Des idées innovantes pour prolonger la durée de vie de nos vêtements

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Catherine Pleeck

L’industrie textile est l’un des secteurs les plus polluants et gourmands en termes de ressources naturelles. Consciente de ce problème, la sphère fashion, en ce compris des acteurs de poids comme H&M, se réveille. Zoom sur de nouvelles idées innovantes qui voient le jour en Belgique, pour rallonger la durée de vie de nos looks.

Ce sont des chiffres qui donnent le tournis. Chaque année, le monde con-somme des ressources naturelles équivalentes à 1,6 fois celles de la planète entière, selon le dernier rapport de la Fondation Ellen MacArthur, qui entend redessiner le futur de la sphère fashion. Le secteur textile arrive en deuxième position, en termes de pollution.  » C’est le cas à toutes les étapes de sa chaîne logistique, constate Rémy Le Moigne, auteur de L’économie circulaire, stratégie pour un monde durable, dont la deuxième édition vient de paraître chez Dunod. Depuis la révolution industrielle, la mode est très dépendante du pétrole (pour la production de fibres synthétiques), du coton (pour celle des fibres naturelles) et de l’eau.  » Il faut ainsi plus de 2 700 litres d’eau (sans compter les insecticides et pesticides) pour fabriquer un tee-shirt en coton, alors que dans le même temps, si rien n’est fait, les réserves en or bleu ne parviendront plus à couvrir que 70 % de la demande, en 2030…

Au printemps 2016, H&M avait fait parvenir plus de 28000 tonnes de textiles à son partenaire allemand I:Co, spécialiste du recyclage.

Autre chiffre inquiétant : les vêtements libèrent annuellement un demi-million de tonnes de microfibres dans l’océan, qui équivalent à plus de 50 milliards de bouteilles en plastique. Des microfibres qu’il est pratiquement impossible à faire disparaître, et qui se retrouvent donc inévitablement dans notre chaîne alimentaire…

Il y a enfin la question des déchets et du gaspillage. Avec la croissance des classes moyennes et le succès de la fast fashion, la production et la consommation mondiale de textile sont en augmentation constante. Entre 2000 et 2015, les ventes de vêtements ont ainsi doublé, tandis qu’à l’inverse, le nombre de fois où est porté un habit, avant de ne plus être utilisé, ne cesse de diminuer. La Fondation Ellen MacArthur estime ainsi que plus de la moitié de la production de fast fashion est jetée en moins d’un an. Cela représente un camion à ordures rempli de tissus, mis en décharge ou brûlé chaque seconde. Soit une valeur estimée à 500 milliards de dollars perdue chaque année, à peine usée et rarement recyclée – moins de 1 % d’habits le sont, actuellement.

Du cow-boy à l’astronaute

Bref, le modèle linéaire, qui consiste classiquement à extraire, fabriquer, utiliser, puis jeter, a vécu. Comme la métaphore de l’économiste Kenneth Boulding l’illustre très bien, il importe désormais de passer de  » l’économie du cow-boy « , qui dispose d’un vaste terrain, où il consomme les ressources à sa guise, à  » l’économie de l’astronaute « , où il évolue dans un espace limité, avec des ressources qu’il se doit de protéger.

De ce point de vue, l’économie circulaire, de plus en plus en vogue et médiatisée, prend tout son sens.  » La valeur des produits, des matières et des ressources est maintenue dans l’économie aussi longtemps que possible et la production de déchets est réduite au minimum, définit Rémy Le Moigne. Cette approche date d’avant l’arrivée de l’homme : la nature produisait des matériaux organiques, qui étaient utilisés avant de retourner à la terre, un cycle presque parfait qui ne produisait pas de déchet.  »

Dans le secteur textile, ce point de vue fait l’objet d’un véritable enjeu stratégique, tant l’approvisionnement en matières premières et la gestion des déchets risquent de devenir critiques à terme. Si elle souhaite continuer à croître, l’industrie de la mode doit se réinventer. Cela passe par plusieurs alternatives. Et l’expert français de pointer trois grands modèles.

