Comment c’était le défilé Burberry en 3D?

La maison britannique avait organisé des projections en direct de son défilé londonien dans 5 villes, dont Paris, ce mardi. Impressions, grosses lunettes au nez.

La maison britannique avait organisé des projections en direct de son défilé londonien dans 5 villes, dont Paris, ce mardi. Impressions, grosses lunettes au nez.

« C’est du salé ou du sucré? Non madame, ce sont des lunettes. » Juste avant la retransmission du show Burberry, ce mardi à 16h30 à l’Ecole des Beaux-Arts, outre les traditionnels petits-fours, les serveurs proposaient de jolies boîtes contenant des binocles 3D -particulièrement seyants- sur plateau d’argent.

Hormis cela, tout est normal. On croise des VIP, Emma de Caunes et Zoé Félix, des journalistes, Daphné Burki et Tania Bruno Rosso …et des fashionistas. A 17h tapantes, place au show. Le même événement a lieu simultanément à Dubaï, New-York, Los Angeles et Tokyo.

Pas d’hologramme, mais Twiggy, Kate Hudson et Mary-Kate Olsen
Les spectateurs un peu rêveurs, comme Andy, s’attendent à « voir défiler les mannequins devant nous, comme des hologrammes ». C’est bien moins grandiose: il s’agit d’une simple salle de cinéma. Mais pour nous faire patienter, le créateur, Christopher Bailey, nous explique à l’écran -et en 3D-, très détendu, son projet. L’introduction est présentée par Greg James, truculent journaliste de la BBC. Les célébrités qui arrivent au » vrai »défilé à Londres se succèdent à son micro. Twiggy est ravie. « J’ai beaucoup voyagé, mais je n’ai jamais été en 3D », cancane-t-elle. Kate Hudson est enthousiaste à l’idée d’assister à son premier défilé de la marque, Anna Wintour a vu des choses « sublimes » en backstage. Clou du spectacle: Mary-Kate Olsen provoque l’hilarité du public avec ses deux bonnes têtes de moins que les précédentes interviewées.

Le show démarre 25 minutes plus tard. Les vêtements sont très bien filmés (mention spéciale aux gros plans sur les accessoires) mais la 3D n’apporte pas grand chose. La faute à l’écran, trop petit, et à la scénographie, assez plate. Ca s’agite un peu dans le public, plus décontracté et dissipé que lors d’un défilé traditionnel.

Sympa, mais pas délirant

A la sortie, Etienne-Armand Amato, chercheur et consultant en communication, déplore le fossé entre l’image et le son, qu’il juge de mauvaise qualité. Selon lui, l’intérêt de cette technologie est avant tout de créer l’événement. « On rassemble les gens, on invente une nouvelle proximité avec le public. On est complice avec le créateur. Mais la 3D est presque gadget, la véritable innovation est le direct. » Lubna, du concept store Colette, est plus enthousiaste: « C’est sympa, c’est la première fois et ça ne fait pas mal à la tête comme Avatar. L’idée est plutôt rigolote, on est comme des enfants avec un nouveau jouet. » Une opération sympathique mais pas révolutionnaire, donc. Reste qu’en sortant, on a bien envie d’acheter les peaux lainées et les perfectos de la collection. Ca tombe bien, Burberry vient également de mettre à disposition un e-shop sur son site, juste après le show. Mission commerciale rondement menée.

Valentine Pétry, Lexpress.fr Styles

Le film -en 2D- est visible sur le site de Burberry. L’eshop est disponible à la même adresse.


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