore séduit par cette nouvelle génération qui s’est vu dotée par Mercedes du meilleur en matière de motorisation et de sécurité. Son réservoir de 70 litres et une consommation honnête (8.7 l/100) lui permettent une autonomie appréciable.

On aime : son look sportif, sa facilité de conduite, son habitacle bien fini On aime moins : le coût élevé de ses options, dont un radar de parking qui aurait pu être de série vu la dimension de la voiture….

A partir de 37 631 euros.

Chrysler PT Cruiser

 Sortie en 2000, son look rétro et nostalgique a immédiatement suscité un véritable engouement auprès d’une clientèle à la recherche d’une automobile hors norme, amusante à conduire et bien équipée de série. Avec cette version û rivale déclarée de la VW New Beetle û Chrysler devrait redoper ses ventes.

 Capotée, la silhouette évolue peu par rapport à la berline. Mais tout son charme réside bien dans sa version décapotée. La capote, en toile multi-couches, est semi-électrique. Pour rouler cheveux au vent, il faut déverrouiller la poignée centrale au sommet du pare-brise et pousser ensuite le basculeur électrique : la toile se replie en quelques secondes à l’arrière des sièges passagers façon gros boudin inesthétique qui sera recouvert par un couvre-capote souple, lui permettant ainsi de retrouver sa jolie silhouette. Attention : une poigne un peu vigoureuse est nécessaire pour recapoter, un exercice que l’on avait oublié depuis l’apparition des décapotages entièrement électriques…

 L’habitacle est en parfaite harmonie avec l’extérieur aguicheur. On y note quelques éléments rappelant la couleur extérieure, un gros volant que l’on a bien en main, un levier de vitesses rétro à grosse boule blanche et de volumineux compteurs enfoncés dans le tableau de bord. On appréciera aussi la présence de deux vraies places à l’arrière offrant un bel espace aux jambes. On tiquera dans un premier temps sur le gros arceau de sécurité qui barre l’habitacle en deux. Que l’on oublie très vite quand le PT Cruiser est décapoté. Autres points positifs : le véhicule est richement doté de série et affiche des jantes polies façon chrome, très en vogue aux Etats-Unis.

 Sous ce cabriolet de charme prend place un 2.4l de 150 chevaux signant des performances très honnêtes avec un agrément de conduite indéniable grâce, notamment, à des reprises efficaces. Seul bémol : un amortissement parfois trop souple et une commande de boîte de vitesses légèrement imprécise. Même constat pour la pédale de freinage un peu trop longue à notre goût.

 En conclusion, la PT Cruiser rassemble de nombreux atouts : un look amusant et inédit, un plaisir de conduite indéniable, un bon rapport prix/équipement, et enfin une présentation pimpante associée à un prix attractif.

On aime : son moteur performant et souple, son style accrocheur, son équipement complet.

On aime moins : sa consommation un peu élevée (9.9l/100 km), une sensibilité au roulis, un freinage décevant.

A partir de 26.983 euros.

Chantal Piret

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