Le premier de ceux-ci consiste à utiliser au maximum des matériaux recyclés pour produire de nouvelles pièces.  » Cela demande de collecter des vêtements usagés et de développer des procédés de recyclage, qui ne sont pas toujours au point « , analyse Rémy Le Moigne. De plus en plus de marques, à l’instar de Levi’s, Puma ou H&M, récupèrent ainsi dans leurs points de vente les fringues inutilisées. Au printemps 2016, le dernier label cité avait ainsi fait parvenir plus de 28 000 tonnes de textiles à son partenaire allemand I:Co, spécialiste du recyclage. Et le groupe de commercialiser chaque année sa collection Conscious Exclusive, réalisée à partir de matériaux durables ou à qui on a donné une seconde vie.

 » Ensuite, vient le modèle assez innovant de ne pas vendre des produits mais bien de les louer « , poursuit le consultant français. Une économie de fonctionnement particulièrement appréciée par la génération Z, qui ne s’encombre pas et préfère ne posséder que ce qu’elle utilise régulièrement. Rémy Le Moigne cite ainsi la start-up américaine Rent The Runway, exemple de réussite en la matière : ce site Web propose à ses abonnés de leur louer quatre vêtements en durée illimitée, pour 159 dollars par mois. Un phénomène de société, avec ses 6 millions de souscripteurs, ses 3 200 robes lavées par heure et un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions de dollars, pour 2016.

Un camion à ordures rempli de textiles, mis en décharge ou brûlé chaque seconde.

 » Enfin, on trouve toutes les initiatives qui visent à produire et vendre des vêtements plus durables, de meilleure qualité, ou qui permettent de les raccommoder et de leur offrir une seconde vie « , résume l’auteur. Ou comment rallonger la durée de vie d’une étoffe. A titre d’exemples, citons Levi’s et ses repair cafés, Patagonia, qui prône la revalidation de ses pièces, Cyrillus et son site Web Seconde Histoire, qui permet à ses membres d’acheter et revendre des tenues de seconde main de la marque…

Optimistes pour l’avenir

Les grands acteurs de prêt-à-porter ne sont évidemment pas en reste. Le groupe néerlandais C&A a ainsi fondé, en 2017, l’accélérateur d’entreprises Fashion for Good. Son but : stimuler les projets innovants dans le domaine du durable. Plusieurs autres partenaires ont également rejoint le projet, à l’instar de Galeries Lafayette, Kering et plus récemment Zalando. Le site de vente en ligne a, par ailleurs, dernièrement initié une collaboration avec les créateurs Viktor & Rolf, pour imaginer une collection capsule réalisée à partir de leurs fins de stocks.

Pointons également le travail mené depuis trois ans par la Fondation H&M, une association à but non lucratif, financée par la famille propriétaire du groupe, mais totalement indépendante de la chaîne de fast fashion. Sa mission ? Améliorer les conditions de vie des populations à travers le monde, en investissant dans des idées novatrices, les peuples et les communautés. A ce titre, l’institution organise chaque année le Global Change Award, qui récompense cinq jeunes entreprises favorisant l’économie circulaire. Ces dernières se partagent non seulement une récompense d’un million d’euros, mais sont surtout mises en contact avec un vaste réseau de spécialistes en matière de mode durable et accèdent à un programme de douze mois, pour accélérer le développement de leur innovation.

Un coup de boost bienvenu, qui a par exemple permis aux deux Siciliennes d’Orange Fiber de collaborer avec la maison de luxe italienne Salvatore Ferragamo, pour concevoir des robes à partir de pulpe d’agrumes, un an seulement après avoir gagné cette récompense, en 2016. Pour cette édition 2018, qui vient notamment de célébrer les deux Belges du projet Smart Stitch ( lire par ailleurs), ce ne sont pas moins de 2 600 candidatures, issues de 151 pays, qui avaient été rentrées à la fondation.

