4 jeunes marques françaises que tout fan de mode qui se respecte doit avoir dans son dressing
En janvier dernier, à l’occasion de la semaine de la mode masculine, Paris a accueilli des grands noms du luxe, mais pas que. Ces quatre jeunes marques françaises à suivre y étaient aussi.
La mode masculine française a toujours été un peu à la traîne. Autrefois, les dandys fortunés en quête d’un nouveau costume sur mesure se tournaient vers Londres et Naples. Enfin, ça, c’était avant que Milan et sa couture labellisée Armani ou Versace ne prennent le dessus. Aujourd’hui, Savile Row n’attire plus que le roi Charles et ses admirateurs ; quant à la capitale lombarde, elle est en perte de vitesse depuis des années. Désormais, c’est Paris qui s’impose comme la plaque tournante incontestée de la mode masculine internationale.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la création française maîtrise l’art de briser les frontières, car à l’heure actuelle, les grandes maisons de luxe tricolores sont presque toutes dirigées par des créateurs étrangers. Parmi les rares exceptions, Véronique Nichanian à la tête des collections homme d’Hermès, depuis plus de trente-cinq ans. En parallèle, de nombreuses marques masculines françaises établies, telles que Cerruti et Smalto, perdent de leur superbe.
Désormais, c’est une nouvelle vague de jeunes créateurs français qui voit le jour, marchant dans le sillage de Jacquemus et Alexandre Mattiussi (Ami) dont les marques ont acquis une renommée mondiale. Ces derniers se distinguent par leur sens aiguisé des affaires, leur stratégie avisée en matière de réseaux sociaux et leur talent pour entretenir des liens avec les célébrités : une source d’inspiration indéniable pour les novices du marché.
Diverses et actuelles, ces quatre marques françaises apparaissent aux côtés de prestigieuses maisons belges, japonaises, américaines et sud-coréennes, sur le calendrier officiel de la Fashion Week masculine de Paris.
Ouest-Paris
Arthur Robert a longtemps été le bras droit d’Alexandre Mattiussi chez Ami Paris. Autant dire que la création de mode masculine accessible et facile à porter n’a plus aucun secret pour lui. Cette activité, il la pratique désormais chez Ouest Paris, sa propre marque. Sa collection s’inspire de la culture surf du Pays basque, du streetwear et de « sa Californie rêvée ». Pour clôturer cette semaine de la mode, l’Autrichien s’est démarqué en proposant un défilé sous la forme d’une after party. A 9 heures du matin, ses tops dansaient en chaps, jeans à clous et jockstraps sur de la techno dans le sous-sol d’un supermarché désaffecté : un show chic et fun à la fois. Ses créations sont vendues par les trois principaux grands magasins de Paris et, après le succès de ses deux pop-up, Arthur Robert envisage d’ouvrir son propre point de vente permanent. Il signe aussi en exclusivité un sac créé en collaboration avec le label parisien CAHU, qui recycle le plastique des châteaux gonflables.
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LGN Louis Gabriel-Nouchi
Diplômé de la Cambre mode(s), Louis Gabriel-Nouchi a débuté aux côtés de Raf Simons à Anvers, avant de lancer sa propre marque à Paris en 2017. Il compare son label à une bibliothèque. Des Liaisons dangereuses à American Psycho, chaque collection fait référence à un livre. Cette saison, A Single Man, de Christopher Isherwood, est à l’honneur. D’après un récent classement, le Français proposerait l’un des castings les plus diversifiés de la Fashion Week, avec des modèles de corpulences et de pilosité variées. A noter que LGN n’est pas réputé pour sa discrétion. On se souvient il y a quelques années de ses mannequins habillés d’un unique peignoir ouvert, et de ses catcheurs poilus vêtus de slips moulants. Sa ligne de sous-vêtements, déchirés volontairement au niveau du cou ou de la hanche, rencontre un énorme succès.
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Drôle de Monsieur
Fondée en 2014 à Dijon, la marque de streetwear a conquis la scène internationale avec sa série de sweat-shirts imprimés du slogan « Not From Paris Madame ». Maxime Schwab et Dany Dos Santos sont montés à Paris pour y développer leur label inspiré d’Aimé Leon Dore et de Noah, des noms new-yorkais situés au croisement du streetwear et du preppy. Drôle de Monsieur combine les couleurs et les imprimés des années 60 avec l’esthétique hip-hop des années 90. Récemment, la griffe a ouvert une boutique dans le Marais. En guise d’égérie pour sa campagne en ligne notamment : la légende de la boxe, Mike Tyson, qui était également de la partie à la Fashion Week.
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Jeanne Friot
« No gender, no carbon, no hatred » et « made in France » : Jeanne Friot annonce clairement la couleur sur sa page Instagram. La créatrice a présenté sa collection en janvier au Palais de Tokyo, même si elle prône en réalité une mode non genrée. « Ce qui m’intéresse, c’est l’énergie qui émane de chacun, précise-t-elle, je puise l’inspiration dans mon expérience en tant que femme lesbienne. » Ayant grandi dans le Marais à Paris, passée par l’Institut français de la mode, elle intègre l’atelier A.P.C avant de lancer sa propre marque en 2022. Son mentor ? Le regretté créateur néerlandais, Josephus Thimister, qui avait notamment dirigé Balenciaga. Jeanne Friot propose des collections en tissus recyclés, directement issus des stocks des maisons de luxe, souvent rouges, tantôt inspirées du tartan écossais à la Vivienne Westwood. Comme on dit, punk’s not dead.
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