Coup d’envoi de la Fashion Week de Londres
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Chaque saison, l’enseigne Topshop joue un rôle prépondérant à la Fashion Week de Londres: d’une part, elle en est l’un des principaux sponsors, d’autre part elle présente sa collection créative Unique lors d’un défilé très suivi. Plus réussis que d’habitude, les modèles automne-hiver 2010-2011 nous entrainent dans la forêt.Les filles défilent sur un tapis de feuilles mortes, la tête couverte d’une tête de loup ou de cerf, cheveux et sourcils en bataille. Primordial dans la mise en scène des pièces, le stylisme est signé Katie Grand (rédactrice en chef du magazine de mode « Love »).
Alors qu’un soleil glacé brille dans les rues de Londres, on a envie de piquer aux mannequins leurs panoplies protectrices: maxi gants douillets, manteaux de fausse fourrure et bas épais en côte irlandaise.
Déjà annoncée aux défilés homme de janvier et à la Fashion Week de New York, la peau de mouton confirme son retour. On craque pour les vestes en toile huilée bleu ciel, mini Barbour aux proportions rétrécies.
L’une des plus belles pièces de la collection est ce duffle-coat évasé, au buste et aux manches réchauffés de peau de mouton.
Les sabots Chanel printemps-été 2010 ont fait des petits!
Comme chez Alexander Wang, jambières et chaussettes hautes ont remplacé les collants sous les shorts. Nul doute que les Anglaises oseront sortir les cuisses à l’air l’hiver prochain.
Enfin, ça ne nous enchante guère tant on trouve ça peu flatteur (et peu pratique!), mais le sac à dos est de nouveau sur les podiums. Comme pour les sabots, il va falloir s’y faire. Qu’en pensez-vous? En porterez-vous?
Connu pour son esprit bohème et ses mini-robes sexy aux couleurs chatoyantes, Matthew Williamson sophistique son offre sur l’hiver 2010-2011 en l’enrichissant de vestes-capes en tweed volantées.
Nous, on lui préfère ses propositions de robes asymétriques en soie drapée, qu’il s’agisse de la version imprimée…
… ou de la version rebrodée de sequins mordorés, que l’on imagine très bien portée prochainement par sa muse de toujours, Sienna Miller, également assise au premier rang.
En deux saisons, Mark Fast est parvenu à faire de sa marque l’emblème londonien de la tendance « bodycon » (abréviation de « body conscious », autrement dit ultra- moulant-réservé-aux-filles-fières-de-leur-corps).
Comme la saison passée, le créateur a souhaité varier les morphologies de ses mannequins. Une intention louable, mais dont le résultat peine à convaincre: les robes s’avèrent peu flatteuses, et des sous vêtements inadaptés cassent les courbes.
Les mailles drapées -aussi fluides que fragiles- constituent la seule véritable nouveauté de cette collection peu enthousiasmante.
Le défilé qui suit celui de Mark Fast raconte une autre histoire. Mary Katrantzou, qui présente là sa troisième collection, ne jure que par la recherche graphique. La saison dernière, ses robes étaient imprimées de flacons de parfums géants. Cette fois, ses 25 silhouettes versent plutôt dans le baroque. Très riche, l’univers visuel de cette créatrice intrigue. On regrette toutefois que tous ses efforts se concentrent sur cette quête du motif: les coupes n’ont rien d’innovant et les tissus paraissent bien rigides, même lorsqu’ils sont agrémentés d’inutiles volants sur les hanches.
Margaret Howell nous invite à une promenade dans la campagne anglaise. Pour se protéger du froid, rien ne vaut un classique duffle-coat, un ample manteau-couverture ou encore un pull à larges côtes irlandaises.
Les silhouettes sont amples et casual, simplement ajustées par une série de ceintures en cuir brun assorties à des boots plates lacées.
La collection Vivienne Westwood Red Label présentée dimanche était très colorée. « Aussi bien la reine que Pixie Geldof peut s’en vêtir », selon style.com. Allure un peu tribale et costume en tartan. Vivienne Westwood semble aussi se souvenir avec nostalgie de la jeune écolière qu’elle était dans les années 60.
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