Si l’envie vous prend de surfer sur www.leonardodicaprio.com, vous découvrirez qu’il ne s’agit pas d’un site de fans tout à fait comme les autres. Labellisée Leonardo, la partie gauche de la page d’accueil vous renvoie aux dernières nouvelles de la carrière sans faux pas de l’enfant chéri de Hollywood. A droite, surmontant un DiCaprio vert gazon, s’ouvre un  » éco-site  » entièrement consacré à la protection de l’environnement. On peut entre autres y découvrir une présentation extensive de  » The 11th Hour  » (littéralement  » La Onzième Heure « ), le nouveau documentaire consacré aux écosystèmes endommagés. Produit par l’acteur fétiche de Scorsese qui en assure aussi le commentaire audio, ce film, à qui l’on ose prédire sans trop de risques un joli succès au box-office, sera présenté en première mondiale, ce samedi 19 mai, au Festival de Cannes.  » Nous voilà, là, sur le point de plonger « , assure Leonardo DiCaprio dans le prestigieux magazine américain  » Vanity Fair  » (1), prenant ainsi la relève, en couverture, de George Clooney, Julia Roberts, Al Gore et Robert F. Kennedy Jr, ces autres activistes convaincus tout droit sortis de la planète people.

C’est qu’en un an à peine, l’image du militant écolo s’est totalement brouillée.  » Nous sommes passés de José Bové, hyperconcerné mais pas vraiment sexy, à Leonardo DiCaprio « , constatait Ariane Massenet dans son émission de décryptage des tendances  » C’est arrivé en 2007  » (2), nous promettant dans la foulée l’arrivée de prénoms  » biogourmands  » comme Praline, Mangue, Cerise ou Soja, signes que l’écologie s’est muée en attitude et plus seulement en combat.

On peut pointer du doigt les dérives potentielles de la  » Green Team  » hollywoodienne et bougonner que la protection de la nature et de ses habitants n’est pour eux qu’un phénomène de mode dont leur image profite plus que notre pauvre Planète. Las! Pour DiCaprio, la  » mode  » dure depuis près de dix ans, l’acteur ayant créé sa Fondation pour l’environnement en 1998 déjà, soit quelques mois à peine après sa consécration dans le film  » Titanic  » de James Cameron. Et si Julia Roberts avoue humblement ne s’être intéressée que tardivement au devenir de la Terre (3) et à ce quelle peut faire pour elle, concrètement, elle est finalement assez proche de la majorité d’entre nous qui, tétanisés par l’ampleur de la tâche, ne savons pas trop bien par quel bout l’attaquer. Convaincue qu’une somme de petits actes isolés fera la différence, celle qui, comme vous et moi, utilise des sacs recyclables pour faire ses courses au supermarché, nous donne, en tout cas, une bonne raison d’essayer :  » Les gens se disent qu’ils ne seront plus là lorsque la planète implosera. Mais leurs arrière-arrière-arrière-petits-enfants y assisteront peut-être. Si vous pouviez leur offrir ne fût-ce qu’un jour de plus sur la Terre, ne le feriez-vous pas pour eux ? »

(1) In  » Vanity Fair « , 2nd annual Green Issue, May 2007.

(2) In  » C’est arrivé en 2007 « , 30 décembre 2006, BeTv.

(3) In  » Vanity Fair « , The Green Team, May 2006.

Isabelle Willot

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