Des gouttes d’eau dans l’océan de la mode durable ? Pas du tout, selon Erik Bang, stratège en chef de l’innovation, au sein de l’association.  » Rendre la mode circulaire n’est pas une utopie, nous y arriverons. Le secteur est en train de rattraper son retard, et ce grâce à des collaborations qui se mettent en place entre différentes marques, avec des fournisseurs, des start-up… L’enjeu est d’allier développement durable et croissance économique, sans perdre en qualité ou en prix, pour le consommateur. Tout s’accélère ces derniers temps, c’est assez fascinant. Je suis optimiste sur les changements de mentalité et de business models qui pourront rapidement porter leurs fruits.  » Tant mieux, car la planète n’a plus vraiment les moyens d’attendre…

Coucou – S’offrir une tenue de fête éphémère

Des idées innovantes pour prolonger la durée de vie de nos vêtements

En tant que fans de mode et amatrices de bons plans, Marie Berlier et son associée de l’époque étaient dans le même temps conscientes des limites de l’industrie textile et de la pollution qu’elle engendre.  » Cette manière de consommer, où on prend et on jette, n’est pas logique « , avance la Bruxelloise. Après réflexion, les deux amies décident d’agir en douceur, en se focalisant sur les événements uniques : mariages, bals de fin d’année, anniversaires… Autant d’occasions où les femmes ont envie d’étrenner un look neuf, quitte à ne plus jamais le reporter ensuite. Ainsi naît Coucou, en 2015. Un système de location de tenues festives, avec un stock de seconde main, riche de plus de 500 pièces. Assez vite, l’idée plaît et répond à un besoin inattendu : dégoter une tenue parfaite, des pieds à la tête, en passant par le sac, en un seul et même lieu. Car outre les robes, longues et courtes, les jupes et combinaisons-pantalons, on y trouve aussi une série d’accessoires, qui sont laissés à disposition par de jeunes labels locaux.

Deux ans et demi plus tard, Marie Berlier et sa nouvelle associée, Isabelle d’Otreppe, veulent donner plus d’ampleur à leur projet. Recherche d’un espace plus vaste, dans le quartier du Châtelain, partenariats avec de jeunes créateurs belges – utile pour pouvoir proposer un même look dans plusieurs tailles… Et pourquoi pas aussi avoir peut-être un jour des boutiques Coucou dans d’autres villes ? La vie est faite de rêves, à Marie et Isabelle de choisir celui qu’elles souhaitent poursuivre prochainement…

www.coucoushop.be

Wear a story – Découper du vintage pour créer du neuf

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© SDP

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© SDP

Pour Lauriane Milis, l’idée de Wear a story s’est imposée de façon naturelle. Chez cette passionnée depuis toujours de looks vintage, qui était capable de plonger, des heures durant, son nez dans le dressing de ses grands-parents, il y a eu des études de gestion, un intérêt pour le commerce équitable, un regard critique sur la surconsommation textile et une fibre créatrice, développée durant ses cours du soir en stylisme, à Saint-Luc.  » L’upcycling me permet de combiner tous ces éléments « , se réjouit-elle. A l’instar d’un autre projet bruxellois, joliment baptisé J’ai retourné la robe de ma mère (JRRM), Wear a story entend imaginer de nouveaux vêtements féminins, à partir de matériaux vintage. Rien de tel que la qualité, les couleurs et motifs des pièces rétro, fabriquées dans les années 60 à 80. Et qu’importe s’ils sont un peu abîmés ou si leur coupe est démodée. Armée de ciseaux, la jeune trentenaire y taille des morceaux que des ateliers de couture, misant sur la réinsertion socio-professionnelle, se chargent d’assembler avec du coton bio, selon un modèle défini. Robes, sweats, tee-shirts et tops… Autant de pièces uniques, dont le résultat se veut confortable, graphique et moderne. Epaulée désormais par Laurence Busseniers, grâce à la bourse bruxelloise Be Circular, Lauriane Milis souhaite penser au mieux le business model du projet, qu’elle entend garder à taille humaine. Ses créations sont disponibles sur l’e-shop de la marque, ainsi que dans la boutique éthique Wonderloop, qui s’installera tout prochainement au 35, rue de Flandre, à Bruxelles.

