La célèbre marque belge Delvaux lance une nouvelle collection de sacs à l’occasion de son 60ème anniversaire. Toujours plus de luxe, toujours plus de brillance, pour un look Diva en rouge et noir.
Tout est affaire de dates. Naître un an avant La Muette de Portici, le soulèvement révolutionnaire du bon peuple belge et la création subséquente du Royaume de Belgique, ça vous pose un maroquinier. La petite histoire veut que, en 1829, Charles Delvaux perça le mur de son atelier sis dans la capitale pour enfin jouir d’une vitrine et que, très vite, le malletier écrivit les lettres de noblesse de cette maison bientôt auréolée du titre de Fournisseur officiel de la Cour, on est alors en 1883. Au début du siècle suivant, ses héritiers avisés et précurseurs déposent les premiers brevets de sacs à main, le Brillant peut voir le jour. En 1958, pour l’Exposition universelle, Bruxelles joue les belles, il lui faut un emblème, mieux qu’un Manneken-Pis ou qu’un Atomium, une » sculpture de cuir « , une ligne claire très first lady, pensée et dessinée par Paule Goethals, architecte formée par Henry Van de Velde.
Soixante ans plus tard, même si le Brillant n’a pas pris une ride, il s’offre un lifting pour son anniversaire et se glisse dans des atours de Diva en un rouge ou noir carrossé, dans une peausserie inédite, un cuir » ultrashiny créé pour l’occasion » avec couronne embossée à la main. De face, il ressemble presque trait pour trait à ce qu’il fut, de profil, il donne à voir son secret, un double corps surligné de métal or qui s’ouvre par son milieu pour mieux mériter son titre de sac à main de luxe.
Et comme rien n’arrive jamais seul, » la plus ancienne maison de maroquinerie au monde « , désormais dans le giron de First Heritage Brands du groupe hongkongais Fung, ouvre sa première boutique en Italie, dans le Palazzo Reina restauré, forme des artisans bientôt installés sur un nouveau site de production à Avoudrey, dans l’est de la France, s’apprête à inaugurer son magasin sur la 5e Avenue à New York et peaufine son musée bruxellois où, à loisir, on déambulera parmi ses riches archives – plus de 3 000 sacs à ce jour, ce n’est pas rien. S’il ne devait en rester qu’un seul, ce serait celui-là. Of course.
