Une touche belge dans les nouveaux Thalys

La nouvelle rame du Thalys dessinée par Axel Enthoven. © SDP

Le designer belge Axel Enthoven a mené à bien la rénovation du train Thalys, dont les premières rames viennent d’être inaugurées, et le seront progressivement liftées jusqu’en 2024.

Quelles sont les grandes lignes de cette rénovation ?

Nous étions déjà à l’origine de la précédente rénovation du train en 2009. Cette fois, selon le cahier de charges détaillé, nous devions rester fidèles au branding du Thalys mais en le mettant au goût du jour, en respectant un style intemporel, plutôt que des tendances. Il fallait également garder le confort, qui caractérise le Thalys, en étant conscient que nous touchons à quatre pays – Allemagne, France, Belgique et Pays-Bas – où les morphologies – et les cultures, d’ailleurs – sont très différentes. A la demande de l’entreprise, nous avons remplacé le bar par un kiosque avec des machines, modernisé les toilettes, agrandi les porte-bagages et ajouté des sièges, sans perdre en ergonomie.

A quoi ressemblent ces nouveaux sièges ?

Ils offrent un confort plus actif que leurs prédécesseurs : le dossier est un peu plus incliné, les voyageurs sont plus proches de la tablette et peuvent travailler ou manger sans trop se pencher en avant et sans perdre le support dorsal.

> Retrouvez également l’interview de Charles Bernheim, directeur des services au sein de Thalys.

Vous avez aussi repensé les couleurs, les matériaux et… la lumière.

Tout est nouveau mais nous ne voulions pas effrayer la clientèle par des choix excessifs. Nous avons imaginé, avec beaucoup de subtilité, des tissus, tapis et une gamme de coloris, en collaboration avec la designer française Matali Crasset. Nous avons conservé le rouge coquelicot et le bordeaux, mais en y ajoutant une touche champagne, plus jaunâtre que l’ancienne teinte aluminium. Cela apporte un aspect plus chaleureux. Quant aux luminaires, nous les avons supprimés et misé sur un éclairage indirect pour conférer un aspect plus reposant à l’ensemble. Des études montrent que les lumières directes donnent la nausée car elles génèrent un ombrage qui tremble avec les vibrations du train… Quand on dessine un tel  » tunnel « , le résultat est souvent claustrophobique mais grâce à nos choix, la rame paraît plus spacieuse et aérée que par le passé.

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