www.wearastory.be

Resortecs – Un fil révolutionnaire !

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© ANDERS@ANDERSLINDEN.COM

Ce sont les premiers Belges à remporter le Global Change Award ! Octroyé par la Fondation H&M il y a quelques jours, ce prix récompense cinq projets qui favorisent l’économie circulaire dans la mode. L’innovation technologique de Cedric Vanhoeck et Vanessa Counaert, de la start-up Resortecs ? Smart Stitch, soit un fil soluble, qui facilite le recyclage.

 » L’industrie de la mode vend du rêve, mais celui-ci devrait s’étendre aux coulisses également « , ambitionne le duo. Or, pour l’instant, la très grande majorité des vêtements sont brûlés en fin de parcours. Car leur donner une nouvelle vie n’est pas toujours une mince affaire. Difficile, par exemple, de séparer les fibres textiles quand elles sont mélangées dans un même tissu. Ou compliqué, quand un look combine deux matériaux, comme ces manteaux en laine, avec doublure en viscose.  » Cela nécessite de le démonter manuellement, pour le recyclage ou la réparation, ce qui représente une main-d’oeuvre et un coût importants.  »

Des idées innovantes pour prolonger la durée de vie de nos vêtements
© SDP

Malin, à partir du moment où leur fil en polyester fond à la chaleur, cette opération est grandement facilitée.  » Nous sommes pour l’instant dans une phase de recherche, pour que le fil ait la solidité et l’élongation voulues, pour qu’il ne se dissolve qu’à une certaine température, explique Cédric Vanhoeck, qui allie diplôme de designer industriel et une année de mode à Anvers, tandis que Vanessa Counaert a étudié à Solvay et gère l’aspect commercial et marketing du projet.

En tout, Resortecs a reçu 150 000 euros de la Fondation H&M, mais surtout un accompagnement de leur projet durant un an. Tout bénéfice pour ceux qui mettent un point d’honneur à développer une solution qui réponde aux besoins réels de l’industrie et pourra être mise en place sans trop de complications par les acteurs du secteur.

https://resortecs.com

Pool – Rendre la seconde main attirante

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© SDP

C’est en gérant avec sa soeur, styliste, une boutique de robes de mariée que Marine de Waziers prend conscience de tous les enjeux qui concernent la confection d’un vêtement : la question du juste prix, d’abord, pour rémunérer correctement les petites mains de l’atelier. Mais aussi, à force de documentation sur le sujet, les ressources naturelles et pesticides utilisés, l’impact CO2, les déchets créés… Vient alors l’idée de sensibiliser le consommateur de façon ludique.  » Pour éviter de devoir produire de nouveaux tissus, je me suis orientée vers la seconde main « , raconte la Bruxelloise, spécialisée initialement en marketing. Le défi ? Parvenir à séduire des clientes qui, au départ, n’achètent que du neuf. Son concept Pool sera donc présenté élégamment, dans des lieux raffinés. La trentenaire rachète des stocks de fringues inutilisées. Lave le tout, répare ce qui doit l’être avec son fil jaune, désormais connu des adeptes. Et enlève les étiquettes de marque. Seules précisions mentionnées : la taille, la matière, la provenance et les indications de lavage. Sans oublier le prix, entre 6 et 50 euros.  » L’idée est d’acheter un vêtement pour ce qu’il est, et non pas pour sa marque ou pour l’univers qu’il représente.  » Un exercice déstabilisant au départ, mais qui procure plaisir et appropriation par les clientes, au rythme des pop-up stores organisés régulièrement par l’entrepreneuse.

