10 choses intimes à savoir sur Christian Louboutin

On a beau être le roi des stilettos, on peut aussi devenir celui des shoes no gender, des plateformes non binaires à porter fièrement. Le créateur de souliers Christian Louboutin signe une collection capsule inspirée du glam-rock,  » Our Angels « , pour tous.tes, des pointures 36 à 46. L’occasion de revenir sur 10 choses intimes à savoir sur Christian Louboutin.

1.Christian Louboutin se lance dans le no gender.

 » Ce que j’aime chez les anges, c’est qu’ils n’ont pas de genre mais sont toujours très sensuels. Cela correspond à tant de gens que j’aime et que j’admire, humains et célestes à la fois, et qui me font rêver. Il m’a semblé très naturel de consacrer une collection à ce que j’ai appelé Our Angels.  » Soit deux sacs et cinq paires de bottes d’inspiration glam-rock, à semelle compensée, en cuir noir et léopard, en velours et en satin, avec des variations couture précieuses, du 36 jusqu’au 46.  » Une ode éloquente à l’inclusivité « .

2. Christian Louboutin trouve que la mode n’est pas sérieuse.

 » Je trouve que la mode n’est pas sérieuse mais je le fais sérieusement. Cela se lit en filigrane dans l’exposition  » L’exhibition(niste)  » qui voyage et que l’on pourra voir à Monaco, au Grimaldi Forum en juillet et en août prochains. « 

3. Christian Louboutin est le mieux placé pour incarner Christian Louboutin

 » J’incarne ma marque, elle est à mon nom, mais dans le fond, c’est devenu rare aujourd’hui. Quand j’ai commencé il y a trente ans, il n’y avait pas de grands groupes de mode, des multinationales, Saint-Laurent, c’était monsieur Saint-Laurent, Givenchy, monsieur Givenchy et Jean-Paul Gaultier, c’était Jean-Paul Gaultier, ils incarnaient complètement leur marque. Je suis de cette école-là, où l’on incarne ce que l’on fait et où l’on montre ainsi qui on est et ce que l’on aime. « 

10 choses intimes à savoir sur Christian Louboutin

4.Christian Louboutin n’a jamais eu d’ambition.

 » Je n’ai jamais eu de but à part de dessiner de jolies paires qui allait plaire, cela m’a habité très tôt. Je n’ai jamais eu de plan et même jamais eu d’ambition, non. J’ai ouvert ma boutique pratiquement par hasard – comment peut-on décider quand on commence une aventure que dans dix ou vingt ans on veut être précisément là ? Je suis toujours étonné qu’on ait envie de se projeter aussi loin aussi rapidement dans une histoire qui débute. C’est la somme de tous les jours qui fait une carrière, c’est la trajectoire, quotidiennement : on commence comme-ci, on va là et puis cette rencontre inespérée ou fortuite fait que tout à coup on change, on va ailleurs… C’est aussi mon éducation qui m’a forgé ainsi : mon père est ébéniste, il disait qu’il faut travailler dans le sens de la veine du bois. Si on va contre, on a des échardes et on ne réalise jamais de jolie sculpture. J’ai intégré ce conseil de manière métaphorique : il faut aller dans le sens de la vie, quand on va à contre-courant dans un fleuve, on s’épuise et on se noie. Je me suis donc laissé porter par le courant… « 

10 choses intimes à savoir sur Christian Louboutin
10 choses intimes à savoir sur Christian Louboutin

5.Christian Louboutin a aimé  » s’asseoir  » pendant le confinement.

