Ouverture du nouveau Art & Design Atomium Museum

© Lhoas & Lhoas Architects

L’asbl Atomium a inauguré, mercredi midi au Trade Mart Brussels, sur le plateau du Heysel à Bruxelles, le musée du design ADAM (Art & Design Atomium Museum), qui ouvrira ses portes au public vendredi.

La collection permanente de l’ADAM s’étend sur près de 1.500 m2. Elle a été achetée fin 2014 par l’asbl Atomium au collectionneur privé Philippe Decelle, qui l’exposait jusqu’alors au Plasticarium, dans la rue Locquenghien. Constituée depuis les années 1980, elle compte 2.000 objets allant du plus usuel à l’oeuvre d’art, en passant par des créations datant du post-modernisme, du pop-art ou de l’utopie du « Tout-Plastique ».

« Le plastique est entré au musée parce que c’est un moment important du design et de l’art de l’après Seconde Guerre mondiale », a expliqué Arnaud Bozzini, directeur des expositions du ADAM. Ses ambitions sont également tournées vers la valorisation du design belge: « On se déplace du monde entier pour voir notre Art nouveau, qui est exceptionnel: Horta est une figure de taille, Van de Velde l’est tout autant… Mais, les Belges ont fait aussi après et continuent à faire. C’est ce que ce musée essaie de valoriser en se tournant vers la période de l’après-guerre et vers le futur. »

Près de 1.000 m2 sont par ailleurs destinés à des expositions temporaires. A partir du 10 mars et jusqu’au 4 septembre, l’exposition « Eames & Hollywood » présentera ainsi des clichés photographiques inédits du couple de designers Ray et Charles Eames, pris sur les plateaux de tournage du réalisateur Billy Wilder.

Le musée prend place dans une partie du Trade Mart Brussels, un bâtiment construit par l’architecte John Portman. Le Studio Jean Nouvel, en charge de l’aménagement de l’entrée, a monté une structure faite de jeux de miroirs autour de deux escaliers symétriques, dont un échafaudé à l’envers au-dessus du fonctionnel. Pour l’intérieur, l’architecte Pablo Lhoas a choisi de faire ressortir le plafond en nid d’abeille et le sol d’origine ainsi que de créer une rythmique en alternant des pièces de grandes et de petites tailles: « Le projet a consisté à déshabiller le bâtiment pour remettre en évidence sa structure. On a gardé les châssis qui formaient les galeries commerçantes, ce qui préserve le caractère un peu curieux de l’espace. »

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