Superstar du basket et des rubriques people, Tony Parker était de passage à Paris pour promouvoir une marque d’aromathérapie. Drôle d’idée ? Pas du tout.

A peine revenu de Jamaïque, Tony Parker rencontrait la presse au Parc des Princes, un endroit qu’en tant que fan du PSG, il connaît bien.  » C’est pas mal non plus quand il y a un peu moins de monde « , blague-t-il en contemplant les 44 000 places inoccupées, alors que dans la loge Puressentiel, l’assemblée n’a d’yeux que pour lui. Et malgré le décalage horaire, Tony se prête de bonne grâce au jeu des questions-réponses, shootings photo, autographes et autres séances de selfies avec des journalistes qui jurent que  » d’habitude, ils ne font jamais ça « . A la fois magnétique et impressionnant de décontraction, TP (à l’américaine,  » Tipi « ) relativise la corvée d’un haussement d’épaule –  » Ça fait partie de ma vie, c’est la maigre rançon de la gloire. Il y a plus désagréable.  »

Par un curieux hasard, c’est à Bruges que commence le parcours du prodige français du basket : il y naît d’un père basketteur américain et d’une mère mannequin néerlandais, avant de déménager pour la Normandie à seulement trois semaines. La suite est connue ou presque, car souvent occultée par son mariage (et divorce) ultramédiatisé avec la Desperate Housewife en chef, Eva Longoria : en 2001, Tony tape dans l’oeil d’une équipe de NBA, les San Antonio Spurs, où il mène encore une carrière dont le palmarès laisse pantois. Quatre fois champion, meilleur joueur des finales, meilleur passeur de l’histoire de son club… Entre autres. Et accessoirement champion d’Europe avec la France l’an dernier. Car malgré son exil texan, Tony reste profondément attaché à son pays, refuse de comparer ses succès en bleu-blanc-rouge aux cartons des Spurs et prend à coeur son rôle de modèle pour les kids de l’Hexagone.  » Pour moi, il est important de savoir d’où l’on vient et de donner à son pays autant qu’il vous a donné.  » Tony Parker vit le rêve de millions d’ados biberonnés au basket ricain pendant les nineties, âge d’or durant lequel la NBA était quasiment inaccessible aux Européens. Et il le sait :  » Moi aussi, je me levais à 3 heures du mat’ pour regarder les matches de Michael Jordan.  »

Aujourd’hui superstar, on se demande comment il parvient à gérer simultanément une carrière au plus haut niveau, la présidence du club de Villeurbanne, d’innombrables engagements caritatifs, de régulières apparitions médiatiques et des contrats publicitaires très variés,  » mais toujours cohérents avec mon rôle de représentant du basket français « , tient-il à préciser. Sans même parler de sa vie de jeune papa d’un petit Josh – il file depuis 2011 le parfait amour avec une journaliste française, qu’il a épousée l’été dernier. Même pour un joueur flashé à 33 km/h balle en main, ça paraît beaucoup.  » Derrière chaque grand sportif, il y a toute une équipe « , explique-t-il. Et quand on lui fait remarquer que sa coolitude à toute épreuve ne peut être entièrement imputée à son entourage, il élude modestement :  » Question d’éducation, je suis quelqu’un de positif. Mes amis et ma famille m’aident et me soutiennent, on est très proches.  » Tellement proches que sa maman, Pamela Firestone, flamboyant ex-top reconverti dans la naturopathie, l’accompagne pour la journée.  » Quand on est jeune, on se gave de pizzas et le lendemain on est toujours aussi fort. Ça change en vieillissant « , admet-il. Lui qui rigolait des  » jus d’herbe  » de sa mère, finit par lui demander conseil. Et c’est elle qui lui présente les fondateurs de Puressentiel, Isabelle et Marco Pacchioni. En 2013, après deux ans de test intensif, il signe un contrat avec le leader mondial de l’aromathérapie, convaincu que ces produits l’aident à tenir les quelques 120 matches disputés par an. Et au vu de ses performances ces dernières saisons, il semblerait que les huiles essentielles aient trouvé un ambassadeur de choix. Surtout s’il réalise son objectif de porter le maillot des Spurs jusqu’à l’âge respectable de 38 ans. C’est là tout le mal qu’on souhaite à la plus sympa des légendes vivantes du sport tricolore.

PAR MATHIEU NGUYEN

 » Question d’éducation, je suis quelqu’un de positif. « 

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