On croyait que leur grandes entreprises ne connaîtraient pas la crise… Les investisseurs en ont décidé autrement.
Longtemps épargné par la morosité, le luxe déprime à son tour. Du numéro un mondial LVMH au joaillier Tiffany, le chic est rattrapé en Bourse par la crise même si l’appétit des pays émergents pour les griffes va continuer à lui garantir de gros bénéfices.
Si le mot d’ordre officiel dans les états-majors de ce monde feutré reste « tout va bien », les investisseurs ne sont pas du même d’avis.
Depuis l’été, ils ont fait plonger en moyenne de plus de 15% les titres sur les Bourses, sans attendre les résultats du troisième trimestre prévus à compter de mi-octobre.
A Paris, l’action du mastodonte français LVMH (propriétaire entre autres de Louis Vuitton, Givenchy, Moet & Chandon, Dom Perignon, des Parfums Christian Dior ou encore Sephora) a chuté de plus de 14% en trois mois.
Son rival PPR et sa panoplie de maisons prestigieuses (Gucci, Balenciaga, Yves Saint Laurent) n’est pas épargné: -19%.
Le suisse Richemont, qui détient un portefeuille de marques horlogères et de produits de luxe très prestigieux comme Cartier, Vacheron-Constantin, Piaget, Jaeger-LeCoultre, Montblanc et Baume & Mercier, a perdu quasiment 20%.
Depuis le 1er août, les italiens Prada (-40,98%), Salvatore Ferragamo (-32,8%) et Tod’s (-32,45%) ont plus que flanché. Le très « british » Burberry a lâché près de 13% et l’américain Tiffany plus de 19%.
Après un début d’année en fanfare, le titre de la vénérable maison française Hermès a été ramené sur terre. Il a perdu près de 14% en un mois.
(Belga)
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