 » Je l’ai vécu de manière très positive, avec de vraies remises en question. Je sais que pour beaucoup, cela a été horrible, violent, triste et que ce n’est pas la chose la plus joyeuse qui soit arrivée à la terre. Mais moi, cela m’a permis de m’asseoir et de prendre du temps pour mes enfants qui ont sept ans. Comme si le fait d’être un petit peu obligé de s’arrêter permettait de redistribuer certaines cartes et de réfléchir. Egoïstement, je ne regrette donc pas et je ne regrette pas ce temps que j’ai pu passer en famille. Quant à mon exposition, L’exhibition(niste), qui était le résultat de presque trois ans de travail, c’est vrai que peu de gens ont pu la voir, mais je n’oserais pas me plaindre. D’autant qu’elle voyage désormais et sera à Monaco durant l’été au Grimaldi Forum. « 

Christian Louboutin au Palais de la Porte Dorée
Christian Louboutin au Palais de la Porte Dorée© Courtesy of Christian Louboutin

6.Christian Louboutin dessine au crayon 2B.

 » Je dessine, toujours. Je me réveille le matin avec des idées, je les pose alors sur le papier. Et quand je dessine une collection, je suis concentré. Je m’isole dans un endroit pour quinze jours, précisément quatre fois par an, je vais dans un endroit où il n’y pas de téléphone, que je connais et où je ne vais pas être dispersé, mais qui m’est cependant familier et je dessine au crayon 2B et au crayon 4 B pour les traits gras. « 

7.Christian Louboutin joue avec les mots

 » Je donne des noms à mes souliers. Et j’ai joué avec les mots et avec mon nom pour mon exposition. Sans faire de psychanalyse, je viens d’une école lacanienne : les mots ont de l’importance, ils ont un pouvoir. De même, j’aime Flaubert pour ses mots justes. Je ne suis pas un littéraire mais j’aime vraiment les mots. Je trouve très jouissif quand je suis au Portugal et que j’entends les Portugais again et again essayer de décrire ce que veut dire  » Saudade « . J’adore l’explication des mots, leur force, leur beauté, leur subtilité. Je parle mal l’italien, très mal le portugais, même si je le lis. Je parle l’anglais et un peu l’allemand. J’ai parlé l’espagnol mais je l’ai perdu à cause de mon italien… Et j’ai commencé l’arabe… Les mots, ce sont des souvenirs… Saviez-vous que certains mots n’existent pas dans toutes les langues ? « 

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8.Christian Louboutin ne regrette pas ses années Palace.

 » Je ne suis pas du tout nostalgique. Pour le coup, je ne suis pas Portugais, saudade, je ne connais pas. Et je n’ai aucune nostalgie de mes années Palace, parce que c’est encore très proche. Le Palace, cela ne recouvre pas qu’un lieu, cela représente pour moi des amitiés très fortes liées à ces années, ou même avant ou après… Ma plus vieille amie, qui est comme ma petite soeur, Eva Ionesco est toujours là… J’ai gardé ce qui il avait du Palace. « 

9.Christian Louboutin aime la légèreté.

 » J’ai toujours aimé le cinéma de Lubitsch. Ce sont des comédies légères mais incroyablement bien ficelées, très sophistiquées, avec des acteurs géniaux. J’aime beaucoup la légèreté bien orchestrée. Les gens confondent de temps en temps la légèreté et la bêtise, ce n’est pas parce qu’on est léger qu’on n’est pas profond. Regardez Lubitsch, c’est parfaitement écrit, très intelligent et cela reste léger. Vous me demandez si cette définition pourrait convenir à mes créations ? Oui, elles sont légères mais travaillées. « 

10 choses intimes à savoir sur Christian Louboutin

10.Christian Louboutin n’est pas le fils de son père.

 » Je l’ai appris il y a huit ans. Cela m’a surpris mais pas bouleversé. Et je n’étais même pas étonné de découvrir que mon père biologique était Egyptien. J’ai toujours eu un tel amour de l’Egypte. Quand j’en ai parlé à mes amis les plus proches, tout le monde a rigolé, cela ne leur paraissait pas exceptionnel, c’était une évidence pour tout le monde. En revanche, quand j’ai appris que je n’étais pas le fils de mon père, j’ai eu une espèce d’appréhension : qu’allais-je faire de tout ça ? Je me suis couché puis le matin, je me suis réveillé, je voulais un café avec une tartine. Je ne ressentais plus aucune appréhension, rien, c’était évident. J’étais juste content d’être Egyptien. « 

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