www.facebook.com/WearPool/

Truc- Aller à la rencontre du consommateur

Des idées innovantes pour prolonger la durée de vie de nos vêtements
© OPHELIE LONGUEPEE

En voyage au Canada, Sybille Wallemacq découvre les fashion trucks, ces camions qui vendent de la mode. La belle idée, se dit la jeune femme, qui pense un temps reproduire ce concept, en lui donnant une connotation éthique. Un bébé plus tard et des idées plein la tête, elle fait évoluer son projet pour lui donner l’allure de TRUC, soit un magasin mobile. L’acronyme signifie Textile Responsable Unique Circulaire. La stratégie mixe e-shop et itinérance.  » Je veux aller à la rencontre des gens, les confronter aux produits, discuter avec eux et les sensibiliser sur le fait qu’un autre type de consommation est possible.  »

Des pop-up stores sont donc organisés régulièrement dans différents lieux, comme dans le magasin bio Tournesol, à Chimay, ces 13 et 14 avril. L’occasion pour le public de découvrir les tee-shirts basiques de la marque slow danoise by Signe ou les scoodies de Saar Swinters, mi-écharpes mi-capuches, réalisés à Gand à partir de chutes de l’industrie textile.

Et comme dans TRUC, il y a circulaire, on trouvera aussi les jolies pièces vintage que Sybille Wallemacq a sauvées, au gré de ses rencontres. Un pull tricoté à la main dans les années 80, un chemisier en soie seventies, un sac Delvaux rétro…  » Si nécessaire, le vêtement est valorisé et raccommodé par Julie Dupont, une brodeuse bruxelloise. Elle sublime la blessure du look et lui offre une seconde vie. Car réparer n’est plus considéré comme un manque d’argent, c’est aussi un acte fort, qui est posé.  »

https://abelgianfashiontruc.com/

Tale Me – Louer le dressing des tout-petits

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© SDP

Inauguré en 2014, le concept a bien grandi. A présent, ce ne sont pas moins de 17 personnes – dont 6 en réinsertion socio-professionnelle -, qui travaillent pour Tale Me. Le principe : mettre en location des vêtements pour enfants et autres looks de grossesse.  » On commence à être crédible sur la scène, se réjouit sa fondatrice, Anna Balez. Nous n’avons plus besoin de démarcher, ce sont les marques et jeunes créateurs qui nous contactent pour figurer dans notre offre.  » Des partenariats avec des labels reconnus, appréciés pour leur comportement durable, s’initient également, pour mettre leurs fins de stocks à disposition. Après l’ouverture d’un showroom à Bruxelles, c’est Paris et toute la France qui profitent – certes avec un peu plus de timidité que prévu – des formules d’abonnement mises au point par la marque. Depuis le lancement de ce projet, plus de 6 000 personnes ont acheté l’un des forfaits disponibles, qu’il s’agisse d’une box cadeau, de la location d’un manteau pour femme enceinte ou de l’emprunt de trois vêtements made in Europe, moyennant 19 euros par mois, par exemple.  » Notre communauté est large, on y trouve autant des artistes que des universitaires « , analyse la jeune quadra. Et ce n’est pas tant le prix qui les intéresse que l’envie d’adhérer à un concept durable et de changer leur façon de consommer.  » Après avoir bénéficié de différents subsides, réalisé une levée de fonds de 750 000 euros en 2017, Tale Me a encore plusieurs idées dans ses cartons, comme le développement d’un service orienté vers les entreprises. En attendant, chacune de ses pièces fait tour à tour le bonheur de quatre à six enfants, avant d’être recyclée et connaître une nouvelle vie.

www.taleme-shop.com

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